Quelques heures seulement après le lancement par les États-Unis de frappes sur les installations denrichissement duranium en Iran, le parlement iranien a affiché son soutien à une fermeture potentielle du détroit dOrmuz.
Cette voie maritime stratégique constitue lun des couloirs les plus importants au monde pour le transport des énergies fossiles, notamment le pétrole brut et le gaz naturel liquéfié.
Le conflit au Moyen-Orient, déclenché le 13 juin 2025 à la suite de frappes aériennes israéliennes visant des bases militaires et des commandants iraniens, entre désormais dans sa dixième journée.
La situation sest considérablement envenimée avec lentrée en action des États-Unis, qui ont procédé à des bombardements ciblés contre les infrastructures nucléaires iraniennes.
Sur le marché mondial, cette intensification des tensions dans le Golfe persique a provoqué une flambée immédiate des cours du pétrole, les investisseurs redoutant une interruption prolongée de lapprovisionnement à travers le détroit dOrmuz.
Ce canal voit transiter environ 20 pour cent du pétrole mondial chaque jour, ce qui en fait un point névralgique dont tout blocage aurait de lourdes conséquences sur léconomie internationale.
La Bourse de Casablanca a directement ressenti les effets de cette crise géopolitique.
Les valeurs énergétiques listées à la BVC ont enregistré des hausses significatives dans les premières heures du lundi matin, portées par la perspective dune augmentation prolongée des prix du pétrole.
En revanche, les secteurs industriels et de la logistique, qui dépendent fortement des importations énergétiques, ont affiché des replis notables.
Lindice MASI a clôturé en légère baisse, reflétant la nervosité des investisseurs face à un contexte géopolitique incertain et à ses potentielles répercussions macroéconomiques sur le Maroc.
À court terme, les analystes estiment que la volatilité sur la place casablancaise pourrait samplifier si le conflit persiste ou si une fermeture effective du détroit venait à être mise en œuvre.
Toute hausse durable des coûts de lénergie aurait un impact direct sur les entreprises marocaines fortement consommatrices, tout en pesant sur les équilibres budgétaires de lÉtat dans un contexte de dépendance énergétique élevée.
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