Logismed 2025 : Déploiement de 750 hectares de zones logistiques en cours (Abdessamad Kayouh)

C’est dans une ambiance d’engagement stratégique et de vision partagée que la 12ᵉ édition du Salon international du transport et de la logistique pour l’Afrique et la Méditerranée (Logismed) s’est ouverte à Casablanca. Lors de l’inauguration de cet événement, placé cette année sous le thème « La Supply Chain au Maroc : une industrie au service de la compétitivité, de la souveraineté et de la sophistication de l’économie », le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, a posé les jalons d’une ambition nationale renouvelée : faire du Maroc un hub logistique majeur à l’échelle régionale et continentale.

Dans ce sens, le ministre a confirmé la mise en œuvre d’un programme prioritaire d’aménagement de zones logistiques s’étendant sur 750 hectares, répartis sur plusieurs régions du Royaume. Ces projets s’inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique, pilotée par l’Agence Marocaine de Développement de la Logistique. Kayouh a notamment cité le lancement récent de la commercialisation de la zone logistique de Qliâa, au sud d’Agadir, première du genre à être concrétisée dans ce cadre.

L’année 2025 verra également le lancement de nouvelles zones logistiques à Casablanca (Zenata et Oulad Salah), Kénitra et Fès, dans une première phase. Les régions du Sud, telles que Dakhla et Guergarat, ne sont pas en reste, avec des projets alignés sur les objectifs de l’Initiative Atlantique, visant à structurer les territoires et soutenir leur développement économique.

À ses côtés, Abdellatif Maâzouz, président du Conseil de la région Casablanca-Settat, a rappelé l’importance du levier foncier pour accélérer ce développement logistique. « Il y a quatre ans, la région ne disposait que de 10 hectares réservés à ces activités. Aujourd’hui, 750 hectares sont directement ou indirectement mobilisés pour des projets économiques, dont 200 hectares exclusivement dédiés à la logistique », a-t-il affirmé. Il a également mis en avant une future zone industrielle et logistique intégrée de plus de 350 hectares, dont 200 hectares destinés à la logistique, au sud de Casablanca.

Dans son intervention, Maâzouz a souligné que les zones logistiques intégrées doivent rompre avec l’isolement des activités logistiques. Il a exprimé sa conviction qu’à l’horizon de trois à cinq ans, le Maroc pourrait atteindre un niveau supérieur en matière d’infrastructures logistiques, se hissant dans le peloton de tête au niveau africain et international. Le président du Conseil régional a également évoqué les efforts colossaux déployés dans le domaine de la mobilité, précisant que plus de 12 milliards de dirhams ont été investis dans les infrastructures entre 2022 et 2027, dans le cadre du plan de développement régional.

Le développement logistique se veut aussi un pilier essentiel de la préparation du Maroc à la Coupe du Monde 2030. Outre les infrastructures sportives et d’accueil, la réussite de cet événement passe par une coordination logistique de grande ampleur : gestion des flux de marchandises, capacités de stockage, transport, mobilité urbaine, accueil des délégations et des médias internationaux.