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Médicaments périmés: Un gaspillage de 250 millions de DH par an

Médicaments périmés: Un gaspillage de 250 millions de DH par an

Médicaments périmés: Un gaspillage de 250 millions de DH par an

Amine Tehraoui a abordé une pratique courante des cliniques privées qui exigent des patients de produire un chèque de garantie ou de gonflement des factures,… Il s’étonne que les citoyens ayant subi ce traitement ne protestent pas en formulant des réclamations auprès du ministère de tutelle. Si des plaintes sont déposées, son département activera une inspection pour les traiter, a-t-il affirmé
(Ph. L’Economiste)

Après les députés, le ministre de la Santé et de la protection sociale a refait le même exercice mardi dernier devant la Commission de l’enseignement et les affaires sociales de la Chambre des conseillers. Au cours du débat qui aura duré 7 heures, Amine Tehraoui a abordé une pratique courante des cliniques privées qui exigent des patients de produire un chèque de garantie ou de gonflement des factures,… Il s’étonne que les citoyens ayant subi ce traitement ne protestent pas en formulant des réclamations auprès du ministère de tutelle. Si des plaintes sont déposées, son département activera une inspection pour les traiter. D’ailleurs, selon lui, 300 missions d’inspection du ministère sont mobilisées durant l’année dont la moitié contrôle le secteur privé.
Mais ce qui a retenu l’attention dans son intervention, c’est la partie consacrée aux médicaments et les gaspillages qui s’en suivent. Selon lui, un quart du budget du ministère est consacré aux médicaments et aux équipements. Il s’agit d’une enveloppe conséquente de 3,6 milliards de DH. Du coup, la gestion de ces marchés publics représente l’un des principaux défis, notamment aux niveaux régional et provincial. Des dépenses sans suivi précis, ont été constatées, sans parler de l’achat d’équipements parfois non nécessaires ou qui tombent souvent en panne. D’autant qu’un quart de ces marchés d’achats des médicaments ne sont pas terminés, a-t-il noté. Et pour cause, les procédures pour acheter les médicaments varient en fonction des régions. En pratique, la pharmacie centrale achète des médicaments pour les hôpitaux mais au ministère, on ne sait pas comment elle contrôle les stocks de ses produits. C’est pour cela qu’il est impératif de se doter des moyens logistiques pour l’achat de ces produits, suivre leur itinéraire et surveiller les dates de péremption. D’ailleurs, le ministère de la Santé s’est aperçu que la valeur des médicaments périmés a atteint 250 millions de DH par an. C’est pour cela que son département veut «un système moderne qui enregistre chaque opération de distribution ou d’achat, et qui permette une surveillance et un contrôle centralisés, afin d’éviter les ruptures d’approvisionnement ou le gaspillage de fonds publics.»

Consultations à distance

Toujours sur le registre de l’accélération de la digitalisation, le ministre de la Santé a souligné qu’il existe également une orientation vers la généralisation de l’expérience des consultations médicales à distance. Et cela, à travers un dispositif que son département prévoit d’adopter afin d’en garantir l’accès même dans les zones reculées du Maroc. Il s’agira de fournir, de manière numérique, les moyens de le faire au profit des patients. Et cela, en réduisant les obstacles, qu’ils soient techniques, liés au système d’information ou d’une autre nature.

Phase de diagnostic

Dans le même contexte, le ministre a annoncé le lancement de la phase fondatrice de l’Agence marocaine du sang et de ses dérivés, récemment créée. Elle va regrouper sous sa tutelle, l’ensemble des centres de transfusion sanguine auparavant rattachés au ministère. Cette agence est actuellement dans une phase de diagnostic sur le terrain, à travers des visites couvrant différentes provinces. L’objectif est d’identifier les biens immobiliers et les centres nécessaires, tout en veillant au respect des normes internationales lors de leur création et de leur gestion.
L’idée donc est de sortir de cette situation confuse en vue de moderniser la centrale d’achat à travers la mise en place d’un système d’information centralisé. Il s’agit de la création d’une plateforme nationale de distribution comprenant un dépôt central stratégique et 12 dépôts régionaux. Parmi les objectifs fixés, l’amélioration de la gestion des commandes, l’assurance d’un suivi en temps réel des stocks et le renforcement de la transparence et de la traçabilité. L’enjeu de ce chantier vise également à garantir la disponibilité, de réduire les pertes et de doter le ministère d’un outil efficace de pilotage et de gestion. Pour le ministre, cette réduction des pertes sera à hauteur de 90 % des médicaments dont la date de péremption est largement dépassée. Ce qui permettra de diminuer les niveaux de stock globaux de 10 à 15 %, grâce à un mécanisme de gestion conjointe et à l’achat basé sur les besoins réels, a souligné le ministre.


La feuille de soins numérique pour économiser 100 millions de DH par an

Le département de la Santé travaille sur l’accélération de la numérisation du secteur. Le but est de garantir l’accès équitable aux soins, notamment à travers le lancement de la feuille de soins numérique. Celle-ci permettra au patient de suivre l’évolution de son dossier médical via des formats numériques modernes, rompant ainsi avec le modèle traditionnel basé sur le papier. La CNSS a déjà expérimenté cette option via une expérience pilote. Selon le calendrier du ministre, la transition vers le format électronique commencera au début de l’année prochaine. Il s’agit d’une période transitoire avant d’abandonner complètement la feuille de soins en papier. D’ailleurs, la CNSS considère que ce nouveau format est plus adapté au traitement des dossiers. Ce qui facilitera le travail administratif. En tout cas, cette feuille de soins numérique fera gagner 100 millions de DH à la CNSS par an.

Mohamed CHAOUI

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2025-10-08 20:18:49

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