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Organisée par Enactus ENCG Settat et Enactus ESCA, l’édition 2025 de «Qui veut être mon incubateur» s’est articulée autour de trois axes fondamentaux : l’innovation sociale, l’inclusion numérique et l’entrepreneuriat étudiant. Ces choix avaient pour but de susciter l’émergence de talents jeunes en mesure de concevoir des projets entrepreneuriaux se distinguant par leur impact social et leur pertinence face aux enjeux contemporains. Ces thématiques ont ainsi permis d’instaurer un dialogue entre les aspirations des jeunes et les défis d’une société en pleine mutation, en invitant chacun à penser l’entrepreneuriat comme un vecteur de transformation durable et inclusive.

L’inclusion numérique : un atout stratégique pour les entrepreneurs

Intervenant à l’ouverture de cet événement, Thami Ghorfi, président de l’ESCA École de management, a souligné l’urgence pour la jeunesse et les entreprises de s’adapter à la révolution numérique. «Si vous ne changez pas, vous allez disparaître», a-t-il averti, mettant en lumière la capacité des startups, plus agiles et innovantes, à supplanter les grandes entreprises. Il a rappelé que l’innovation ne résidait pas uniquement dans la technologie, mais d’abord dans les talents : «Les entreprises n’achètent pas la technologie, elles achètent des talents». Insistant sur la nécessité d’agir sans délai, il a exhorté la jeune génération à saisir l’opportunité du numérique pour transformer la société : «C’est votre moment, n’attendez pas qu’il soit trop tard pour innover et faire face aux défis numériques».

Dans cette même perspective, Hala Alioua, professeure-chercheure en stratégie et innovation, a affirmé que l’inclusion numérique constituait un impératif pour toute société souhaitant participer pleinement à l’économie moderne. «L’inclusion numérique est une condition de participation pleine et entière à l’économie moderne», a-t-elle déclaré, précisant que l’enjeu ne se limitait pas à l’accès aux outils technologiques, mais concernait leur maîtrise effective afin d’en faire des leviers de développement. Elle a particulièrement insisté sur le rôle du numérique pour les jeunes entrepreneurs, qui peuvent, grâce à lui, briser les barrières géographiques et socio-économiques et donner une envergure nouvelle à leurs projets.

Dans le même ordre d’idées, Mounia Lahmid, consultante en accompagnement entrepreneurial, a insisté sur l’impact concret du numérique dans l’essor des jeunes porteurs de projets. Elle a souligné l’importance de mettre en place des dispositifs adaptés, tels que la création de sites Internet et l’optimisation de la présence sur les réseaux sociaux, afin de renforcer sa visibilité, de se faire connaître et de nouer des partenariats stratégiques. À travers cet accompagnement, elle soutient que l’inclusion numérique, loin de se réduire à un simple concept, constitue un levier déterminant pour la réussite et l’autonomisation économique.

Résilience et apprentissage : les clés du succès entrepreneurial

Mouhsine Lakhdissi, consultant international en technologies numériques, a partagé quant à lui les réalités de l’entrepreneuriat, rappelant que les débuts sont souvent semés d’embûches. Il a insisté sur l’importance de la résilience, avertissant que le chemin serait jalonné de nombreux défis. «Il faut tester, échouer et apprendre», a-t-il affirmé, soulignant que l’échec ne doit pas être synonyme de la fin, mais une étape nécessaire pour progresser. Pour cet expert, il est important de préparer les jeunes à accepter les incertitudes et les aléas du parcours et de les inciter à transformer chaque revers en opportunité d’apprentissage.

Le témoignage d’Ismaïl M. Tanout, entrepreneur, était tout aussi marquant. À travers son expérience personnelle, il a insisté sur la nécessité de dépasser la simple acquisition de connaissances. Tout en reconnaissant que «l’accès à l’information est devenu plus rapide et plus facile», il a relevé le fait que l’information seule ne suffisait pas. Il a ainsi conseillé aux jeunes entrepreneurs de «développer des systèmes» solides et de s’impliquer activement dans la supervision de leurs projets, particulièrement dans les premières phases, avant de songer à toute automatisation.

Pour sa part, Hanae Miftah, présidente d’Enactus ESCA, a élargi la réflexion en mettant l’accent sur la dimension humaine et sociétale de l’entrepreneuriat. Selon elle, créer un projet ne doit pas se limiter à générer de la valeur économique : «Il faut avoir un fort impact sur soi-même et sur son environnement». Pour Mme Miftah, l’entrepreneuriat social passe par la création d’opportunités, la résolution de problématiques sociétales et une contribution positive à la communauté. Elle a également souligné que l’inclusion numérique était un impératif : «Suivre le rythme du numérique est indispensable pour tout entrepreneur social qui veut créer un impact durable».

Les projets gagnants et la poursuite de l’innovation

Au-delà des idées partagées par les différents intervenants, le moment-clé de la 6ᵉ édition de «Qui veut être mon incubateur» a été la compétition nationale au cours de laquelle des équipes d’étudiants marocains ont présenté des projets innovants, à fort impact social et environnemental. Trois projets ont été récompensés pour leur originalité et leur impact potentiel, bien que l’accent ait été davantage mis sur la portée transformationnelle de l’ensemble des initiatives. Ces projets, dont l’accompagnement se poursuivra au travers de différents partenariats et soutiens, symbolisent l’engagement des jeunes générations à apporter des solutions concrètes aux défis sociaux et environnementaux.


2025-04-28 17:49:00

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