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La principale annonce concerne donc la refonte du Code du travail. Le ministre a précisé que le projet, actuellement finalisé, sera introduit dans le circuit d’adoption dans les trois prochaines semaines. Son entrée en vigueur est espérée d’ici la fin 2025. Cette réforme vise à lever les incertitudes juridiques qui freinent le recrutement en CDI, souvent contourné au profit de contrats temporaires ou d’intérim. Le nouveau texte introduira des notions jusqu’ici absentes du droit marocain du travail, comme le travail à distance et le temps partiel, dans une logique d’adaptation aux évolutions sectorielles et aux besoins saisonniers de certains secteurs. L’objectif est aussi de favoriser l’emploi des jeunes et des femmes, souvent exclus des formes d’emploi rigides et traditionnelles.

Encourager l’emploi féminin et encadrer la précarité

Un autre volet important de la réforme concerne l’inclusion des femmes dans le marché du travail, alors que le taux d’activité féminin a reculé de 28% à 19% en une décennie, même en tenant compte du secteur informel. Pour le ministre, cette tendance doit être inversée à travers des mécanismes ciblés, conciliant réalités sociales et contraintes économiques, comme les contrats à temps partiel. Il s’agit notamment de faciliter l’accès des femmes au marché formel et de sécuriser les emplois précaires, avec la possibilité de faire évoluer certains contrats à temps partiel vers des CDI.

Repenser les outils d’insertion et de formation

Dans une logique de mise en cohérence des politiques publiques, la restructuration en profondeur des dispositifs de formation et d’insertion professionnelle a également été annoncée. L’ANAPEC, acteur central de cette mission, orientera davantage ses efforts vers les non-diplômés, qui représentent plus de 910.000 chômeurs sur un total de 1,6 million. Une nouvelle approche permettra aux entreprises de recruter et former simultanément, avec des aides publiques à la clé pour alléger le coût d’intégration.

Une montée en puissance de l’apprentissage

Le gouvernement mise également sur l’expansion massive de l’apprentissage, avec une ambition claire : passer de 24.000 à 100.000 bénéficiaires par an. Les entreprises, y compris les structures de taille moyenne, pourront ouvrir leurs propres centres d’apprentissage. Ce modèle, basé sur 80% de pratique et 20% de théorie, sera soutenu financièrement par l’État. Il s’agit de rapprocher la formation professionnelle des besoins concrets des entreprises, en réduisant le fossé entre l’offre de formation et la demande du marché.

1 milliards de dirhams pour le soutien opérationnel des TPE

Autre axe fort du discours ministériel : le soutien aux TPE et aux auto-entrepreneurs. Un programme inédit doté d’un budget d’un milliard de dirhams sera lancé. Contrairement aux aides classiques, souvent centrées sur l’investissement (CAPEX), ce dispositif couvrira aussi les coûts d’exploitation (OPEX) : loyers, outils de production, comptabilité, etc. Il ciblera environ 110.000 bénéficiaires, notamment ceux déjà accompagnés par des programmes initiaux mais qui peinent à passer à l’échelle. Cette réponse tient compte des réalités de terrain, souvent négligées par les mécanismes d’accompagnement classiques.

Remplacer le système des autorisations par celui des cahiers de charge

Le ministre a également insisté sur les freins administratifs persistants auxquels font face les très petites entreprises. Le système des autorisations, jugé archaïque, reste un obstacle majeur. « On ne peut pas continuer de travailler dans un système basé sur les autorisations », a-t-il martelé. Une réflexion conjointe avec la CGEM a été menée dans ce sens, afin de formuler des propositions concrètes. C’est, selon lui, la première fois qu’un engagement aussi structuré lie l’État aux différents secteurs économiques, notamment les TPE/PME.

Le poids de l’économie informelle a été évoqué comme un frein à l’intégration des TPE dans le tissu économique structuré. Ces entreprises, souvent exclues du cadre fiscal et réglementaire, peinent à se formaliser malgré des initiatives comme le statut d’auto-entrepreneur. Le ministre a reconnu la nécessité de renforcer et élargir ces dispositifs, notamment par une fiscalité adaptée, à même de réguler les dérives tout en soutenant leur croissance.


2025-05-15 17:15:00

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