À la suite des frappes américaines et israéliennes sur des installations iraniennes liées au programme nucléaire de Téhéran, et des représailles iraniennes ciblant des sites israéliens ainsi que la base américaine dAl Udeid au Qatar, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient sintensifient dangereusement.
Chacune des parties impliquées semble désormais confrontée à une question centrale.
Pour les États-Unis, avec une forte influence israélienne dans les décisions de sécurité régionale, il sagit de déterminer si le moment est venu dengager un ultime effort pour provoquer un changement de régime en Iran.
Ce débat stratégique sinscrit dans un contexte marqué par le retrait unilatéral des États-Unis, sous la précédente administration américaine, de laccord sur le nucléaire iranien de 2015, appelé Plan daction global commun.
Lescalade militaire actuelle risque de provoquer des répercussions majeures sur les marchés énergétiques mondiaux, notamment en raison des craintes sur lapprovisionnement en pétrole et en gaz dans la région du Golfe.
Cette instabilité géopolitique a généré une poussée haussière sur les cours du pétrole brut, renforçant par ricochet les anticipations inflationnistes sur les marchés internationaux.
Pour les économies dépendantes des importations énergétiques comme le Maroc, cette situation accentue les pressions sur les équilibres macroéconomiques internes.
À la Bourse de Casablanca, les répercussions se font déjà sentir.
Les secteurs les plus exposés à la conjoncture internationale, notamment les compagnies de distribution de carburants, le transport et les industries énergivores, montrent des signes de volatilité accrue.
Inversement, les valeurs refuges telles que les télécommunications et certaines entreprises à forte diversification géographique ont attiré davantage les investisseurs en quête de stabilité.
Le MASI, lindice principal de la place casablancaise, reste toutefois sous pression, évoluant au rythme de laversion au risque observée à léchelle mondiale.
À court terme, si la confrontation militaire venait à saggraver, la Bourse de Casablanca pourrait connaître une intensification des sorties de capitaux étrangers et une baisse supplémentaire des valeurs cycliques.
Les investisseurs institutionnels locaux, quant à eux, adoptent une posture prudente, attendant plus de visibilité sur lévolution du conflit et sur ses éventuels impacts sur le prix des matières premières.
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