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Lundi 9 juin jour férié : voici les réactions des DRH du secteur privé

Lundi 9 juin jour férié : voici les réactions des DRH du secteur privé

Lundi 9 juin jour férié : voici les réactions des DRH du secteur privé

Alors que le secteur public bénéficiera officiellement du 9 juin 2025 comme jour férié exceptionnel, une rallonge bienvenue de la fête de Aïd Al-Adha, le monde des ressources humaines du privé grogne. DRH.ma a sondé ses experts pour connaître leur réaction. Le verdict est clair : la mesure est vivement critiquée, car elle est prise sans concertation et surtout parce qu’elle est difficilement applicable en raison des spécificités du secteur privé.

Une décision jugée «unilatérale et mal adaptée»

L’appréciation générale de la décision est sans appel pour une large majorité : 72% des DRH jugent la décision de rendre férié le 9 juin «unilatérale et mal adaptée au privé». Parmi eux, 42% pointent un «manque de considération pour la réalité du secteur privé», tandis que 24% dénoncent un manque de préparation ou une annonce trop tardive.

Seulement 16% l’ont trouvée opportune et bien accueillie en interne. Selon l’étude, ces chiffres montrent que le problème n’est pas tant le jour férié en soi, mais la manière dont la décision est prise et communiquée, sans consultation ni anticipation des contraintes spécifiques au privé. Le faible taux (16%) d’appréciation positive renforce ce constat de malaise.

Faut-il suivre le public ?

La question de l’extension de telles décisions au secteur privé divise. Bien que 63% des DRH estiment que la décision relative au 9 juin devrait aussi s’appliquer au secteur privé, cela s’accompagne souvent de conditions (29%), tandis que 34% souhaitent une application systématique. Face à eux, 37% des DRH défendent fermement l’indépendance du secteur privé, jugeant la souplesse de décision essentielle. Cette division ne porte pas tant sur le principe du jour férié que sur «la gouvernance des décisions sociales à portée nationale», plaidant pour un cadre souple mais concerté.

Seulement 17% ont accordé le jour férié payé

Face à cette incertitude, les entreprises ont fait preuve d’une grande prudence. Seules 17% des structures ont accordé le jour férié payé inconditionnellement, ce qui est relativement bas, compte tenu de la forte résonance sociale mentionnée. Une part légèrement supérieure (22%) l’a appliqué de manière conditionnelle, tandis que 28% ont prévu de maintenir une journée de travail normale.

Mais le chiffre le plus interpellant concernant les décisions internes est sans doute les 32% de DRH qui étaient encore indécis quelques jours avant la date concernée. Cela témoigne d’un «embarras opérationnel» et d’une absence criante de ligne directrice claire, forçant une gestion au cas par cas dans l’urgence. «Cette diversité des positions illustre une fragmentation inquiétante des pratiques RH, accentuée par l’absence de recommandations claires. Les DRH ont dû arbitrer seuls, parfois dans l’urgence, souvent sous pression», analyse DRH.ma.

Les raisons du maintien de l’activité

Pour les entreprises ayant choisi de maintenir l’activité le 9 juin, les motifs sont avant tout opérationnels. 100% des répondants invoquent des «contraintes organisationnelles importantes». La difficulté de remplacement ou de continuité de service est citée par 68%. Les coûts financiers ne sont mentionnés que par 13%. L’étude souligne que les décisions des DRH se basent sur des «impératifs très concrets de fonctionnement et de performance», et non sur des bases idéologiques ou budgétaires.

Les impacts anticipés sont notables, notamment sur la relation clients ou partenaires (53%) et la gestion de l’absentéisme (42%). Ces décisions ponctuelles, même si leurs difficultés ne sont jugées «importantes» que par 6% des DRH (48% parlent de difficultés modérées), mobilisent des ressources et pèsent sur la stabilité globale des organisations.

Les organisations professionnelles critiquées

Un message clair est adressé aux corps intermédiaires. 85% des DRH souhaitent un rôle plus actif des organisations professionnelles telles que la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ou l’Association nationale des gestionnaires et formateurs des ressources humaines (AGEF) pour anticiper ce type de décisions. L’attente principale est la négociation d’accords-cadres (50%) et la facilitation du dialogue avec les autorités publiques (40%). Les DRH demandent également des communications rapides et fiables (20%), loin de la «cacophonie institutionnelle» observée. Cela appelle à une transformation de leur rôle, pour devenir des «vecteurs de coordination concrète» entre secteurs public et privé.


2025-06-05 16:56:00

lematin.ma

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