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Morocco Today Forum 2025 : l’horizon 2030 comme catalyseur d’une transformation profonde du Royaume

Morocco Today Forum 2025 : l’horizon 2030 comme catalyseur d’une transformation profonde du Royaume

Morocco Today Forum 2025 : l’horizon 2030 comme catalyseur d’une transformation profonde du Royaume

La co-organisation du Coupe du Monde 2030 constitue un « levier et accélérateur de transformation stratégique » pour le Maroc a affirmé le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch lors de son allocution à la cérémonie d’ouverture. Selon lui, cet événement traduit la volonté Royale de bâtir un pays souverain, inclusif et résolument tourné vers l’avenir. Il a souligné que cette vision se matérialise à travers des projets structurants déjà engagés : lignes à grande vitesse, hubs aéroportuaires, infrastructures hospitalières et touristiques, stades aux normes internationales… autant d’outils de rayonnement à l’international mais aussi de cohésion sociale. Le secteur touristique illustre cette dynamique avec un afflux record de 17,4 millions de visiteurs en 2024. Ce regain d’attractivité, a-t-il précisé, stimule les investissements, favorise l’innovation et crée des opportunités d’emploi durables. Il a également mis en lumière les avancées dans des secteurs stratégiques tels que les énergies propres, le numérique, les télécoms et l’industrie, tout en rappelant que la consolidation de l’État social reste une priorité du gouvernement, en ligne avec les Hautes Orientations Royales.

Le président directeur général du Groupe Le Matin, Mohammed Haitami a ouvert le forum en saluant ce qu’il considère comme un « coup de génie » Royal : faire du Mondial 2030 un catalyseur structurant du Maroc de demain. Cette échéance constitue une opportunité unique d’aligner plusieurs dynamiques , comme le développement des compétences, cohésion sociale, modernisation des infrastructures, durabilité et innovation technologique, autour d’un cap clair : le Maroc de 2030. « Ce n’est pas qu’une affaire de football, mais une opportunité structurante », a-t-il insisté, appelant à une mobilisation totale pour réussir ce défi collectif. À ses yeux, le Mondial 2030 impose une cadence accélérée : « Notre défi commun est de faire 5 ans ce qui aurait pris 15 », a-t-il résumé. Le thème de cette édition du MTF est le fruit d’un processus de réflexion approfondi, lancé à l’occasion d’un Workshop d’Orientation Stratégique réunissant des experts nationaux et africains en gouvernance, sport, numérique, économie et sciences sociales. Il a conclu en réaffirmant la vocation du MTF comme espace structuré de débat inspiré par la Vision Royale.

De son côté, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a mis en avant les retombées économiques durables du Mondial. Elle a décrit cette échéance comme « une opportunité historique de générer un véritable impact », évoquant la stimulation de l’investissement, la création d’emplois et l’essor de la croissance inclusive. « Nous allons organiser des matchs, mais surtout des carrières, des chantiers, et concrétiser des rêves », a-t-elle déclaré. Elle a appelé à structurer l’ensemble des acteurs économiques (des grandes entreprises aux TPE) autour d’un modèle durable, intégrant pleinement la digitalisation, la formation et le développement du capital humain. Le Maroc doit transformer cette occasion en « boulevard de transformation » vers un avenir plus équitable et plus pérenne.

Dans le même esprit, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a souligné que les investissements industriels enclenchés à l’occasion du Mondial doivent être pensés sur le long terme. « Les investissements industriels ne se font pas pour un événement ponctuel, mais pour des décennies », a-t-il précisé, insistant sur la nécessité d’éviter les dépenses éphémères, notamment dans les infrastructures sportives. Il a évoqué l’opportunité de consolider des filières industrielles stratégiques comme l’automobile, l’aéronautique ou encore la fabrication ferroviaire. Pour lui, le Mondial 2030 doit devenir un point d’ancrage d’une transformation économique profonde, fondée sur la montée en compétences, la production locale et la durabilité.

Dans un contexte de transition accélérée vers un État plus moderne et plus efficace, Amal El Fallah Seghrouchni, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, a souligné l’urgence de digitaliser l’administration marocaine pour mieux répondre aux attentes des citoyens. Cette réforme repose sur trois piliers : l’usager, le service et l’institution publique, qui doivent évoluer ensemble vers davantage de simplification, de fluidité et d’accessibilité.

Parmi les initiatives phares, elle a cité le portail Idarati, qui regroupe déjà plus de 2700 services administratifs en ligne, et a insisté sur l’importance de la formation massive pour inclure tous les citoyens dans cette dynamique. À titre d’exemple, un partenariat avec l’Académie Royale du Football vise à former 200.000 jeunes au numérique. Mais cette transition pose aussi des défis techniques de taille : interopérabilité entre les administrations, souveraineté et stockage des données, ou encore puissance de calcul. Autant d’enjeux structurants pour garantir un service public digital à la hauteur des ambitions du Maroc à l’horizon 2030.

Chakib Alj, président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), a mis en perspective cette mobilisation nationale dans une logique de repositionnement économique global. Il a affirmé que le Mondial 2030 représente « une bascule historique » pour hisser l’économie nationale vers une nouvelle échelle. Il a salué l’engagement du secteur privé dans des domaines clés comme le BTP, le tourisme, l’éducation ou encore les transports, estimant que l’objectif de 35 millions de touristes à l’horizon 2030 est atteignable. Il a également insisté sur le rôle central du digital dans l’expérience des visiteurs et le renforcement de l’attractivité du Maroc comme hub régional. « 2030 n’est pas seulement une date, c’est déjà une dynamique en marche », a-t-il affirmé, convaincu que cette impulsion permettra au Royaume de rayonner bien au-delà de ses frontières.

Mouad Hajji : «Le Mondial 2030 représente avant tout un accélérateur des politiques publiques déjà en cours»

Dans le cadre de la 8e édition du Morocco Today Forum (MTF), Mouad Hajji, coordinateur général de la Fédération Royale marocaine de football (FMRF), a présenté la vision de la fédération sur les enjeux stratégiques de la Coupe du monde 2030. Loin de se limiter à la dimension sportive, son discours a mis en lumière la portée civilisationnelle et économique de cet événement planétaire.

Pour le dirigeant de la FRMF, l’attribution de cette co-organisation au Maroc, avec l’Espagne et le Portugal, s’inscrit pleinement dans la dynamique impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI depuis plus de vingt ans. «Dès le début de son règne, Sa Majesté a érigé le sport comme pilier du développement, mobilisant autour de lui les dimensions infrastructurelles, institutionnelles, de gouvernance et de coopération régionale et internationale», a souligné M. Hajji, rappelant que cette vision globale avait permis au Maroc de bâtir une crédibilité reconnue sur la scène mondiale.

L’une des annonces phares de cette intervention concernait la création de la Fondation Maroc 2030, prévue dans le cadre du projet de loi 35.25. Cette entité, explique le coordinateur général, sera chargée du pilotage stratégique, de la coordination et du suivi de la mise en œuvre des différents chantiers relatifs à la Coupe du monde. «Cette fondation incarne la volonté Royale d’adopter une approche participative et inclusive, mobilisant l’ensemble des forces vives de la nation : administrations, établissements et entreprises publiques, collectivités territoriales, associations de la société civile, secteur privé, Marocains du monde et compétences africaines», a-t-il détaillé. Le Mondial 2030 représente avant tout «un accélérateur des politiques publiques déjà en cours avec un impact fort et immédiat sur les secteurs clés de l’économie, capable de laisser un héritage tangible, utile et durable bien au-delà de 2030», a souligné M. Hajji, évoquant également le renforcement économique du Royaume.

Au-delà des retombées économiques, Mouad Hajji a insisté sur la valorisation du capital immatériel du Maroc. «Ce mondial permettra de valoriser l’hospitalité, la stabilité, l’ouverture, la jeunesse et la diversité culturelle de notre Royaume», a-t-il conclu. Cette intervention s’inscrit parfaitement dans l’esprit du MTF 2025, qui conçoit la Coupe du monde 2030 comme un véritable catalyseur de transformation nationale, fidèle à la Vision Royale et aux aspirations d’une nation en marche vers la modernité.

Youssef Chaat


2025-07-18 15:30:00

lematin.ma

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