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Stress hydrique : les infrastructures de stockage, la priorité de l’Exécutif pour le PLF 2026

Stress hydrique : les infrastructures de stockage, la priorité de l’Exécutif pour le PLF 2026

Stress hydrique : les infrastructures de stockage, la priorité de l’Exécutif pour le PLF 2026

L’accélération du processus d’aménagement des infrastructures de stockage de l’eau sera érigée en priorité dans le projet de Budget 2026. Dans la note de cadrage du projet de loi de Finances (PLF) de l’exercice prochain, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, informe son équipe interministérielle que 2026 sera consacrée au renforcement du stockage national de l’eau, à travers la mobilisation et la mise en service de nouveaux barrages. Concrètement, le gouvernement devra donner un réel coup de fouet au chantier de construction de deux barrages stratégiques : celui de Beni Azimane, dans la province de Driouch (Oriental), et celui de Sidi Abbou, qui constituera l’un des plus grands du bassin de Sebou et couvrira un périmètre agricole de 5.000 hectares en aval. Ces deux infrastructures auront pour vertu de sécuriser l’approvisionnement en «or bleu» des zones où la demande est intense. Dans la foulée de cette opération, qui sera budgétisée dans le PLF 2026, les travaux se poursuivront afin de connecter de nouveaux bassins hydrauliques et de rééquilibrer ainsi les disponibilités en eau entre les régions.

La connectivité des bassins hydrauliques, qui émane d’une Vision Royale clairvoyante, est une option qui promet d’instaurer une véritable équité hydrique entre les différentes régions du Royaume. La logique d’une telle approche consiste à connecter les bassins hydrauliques excédentaires à ceux connaissant une tension sur les ressources. Par ailleurs, l’Exécutif Akhannouch entend accorder une attention particulière au développement de l’irrigation agricole à travers les ressources sécurisées, soit via le stockage, soit via les mobilisations non conventionnelles, dans la perspective de contribuer à la résilience du modèle agricole du pays et, partant, à assurer la souveraineté alimentaire.

Dans ce cadre, le Programme national prévoit, à l’horizon 2030, la mobilisation de ressources en eau non conventionnelles (dessalement) supplémentaires d’une capacité totale dépassant 1,7 milliard de m³ par an, soit le quintuple de la capacité actuellement installée. Cela permettra de couvrir plus de la moitié des besoins nationaux en eau potable et en irrigation. La station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca, dont la capacité atteindra 300 millions de m³ par an d’ici 2028, constitue une réponse stratégique à la montée du stress hydrique dans la région de Casablanca-Settat. La première phase de cette station, dont la livraison est prévue en 2026, assurera une production de 200 millions de m³.

Ce Programme ambitieux inclut également de nouvelles stations de dessalement totalisant une capacité globale de plus de 1,2 milliard de m³ par an à l’horizon 2031. Ces projets stratégiques seront aménagés sur les principales façades maritimes du pays : Laâyoune (300 millions de m³/an), Dakhla (350 millions de m³/an), Tan-Tan (150 millions de m³/an), Sidi Ifni (46 millions de m³/an), El Jadida (47,2 millions de m³/an), Kénitra (49,6 millions de m³/an) et Tanger (12,8 millions de m³/an). Si tout se déroule comme prévu, les premières mises en service de ces plateformes interviendront en 2028.

Cette stratégie s’inscrit dans le cadre de la souveraineté alimentaire et de la compétitivité du secteur agricole, en mobilisant des volumes importants d’eau issus des stations de dessalement, conformément au plan national visant à améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’eau d’irrigation. La planification de projets d’irrigation à partir des stations de dessalement concerne plusieurs régions – Casablanca, Laâyoune, Dakhla et Tanger – pour irriguer de nouvelles superficies comprises entre 250.000 et 300.000 hectares, et assurer une structuration moderne de la distribution et de l’approvisionnement en eau.

Dans ce cadre, cinq grands projets liés à des stations de dessalement sont prévus dans les régions de l’Oriental, Casablanca, Kelâa des Sraghna, Souss-Massa et Tan-Tan, avec des volumes d’eau allant de 50 à 250 millions de m³ par an selon les zones. Ces investissements visent à renforcer les superficies agricoles irriguées et à élargir les nouvelles terres agricoles grâce à des réseaux structurés de distribution et d’approvisionnement.

Parmi les projets les plus importants programmés figurent les aménagements hydro-agricoles de la plaine du Saïss (30.000 hectares) et de la zone sud-est de la plaine du Gharb (30.000 hectares), d’un coût de 7 milliards de dirhams chacun.

À travers cette intégration entre la politique hydrique et la Stratégie agricole, le Royaume concrétise son choix d’un modèle flexible et intégré, fondé sur la durabilité des ressources, la rationalisation de leur utilisation et la création de valeur à l’échelle territoriale. Dans la même perspective, alliant durabilité et valorisation des ressources, les politiques agricoles intégreront en 2026, de manière solide, les dimensions sociales et territoriales. Les projets d’agriculture solidaire marquent ainsi le début d’une transition vers un modèle plus inclusif, soutenant les dynamiques locales.

Par ailleurs, conformément aux Hautes Orientations Royales, l’année 2026 verra le renforcement du Programme de reconstitution du cheptel national, reflétant la volonté de préserver les équilibres économiques et sociaux en milieu rural, tout en mettant en place un système vital pour garantir la

sécurité alimentaire nationale.


2025-08-11 12:26:00

lematin.ma

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