Maroc Digital 2030 : Faire naître les champions technologiques de demain
Pour atteindre ses objectifs, la stratégie s’appuie sur plusieurs leviers complémentaires. Elle prévoit d’abord l’instauration d’une Startup Policy claire, dotée d’un label dédié, d’un cadre favorable à l’internationalisation ainsi que d’un relèvement du plafond des comptes en devise, afin de faciliter les opérations financières des jeunes entreprises. Par ailleurs, la mise en place d’un dispositif de stock-options vise à attirer et fidéliser les talents indispensables à leur croissance. Un accompagnement personnalisé est également proposé, combinant mentoring, incubation et mise en relation avec des investisseurs. Cette démarche s’appuie sur l’attraction d’incubateurs internationaux de référence et le renforcement des structures locales existantes. Enfin, des programmes spécifiques sont développés pour soutenir les startups évoluant dans des secteurs stratégiques tels que l’intelligence artificielle, la fintech, l’edtech, la healthtech, la goutech ou encore les startups industrielles.
Financement et accès aux marchés
La stratégie prévoit un soutien financier tout au long du cycle de vie des startups, via des bourses de vie et d’incubation, des prêts d’honneur et des prêts d’amorçage. Elle vise aussi à attirer de nouveaux fonds de capital-risque (VC) en réduisant leurs risques.
En parallèle, des mesures favoriseront l’accès aux marchés, notamment grâce à la préférence nationale pour les produits technologiques locaux, un accès facilité à la commande publique et des actions de promotion internationale pour accroître la visibilité des startups marocaines.
Une digitalisation des entreprises pour plus de productivité
La stratégie Maroc Digital 2030 intègre un axe majeur consacré à la digitalisation du tissu économique national, avec pour objectif de renforcer la productivité et la compétitivité des entreprises. Cette démarche repose sur plusieurs actions clés. Il s’agit d’abord de former des talents en nombre et avec des compétences de qualité, tout en développant un écosystème d’entreprises capables de produire des solutions numériques adaptées aux besoins du marché. La stratégie prévoit également la mise en place d’une offre nationale de services cloud, à la fois accessible et compétitive, pour accompagner la transition numérique. En parallèle, un soutien spécifique est apporté aux PME technologiques à travers la création d’un label « PME Tech », ouvrant droit à la préférence nationale et à des programmes d’appui dédiés aux projets innovants, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle, tout en facilitant leur rayonnement à l’international. Enfin, les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) bénéficient d’un accompagnement dans leur transformation digitale grâce à un outil d’évaluation de la maturité numérique et à des subventions pour financer leurs projets, avec une priorité accordée aux prestataires locaux.
Startups et TPME : un nouveau dispositif de subvention validé par le gouvernement

Le gouvernement a publié au Bulletin officiel du 3 juillet 2025 le décret n° 2-25-342, instaurant un nouveau régime de subventions dédié aux TPME. Cette initiative, inscrite dans la continuité des efforts d’accompagnement des startups et des TPME qui constituent l’essentiel du tissu productif national, vient compléter les mécanismes existants tels que ceux proposés par Tamwilcom et le Fonds Mohammed VI pour l’investissement.
Ce dispositif s’adresse à tout investisseur dont le projet d’investissement est compris entre un et cinquante millions de dirhams. Le ratio prévisionnel d’emplois stables (calculé comme le nombre d’emplois stables créés divisé par le montant total de l’investissement, puis multiplié par 1.000.000) doit être supérieur ou égal à 1,5, avec un seuil abaissé à 1 pour les projets relevant du secteur touristique. Les projets doivent en outre être réalisés dans des branches d’activité définies par région et financés à hauteur de 10% au moins en fonds propres. Un investisseur ne pourra solliciter à nouveau ce dispositif qu’après avoir respecté toutes les obligations issues de la convention signée avec l’État.
Le soutien prend la forme de trois primes cumulables, plafonnées à 30% du montant d’investissement primable. La prime à la création d’emplois stables varie de 5% pour un ratio d’emplois compris entre 2 et 5, à 7% pour un ratio supérieur à 5 et inférieur ou égal à 10, et atteint 10% lorsque ce ratio est supérieur à 10. La prime territoriale s’élève à 10% pour les provinces de la catégorie A et à 15% pour celles de la catégorie B, dont la liste est fixée par arrêté du Chef du gouvernement. Enfin, une prime liée aux activités prioritaires est accordée à hauteur de 10%.
Le dispositif confie un rôle central aux Centres régionaux d’investissement (CRI). Les investisseurs doivent déposer leur dossier exclusivement par voie électronique auprès du CRI du territoire où le projet sera implanté. Le contenu de ce dossier sera précisé par une décision du Chef du gouvernement.
Les modalités de versement des subventions ont également été encadrées. La prime territoriale et la prime liée aux activités prioritaires sont versées en deux tranches : une première moitié est débloquée lorsque l’investisseur justifie avoir réalisé au moins 50% de l’investissement prévu, tandis que le solde est accordé après vérification du respect de l’ensemble des engagements contractuels. La prime à la création d’emplois stables est quant à elle versée sur présentation de justificatifs émis par la Caisse nationale de sécurité sociale.
Ce nouveau régime de soutien s’inscrit dans la volonté de dynamiser l’investissement productif, de stimuler la création d’emplois stables et de renforcer la compétitivité territoriale. Il vient compléter les dispositifs financiers déjà en place et placer les CRI au cœur de la mise en œuvre, avec pour ambition d’encourager l’émergence de nouvelles initiatives économiques sur l’ensemble du territoire national.
Yassir Chakib : Il faut transformer la Coupe du Monde 2030 en levier technologique et entrepreneurial durable pour le Maroc
Invité de l’émission « L’Info en Face » sur Matin TV, Yassir Chakib, entrepreneur tech de retour au Maroc après plus de trois décennies à l’étranger, a livré une vision pragmatique de l’avenir de l’écosystème startup marocain. Selon lui, la co-organisation par le Maroc de la Coupe du Monde 2030 constitue bien plus qu’un simple rendez-vous sportif : elle représente une opportunité historique pour propulser le Royaume vers un nouveau palier de développement technologique, économique et entrepreneurial. Mais pour y parvenir, avertit-il, il est indispensable d’inscrire cette dynamique dans une stratégie de long terme dépassant largement l’horizon 2030.
Pour Yassir Chakib, la Coupe du Monde 2030 doit être envisagée comme un catalyseur capable d’impulser des transformations profondes et durables dans des secteurs clés tels que la mobilité intelligente, les smart cities, la connectivité numérique, les télécommunications ou encore l’intelligence artificielle. « Cet événement mondial est une chance exceptionnelle pour le Maroc de franchir un ou deux paliers dans son développement économique et technologique. Nous réussirons sans aucun doute l’organisation en tant que telle, mais la vraie question est de savoir ce qu’il restera derrière pour les citoyens une fois le rideau tiré », souligne-t-il. L’entrepreneur met en garde contre le risque de se limiter à une vision court-termiste : « Nous devons penser Maroc 2040 ou même Maroc 2050. Les pays qui ont réalisé de véritables sauts technologiques l’ont fait sur la base de projets de long terme, en investissant dans des infrastructures, des compétences et des innovations dont les bénéfices dépassent largement une échéance ponctuelle. »
S’inspirant des modèles internationaux, Yassir Chakib cite en exemple le Qatar qui, grâce à la Coupe du Monde 2022, a durablement transformé son paysage urbain, sa mobilité, sa sécurité et son attractivité technologique. L’organisation d’événements sportifs majeurs peut devenir un levier de transformation durable pour un pays, à condition d’en faire un véritable projet de développement à long terme. Certains exemples à l’international montrent comment une Coupe du Monde peut être utilisée pour moderniser les infrastructures, améliorer la mobilité, renforcer la sécurité et stimuler l’innovation technologique. À l’inverse, d’autres pays n’ont pas su pérenniser les investissements réalisés, laissant des installations inutilisées ou mal intégrées dans les plans urbains. Ces contrastes soulignent l’importance d’une stratégie claire et cohérente pour que de tels événements produisent un impact positif et durable.
Au-delà des infrastructures déjà en place, comme la fibre optique ou le déploiement progressif de la 5G, l’entrepreneur estime que l’essentiel réside désormais dans l’exploitation de ces leviers pour stimuler l’innovation locale. « Le Maroc est bien avancé en matière de connectivité et de télécoms, mais il faut que ces outils servent à développer des services et applications portés par des startups marocaines. Sans cela, ces infrastructures resteront des coquilles vides. » Il appelle ainsi à aligner le développement technologique avec des politiques incitant à la créativité, à la recherche et à l’entrepreneuriat, en mobilisant notamment les jeunes talents formés aux nouvelles compétences numériques.
Revenu récemment au pays après avoir dirigé plusieurs startups à l’international, Yassir Chakib témoigne d’un marché en plein essor, soutenu par des fondamentaux économiques solides. « Le Maroc affiche une croissance de 4 à 5%, quand l’Europe plafonne à 1 ou 2%. Les besoins en innovation et en infrastructures sont immenses et offrent des perspectives extraordinaires pour les entrepreneurs. Depuis mon retour, je ne regrette rien : il y a ici un dynamisme et une énergie rares, et beaucoup d’amis entrepreneurs de la diaspora font aujourd’hui le même choix. » Pour lui, le Maroc présente un avantage unique : celui de pouvoir effectuer des « sauts technologiques », en évitant certaines étapes par lesquelles d’autres pays sont passés. Il cite l’exemple du téléphone mobile : « Nous sommes passés en quelques années de 10% d’équipement en téléphonie fixe à un taux de pénétration mobile de 150%. C’est un gain d’années de développement que nous devons reproduire dans d’autres secteurs. »
Chakib identifie plusieurs domaines où le Maroc peut bâtir une souveraineté technologique, comme l’intelligence artificielle, la cybersécurité ou les solutions de smart cities. Il rappelle que le pays dispose déjà de compétences locales de haut niveau, qu’il s’agisse de chercheurs universitaires ou d’ingénieurs qualifiés, qu’il a lui-même recrutés. « Nous avons les talents. Ce qu’il faut, c’est investir massivement dans ces ressources humaines et leur offrir les moyens de concrétiser leurs projets », insiste-t-il. Pour cela, il appelle à revoir les conditions d’accès à la commande publique, qui selon lui restent trop contraignantes pour les startups marocaines. « Les appels d’offres publics exigent souvent des références impossibles à fournir pour de jeunes entreprises locales, ce qui ouvre la voie aux grands acteurs étrangers. Pourtant, dans d’autres pays comme la France, des dispositifs comme l’Union des groupements d’achats publics (UGAP) permettent de réserver une partie de la commande publique aux startups, leur donnant ainsi un tremplin décisif. »
Sur le plan des objectifs, le Maroc vise la création de 3.000 startups d’ici 2030, contre environ 400 actuellement. Chakib juge cette ambition réaliste grâce à l’existence de fonds d’investissement dynamiques, d’incubateurs compétents et de dispositifs de soutien comme ceux portés par Tamwilcom. Pour lui, il ne faut pas craindre de miser sur la quantité : « Si, sur 3.000 startups, seulement 50 deviennent des gazelles à fort potentiel, ce sera déjà un succès majeur. L’innovation repose sur l’essai-erreur. Le risque doit être accepté, provoqué et encouragé. C’est ce qui crée la valeur de demain. »
Yassir Chakib considère que la réussite de la Coupe du Monde 2030 ne se mesurera pas uniquement à l’organisation de l’événement mais à sa capacité à laisser un héritage durable : « Si nous en faisons un levier de transformation économique, technologique et sociale, alors nous aurons franchi un cap historique. Il ne s’agit pas seulement de préparer 2030, mais de construire le Maroc de 2040 et 2050. »
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2025-07-30 14:00:00
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