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Les prix du poulet en forte hausse, le gouvernement interpellé

Les prix du poulet en forte hausse, le gouvernement interpellé

Les prix du poulet en forte hausse, le gouvernement interpellé

La problématique de la flambée des prix de vente du poulet au Maroc vient d’atterrir au Parlement. En effet, le député du Mouvement populaire (MP) Mohamed Ouzzine a interpellé le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Ahmed El Bouari, sur la hausse continue du prix de cette denrée de base, devenue difficilement accessible pour de nombreuses familles marocaines, sachant que la viande rouge et le poisson sont déjà hors de portée pour une large frange de la population.

Une hausse persistante malgré la fin de l’été

Dans une question écrite adressée au chef de ce département, le député a souligné que les prix du poulet et de sa viande poursuivaient leur envolée, bien au-delà du pouvoir d’achat de la majorité des foyers, malgré la fin de l’été et des vagues de chaleur, souvent invoqués pour justifier ces augmentations, en plus des fêtes et célébrations diverses. M. Ouzzine a rappelé que «dans un contexte où la viande rouge et le poisson sont devenus inaccessibles pour une grande partie des ménages, la volaille demeure l’alternative principale sur la table marocaine. Mais la hausse persistante des prix, dépassant 26 dirhams le kilo dans certains marchés et atteignant jusqu’à 45 dirhams pour le poulet prêt à cuire, a rendu ce choix lui aussi hors de portée, alourdissant davantage le fardeau des citoyens».

Des réformes encore trop lentes

Le député du MP, qui occupe aussi le poste de vice-président de la Chambre des représentants, a ajouté que cette situation, qui se répète à chaque vague de chaleur, posait avec acuité la question de solutions structurelles capables de garantir la stabilité des prix et de protéger le pouvoir d’achat. Il a rappelé que, malgré le lancement de programmes publics visant à renforcer le rôle des abattoirs modernes, à améliorer les commerces de volaille et à subventionner les coûts de production, notamment les aliments composés, les réformes avançaient trop lentement. Le circuit de distribution étant souvent dominé par la spéculation et les intermédiaires, l’écart entre les prix de l’éleveur et ceux affichés dans les points de vente ne cesse de se creuser.

Dans ce contexte, M. Ouzzine a appelé le ministre à préciser les mesures que son département comptait entreprendre pour réguler les prix de la volaille, protéger le marché contre les perturbations et les consommateurs contre la spéculation. Il a également interrogé le gouvernement sur l’avenir des programmes annoncés visant à moderniser le secteur, en particulier l’objectif de porter la part de l’abattage moderne à 90% d’ici 2030, afin d’organiser la filière et de stabiliser les prix. Le député a par ailleurs insisté sur la nécessité d’instaurer un soutien ciblé aux aliments pour bétail, ou de diversifier leurs sources d’importation afin de réduire les coûts de production. Il a enfin demandé des précisions sur la stratégie de la tutelle pour encadrer les circuits de distribution et établir un lien plus juste entre le prix à la ferme et le prix à la consommation.

Des fluctuations expliquées par plusieurs facteurs

De leur côté, les professionnels ont toujours attribué ces fluctuations à plusieurs facteurs, notamment la loi de l’offre et de la demande, la hausse des coûts de production, l’importation de nombreux intrants agricoles et la spéculation liée à la vente des poussins. «Les fluctuations récurrentes des prix de la volaille au cours des quatre dernières années traduisent des problèmes structurels persistants», avait expliqué au «Matin», dans une déclaration précédente, Abderrahmane Ryadi, secrétaire général adjoint de l’Association nationale des producteurs de viandes de volailles au Maroc. Pour ce professionnel, les difficultés du secteur trouvent leur origine dans une décennie de dysfonctionnements, aggravés par la pandémie de Covid-19. «Les petits et moyens éleveurs, qui représentent l’épine dorsale de la production nationale, ont vu leur activité chuter drastiquement ces dernières années. Beaucoup ont été contraints de quitter le marché, incapables de faire face à leurs dettes», a-t-il déploré.

Aujourd’hui, cette hausse continue du prix de la volaille met en lumière les limites des politiques publiques menées jusqu’ici pour encadrer le secteur et protéger les consommateurs. Si les réformes engagées – modernisation des abattoirs, soutien aux éleveurs, régulation du marché – demeurent essentielles, leur mise en œuvre lente et l’emprise persistante des intermédiaires fragilisent les résultats attendus. Le débat parlementaire relance ainsi une question cruciale : comment garantir aux ménages marocains un accès durable et équitable à une denrée de base comme le poulet, tout en assurant un équilibre juste entre producteurs, distributeurs et consommateurs ?


2025-08-29 14:30:00

lematin.ma

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