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PLF 2026 : cap sur un ciblage chirurgical des aides directes et l’accélération des réformes structurantes

PLF 2026 : cap sur un ciblage chirurgical des aides directes et l’accélération des réformes structurantes

PLF 2026 : cap sur un ciblage chirurgical des aides directes et l’accélération des réformes structurantes

L’Exécutif Akhannouch table sur une croissance économique de 4,5% en 2026, contre 3,5% attendue cette année. Ces prévisions sont légèrement plus optimistes que celles formulées par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui, lui, pronostique une croissance de 4% l’année prochaine. Côté déficit budgétaire, l’Exécutif se montre également plus optimiste que le HCP. Si ce dernier table sur un déficit de 3,4% l’année prochaine, le gouvernement s’engage à le ramener à 3%. L’Exécutif promet, par ailleurs, de maîtriser le taux d’endettement global à environ 65,8% du PIB en 2026, tandis que le HCP l’estime à 78,9%.

Dans la note de cadrage du projet de Budget 2026, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, informe son équipe que l’atteinte de ces objectifs résulterait des quatre priorités définies pour l’exercice budgétaire prochain. En effet, l’Exécutif entend accélérer le rythme des réformes stratégiques engagées depuis plusieurs années, à l’instar du chantier de la protection sociale, de la réforme de la Loi organique des Finances (LOF), de la révision du modèle d’intervention publique à l’échelle régionale et d’autres chantiers d’envergure.

État social : Vers un nouveau mode opératoire des aides directes

Dans sa note de cadrage du projet de loi de finances 2026 (PLF), le Chef du gouvernement promet une transition stratégique de la politique sociale de l’État. Concrètement, il s’agira, à partir de 2026, d’inscrire l’action publique dans une logique de ciblage efficace des couches sociales concernées, à travers l’instauration d’outils de gouvernance et d’évaluation conçus selon les meilleurs standards en matière de développement humain.

En d’autres termes, les aides sociales seront davantage mieux orientées, afin de pouvoir en évaluer concrètement l’impact sur les bénéficiaires. Le Chef du gouvernement estime que ce choix découle de la conviction que l’équité sociale ne doit plus être un simple mécanisme de correction des disparités, mais un effet direct de la dynamique de croissance et de l’investissement productif.

Dans cette nouvelle configuration, dont les axes et articulations ne sont pas encore détaillés, le dispositif d’octroi des aides directes sera progressivement affiné pour toucher efficacement les populations les plus vulnérables. Pour M. Akhannouch, la mise en œuvre effective du registre social unifié et du registre national de la population constituera le pilier central du nouveau mode opératoire. Selon l’Exécutif, ce dispositif garantit un ciblage plus précis et plus efficace des bénéficiaires éligibles, renforçant la capacité de l’État à piloter l’action sociale de manière efficiente et proactive.

Pour rappel, la généralisation effective du registre social unifié à l’échelle nationale a permis l’inscription de plus de 5,3 millions de familles à fin mai 2025, soit environ 19 millions de personnes, avec une forte représentativité des zones rurales. L’ambition de ce modèle est de générer un impact social mesurable, en passant d’une logique d’assistance à une approche intégrée et qualitative, reposant sur des critères comme la scolarisation des enfants et la régularité des soins.

Cette approche vise aussi à renforcer les capacités des bénéficiaires par la promotion sociale, la qualification professionnelle et la formation. Elle sera mise en œuvre par l’Agence nationale de soutien social (ANSS), qui jouera un rôle central dans la coordination et la gestion des aides. À fin juin dernier, environ 4 millions de familles avaient bénéficié du système d’aides directes, pour un montant de 37,7 milliards de dirhams.

Soutien au pouvoir d’achat : 107,4 milliards de DH dépensés depuis 2022

Dans sa note de cadrage, l’Exécutif promet de maintenir le système de compensation afin de soutenir le pouvoir d’achat et de faire face à l’instabilité des prix de certains produits de base. Sur la période 2022-2025, l’État a mobilisé 107,4 milliards de dirhams pour compenser les prix du gaz butane, du sucre et de la farine de blé tendre. Une part importante de cette enveloppe a également été destinée aux transporteurs de marchandises pour préserver la stabilité des prix. L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a, quant à lui, bénéficié de 17 milliards de dirhams pour maintenir les tarifs de l’électricité.

Dialogue social : l’effort de l’État culminera à 47,8 milliards à l’horizon 2026

Le Chef du gouvernement met en avant les acquis du dialogue social. Les mesures décidées en faveur des salariés du privé et du public devraient coûter quelque 47,8 milliards de dirhams d’ici fin 2026. Elles comprennent la révision de l’impôt sur le revenu (IR) pour les salariés et les retraités, ainsi que la revalorisation du salaire minimum légal dans les activités agricoles et non agricoles du secteur privé. Selon M. Akhannouch, ces mesures auront un impact direct positif sur le pouvoir d’achat des ménages.

Réforme des retraites : des réunions décisives dès septembre prochain

La réforme du système des retraites figure parmi les priorités du gouvernement. Des réunions décisives sont prévues à partir de septembre avec les partenaires économiques et sociaux (CGEM, syndicats, etc.) pour définir les bases d’une réforme globale garantissant les droits des fonctionnaires, salariés et retraités, tout en préservant la compétitivité des entreprises. L’objectif est d’assurer l’équilibre financier des principaux régimes.

EEP : 2026, année de restructuration du portefeuille public

En 2026, l’Exécutif accélérera la réforme du portefeuille public des établissements et entreprises publics. M. Akhannouch précise que la priorité sera donnée à la restructuration des entités publiques, afin de recentrer leurs missions sur les métiers stratégiques et maximiser leur impact socio-économique.

L’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État poursuit la transformation des EEP marchands en sociétés anonymes, conformément à la Loi-Cadre n° 50-21. Sont notamment concernés : l’Office national des aéroports, l’Office national des chemins de fer (ONCF), l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), la «MAP», l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et le Fonds d’équipement communal.


2025-08-11 16:31:00

lematin.ma

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