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PLF 2026 : Le Maroc poursuit ses chantiers de transition énergétique

PLF 2026 : Le Maroc poursuit ses chantiers de transition énergétique

PLF 2026 : Le Maroc poursuit ses chantiers de transition énergétique

D’après les données du PLF 2026, à fin mai 2025, la puissance installée des énergies renouvelables a atteint 5.499 MW, représentant plus de 45% du mix électrique national contre 37% en 2021. Ce parc se compose à 44% d’énergie éolienne (2.451 MW), à 24% d’hydroélectricité (1.306 MW), à 17% d’énergie solaire (928 MW) et à 15% de stations de transfert d’énergie par pompage (814 MW). Les coûts de production des nouveaux projets, notamment Noor Atlas et Noor Midelt, se situent entre 34 et 42 centimes le kilowattheure, témoignant de la compétitivité croissante du secteur. En 2026, le gouvernement entend poursuivre le renforcement de la production électrique, en misant sur la montée en puissance des complexes Noor et le développement de systèmes de stockage par batterie, essentiels pour la stabilité du réseau.

Parallèlement, le Maroc poursuit ses efforts dans le développement des applications pacifiques du nucléaire. En collaboration étroite avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), plusieurs programmes ont été menés entre 2024 et 2025, notamment pour améliorer la productivité agricole et renforcer la sûreté radiologique. Trois nouveaux projets seront engagés sur la période 2026-2027 dans le cadre du Programme-Cadre National 2024-2029. Ils porteront sur la modernisation du référentiel réglementaire, la sécurité alimentaire à travers la lutte contre les maladies animales et la gestion durable des ressources hydriques. Ces initiatives visent à préparer l’introduction progressive de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique marocain à long terme.

L’année 2026 sera également décisive pour la mise en œuvre de la feuille de route gazière. Après la signature, en 2024, d’un protocole d’accord relatif au développement des infrastructures d’importation, de stockage et de transport du gaz naturel liquéfié, le processus est désormais entré dans sa phase opérationnelle. Le premier terminal de gaz naturel liquéfié sera implanté au port de Nador West Med. La phase de préqualification des investisseurs et la réception des offres interviendront entre le troisième trimestre 2025 et 2026, parallèlement à la finalisation du business plan des projets. Le cadre réglementaire du secteur connaîtra, lui aussi, une refonte majeure à travers l’adoption de la loi encadrant l’importation, la distribution et la fourniture du gaz naturel.

L’hydrogène vert constitue un autre pilier de la politique énergétique nationale. En 2025, le Maroc a franchi une étape importante avec la signature du premier contrat de réservation de foncier dans le cadre de « l’Offre Maroc ». Six projets de grande envergure seront lancés dans les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra, Guelmim-Oued Noun et Dakhla-Oued Eddahab, mobilisant un investissement global de 370 milliards de dirhams. Ces projets, portés par cinq investisseurs nationaux et internationaux, devraient positionner le Royaume comme un acteur clé dans la production et l’exportation d’hydrogène vert sur les marchés mondiaux.

En parallèle, l’efficacité énergétique demeure un axe prioritaire de la stratégie nationale. Après les avancées enregistrées en 2025, marquées par l’élaboration de douze plans d’action régionaux de décarbonation et la mise en place d’un système de suivi des économies d’énergie, l’année 2026 verra la poursuite de ces initiatives. Les actions porteront sur l’élaboration de standards minimaux de performance énergétique pour les équipements électroménagers, la mise à jour du logiciel Binayate pour la conformité thermique des bâtiments et l’organisation de campagnes de sensibilisation auprès des professionnels et du grand public. L’État entend ainsi renforcer les pratiques d’économie d’énergie dans les secteurs les plus énergivores, notamment le transport, l’industrie, le bâtiment et l’agriculture, tout en soutenant les entreprises dans leurs démarches de transition énergétique.

Le développement du secteur minier et des infrastructures géologiques se poursuit dans le cadre du Plan National de Cartographie Géologique (PNCG). Les années 2024-2025 ont permis le lancement de plusieurs projets de cartographie dans le Haut-Atlas et la région de Rabat-Salé-Kénitra. En 2026, les efforts se concentreront sur l’extension de la couverture géologique du territoire national, estimée à 45% à fin 2024, avec la réalisation de nouvelles cartes géochimiques et géologiques dans la Boutonnière du Bas Drâa et le Massif des Oulad Dlim.

Par ailleurs, un projet d’amendement de la loi n° 33-13 sur les mines est en préparation. Il vise à adapter la législation aux orientations du Nouveau Modèle de Développement et à encadrer les activités d’exploration et d’exploitation de nouvelles ressources telles que l’hydrogène naturel, les gîtes géothermiques et les stockages souterrains. L’objectif est également d’améliorer la gouvernance du secteur, d’assurer la protection de l’environnement et d’encourager la valorisation locale des minéraux.


2025-10-22 13:27:00

lematin.ma

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