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Paiement mobile: le Maroc franchit un cap stratégique dans l’inclusion financière

Paiement mobile: le Maroc franchit un cap stratégique dans l’inclusion financière

Paiement mobile: le Maroc franchit un cap stratégique dans l’inclusion financière

Le paiement mobile connaît une croissance sans précédent au Maroc : 13,7 millions de portefeuilles électroniques actifs, un volume d’opérations doublé en une année, et un écosystème désormais porté par 21 offres concurrentielles. Dans ce contexte de transformation rapide, Mohamed Rziguen, Directeur Corporate Business et Partenaires chez NAPS, décrypte les usages, les défis et les leviers qui feront du m-wallet un pilier majeur de l’inclusion financière. 

Le paiement mobile connaît au Maroc une accélération sans précédent, portée par 13,7 millions de portefeuilles électroniques actifs qui transforment en profondeur les usages quotidiens des citoyens. Cette massification n’est pas uniquement quantitative : elle modifie les comportements, ouvre l’accès à de nouveaux services et confirme la montée en puissance du M-Wallet comme levier d’inclusion financière. Mohamed Rziguen, Directeur Corporate Business et Partenaires chez NAPS, souligne que « le passage à 13,7 M de M-Wallets traduit une adoption massive qui transforme les usages du quotidien : paiement de factures et recharges, transferts (mobile-to-mobile), et un début d’utilisation marchande ».

Les chiffres montrent en effet que « les paiements de factures restent majoritaires (65 % des opérations chez les établissements de paiement), mais que les transferts mobile-to-mobile gagnent du terrain (27 % vs 17 % en 2023) ». Il identifie également les populations qui tirent le plus cette croissance : « les jeunes, très à l’aise avec le mobile et les paiements dématérialisés ; les populations non ou sous-bancarisées, notamment en zones rurales, stimulées par le versement des aides sociales via comptes de paiement ; et les bénéficiaires des aides sociales, dont le déversement a provoqué un fort recours opérationnel aux M-Wallets ».

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Un cadre réglementaire structurant 

Selon Mohamed Rziguen, la montée en puissance du paiement mobile n’aurait pas été possible sans l’impulsion déterminante de Bank Al-Maghrib. Il rappelle que «les décisions de Bank Al-Maghrib ont été déterminantes : cadre réglementaire clair pour les établissements de paiement, schéma national interopérable favorisant l’échange entre acteurs, digitalisation des aides sociales via comptes de paiement, catalyseur majeur d’usage». Cette architecture réglementaire a accompagné l’ouverture du marché, aujourd’hui animé par 21 offres de M-Wallet, dont 12 portées par des établissements de paiement. Cette concurrence stimule l’innovation et l’amélioration continue des services. « L’arrivée de 21 offres M-Wallet dynamise le marché : innovation produit, amélioration du service, disponibilité, support, déploiement, diversification des business models», observe-t-il, tout en notant que le véritable enjeu réside désormais dans la conversion de ces portefeuilles en instruments de paiement quotidiens. Il estime que «la concentration actuelle des usages (factures majoritaires ; paiements commerçants faibles : environ 6 %) indique que la concurrence doit s’accompagner d’efforts d’acceptation marchande et d’incitations pour convertir les portefeuilles en instruments de paiement quotidiens».

Pour changer d’échelle, plusieurs ajustements s’imposent, notamment «renforcer l’interopérabilité fonctionnelle entre TPE, e-commerce, wallets et GAB, simplifier l’onboarding digital et le KYC pour accélérer l’ouverture de comptes, mener des campagnes ciblées d’éducation et d’incitation pour déplacer l’usage dominant vers des paiements marchands, et mettre en place des standards API et d’open banking pour favoriser l’intégration rapide des fintechs et des commerçants». Il synthétise cet enjeu majeur en affirmant : «Le cadre posé par Bank Al-Maghrib a été un accélérateur décisif. Pour changer d’échelle, il faut désormais renforcer l’acceptation marchande et ouvrir davantage l’écosystème aux innovations fintech. »

Un levier d’inclusion appelé à se renforcer

Le doublement du volume de transactions en une année, passé de 9,7 millions en 2023 à 19,7 millions en 2024, confirme que le M-Wallet n’est plus un outil marginal, mais un vecteur structurant de bancarisation et d’accès aux services financiers. « Le doublement des transactions montre que le M-Wallet peut devenir un vecteur structurant d’inclusion : accessibilité, faible coût d’entrée et utilité réelle », explique Mohamed Rziguen, tout en identifiant trois leviers pour accélérer cette trajectoire. Il s’agit de massifier l’acceptation marchande afin de rendre le paiement mobile présent chez les petits commerçants, transporteurs, services municipaux et structures de santé ; d’enrichir l’écosystème de services à travers des solutions à valeur ajoutée telles que le micro-crédit instantané, le paiement en n-fois, la micro assurance ou les programmes de fidélité intégrés ; et de renforcer les politiques publiques ainsi que les incitations pour intégrer davantage les paiements mobiles dans les services et prestations quotidiennes.

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NAPS s’inscrit d’ailleurs pleinement dans cette dynamique, grâce à une offre pensée pour les utilisateurs comme pour les commerçants. Mohamed Rziguen cite «la carte étudiant développée avec l’Université Mohammed VI Polytechnique, l’OFPPT et d’autres partenaires nationaux », une solution permettant de créer un compte de paiement et de réaliser toutes les opérations en autonomie, du paiement sur campus à la gestion de la bourse ou de l’hébergement. Il met également en avant les services destinés aux commerçants : «paiement du pourboire sur TPE, paiement en n-fois, monétique intégrée, liens de paiement et solutions omnicanales », autant de dispositifs conçus pour simplifier l’encaissement et renforcer l’expérience clients. Pour lui, ces initiatives contribuent directement à « renforcer la valeur du paiement électronique et à accélérer son adoption à l’échelle nationale », dans un écosystème qui s’apprête à franchir un nouveau palier de maturité.

3 questions à Mohamed Rziguen,Directeur Corporate Business et Partenaires chez NAPS

Challenge : Les initiatives de Bank Al-Maghrib ont joué un rôle clé dans l’essor du m-wallet. Selon vous, quels leviers réglementaires ou opérationnels ont le plus accéléré l’adoption et quels ajustements restent nécessaires ?
Mohamed Rziguen : Les décisions de Bank Al-Maghrib ont été déterminantes. Elles ont d’abord instauré un cadre réglementaire clair pour les établissements de paiement, puis posé un schéma national interopérable favorisant l’échange entre acteurs. La digitalisation des aides sociales via comptes de paiement a constitué un catalyseur majeur d’usage. Concernant les ajustements recommandés, il s’agit avant tout de renforcer l’interopérabilité fonctionnelle, notamment pour les TPE, l’e-commerce, les wallets et les GAB, afin de faciliter l’acceptation marchande. Il est également essentiel de simplifier davantage l’onboarding digital et le KYC pour accélérer l’ouverture de comptes, tout en menant des campagnes ciblées d’éducation et d’incitation pour déplacer l’usage dominant – actuellement centré sur les factures – vers des paiements marchands quotidiens. Enfin, la mise en place de standards API et d’un open banking est nécessaire pour favoriser l’intégration rapide des fintechs et des commerçants.

Challenge : Avec l’arrivée de nouvelles offres et la montée en puissance des établissements de paiement, comment cette intensification de la concurrence transforme-t-elle réellement le marché du paiement mobile ?
M.R. : L’arrivée de 21 offres M-Wallet, dont 12 d’établissements de paiement, dynamise le marché en stimulant l’innovation produit — services à valeur ajoutée — ainsi que l’amélioration du service en matière de disponibilité, de support et de déploiement. Elle pousse également à la diversification des business models. Concrètement, la concurrence accélère la transformation de l’écosystème vers un modèle mobile orienté services. Toutefois, la concentration actuelle des usages, où les factures restent majoritaires et les paiements commerçants faibles (environ 6 %), montre que la concurrence doit s’accompagner d’efforts d’acceptation marchande et d’incitations pour convertir les portefeuilles en instruments de paiement quotidiens.

Challenge : Le volume de transactions a doublé en 2024. Dans quelle mesure le m-wallet peut-il devenir un levier structurant de l’inclusion financière au Maroc et quelles sont, selon vous, les prochaines étapes pour changer définitivement d’échelle ?
M.R. : Le doublement des transactions, avec 19,7 millions en 2024 contre 9,7 millions en 2023, montre que le M-Wallet peut devenir un vecteur structurant d’inclusion grâce à son accessibilité, à son faible coût d’entrée et à son utilité réelle, notamment pour les versements sociaux et les transferts. Pour franchir un palier durable, trois axes prioritaires se dégagent : massifier l’acceptation marchande afin de rendre le paiement mobile universel chez les petits commerçants, les transporteurs, les services municipaux et dans la santé ; enrichir l’écosystème de services à travers des offres telles que le micro-crédit instantané, le paiement en n-fois, la micro-assurance ou les programmes de fidélité intégrés ; et enfin, activer les politiques publiques et les incitations via des soutiens ciblés, des subventions d’acceptation, des campagnes d’éducation et l’intégration des paiements mobiles dans davantage de prestations publiques et de services du quotidien.
NAPS s’inscrit pleinement dans cette dynamique grâce à une offre complète et à forte valeur ajoutée. L’entreprise développe une personnalisation sectorielle avancée, aussi bien pour les porteurs de comptes de paiement et de cartes que pour les commerçants. Du côté des utilisateurs, NAPS a lancé plusieurs modèles innovants répondant à des besoins spécifiques. À titre d’exemple, la carte étudiant développée en collaboration avec l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), l’OFPPT et d’autres partenaires nationaux permet aux étudiants de créer leur compte de paiement et de réaliser toutes leurs opérations en toute autonomie : paiements au sein et en dehors du campus, transferts d’argent, paiements e-commerce, gestion de la bourse, gestion de présence, hébergement, etc.
Pour les commerçants, NAPS innove en proposant des services qui simplifient leur quotidien et optimisent l’expérience d’encaissement, notamment le paiement du pourboire sur TPE, le paiement en n-fois, la monétique intégrée, les liens de paiement et les solutions omnicanales. Ces leviers structurants contribuent à renforcer la valeur du paiement électronique et à accélérer son adoption à l’échelle nationale.

2025-12-14 11:15:00

www.challenge.ma

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