Dans un décret présidentiel signé jeudi soir, le président Trump a officialisé un nouveau cadre tarifaire qui marque le tournant le plus protectionniste de la politique commerciale américaine depuis plusieurs décennies.
Ces nouveaux droits de douane visent plusieurs des principaux partenaires commerciaux des États-Unis tout en formalisant les nouveaux accords conclus avec dautres nations.
Considérant le déficit commercial américain de mille milliards de dollars comme une menace exceptionnelle pour la sécurité nationale et la prospérité économique, le décret prévoit une hausse significative des taxes à limportation sur une gamme variée de produits allant des composants pour semi-conducteurs aux biens de consommation, tout en laissant une marge de flexibilité sur certains partenaires stratégiques.
Limpact de cette décision protectionniste américaine se fait ressentir à léchelle internationale, notamment sur les marchés émergents et les économies fortement intégrées au commerce mondial.
La Bourse de Casablanca pourrait être touchée à plusieurs niveaux.
Une montée des tensions commerciales mondiales engendre généralement une volatilité accrue sur les places boursières internationales, poussant les investisseurs à privilégier les actifs les moins risqués au détriment des marchés émergents, dont fait partie le Maroc.
Par ailleurs, le renchérissement des importations américaines pourrait peser sur les exportations marocaines, notamment pour les secteurs exposés à la demande mondiale comme les phosphates, lautomobile ou le textile, qui représentent une part importante de la capitalisation boursière de Casablanca.
Les valeurs exportatrices marocaines pourraient ainsi faire face à une pression baissière en raison dune possible contraction de la demande internationale.
De plus, une modification des prix des composants électroniques ou des biens de consommation pourrait perturber certaines chaînes de valeur nationales qui dépendent en partie des approvisionnements américains ou de la santé de la consommation mondiale.
Enfin, latmosphère dincertitude incite souvent les investisseurs à reporter des prises de position sur les marchés actions, affectant à court terme la liquidité et les volumes échangés sur la place casablancaise.
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