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Les priorités des laboratoires d’essais et de contrôle selon Omar Moudden

Les priorités des laboratoires d’essais et de contrôle selon Omar Moudden

Les priorités des laboratoires d’essais et de contrôle selon Omar Moudden

Le Matin : Vous avez été reconduit, à l’unanimité des membres, pour un second mandat à l’issue de la sixième assemblée générale ordinaire et extraordinaire de l’AMLEC. L’assemblée a procédé ensuite au renouvellement du bureau national de l’association. Quelles seront les priorités de la nouvelle équipe ?

Omar Moudden : D’abord, conforter davantage la représentativité de la profession en instaurant un système associatif pluridisciplinaires, et développer tous les métiers du laboratoire : géotechnique, expertise, contrôle, contrôle industriel, etc. Notre première mission sera d’accompagner le ministre de tutelle dans son projet de loi visant à améliorer les conditions d’exercice et hisser le niveau de compétence de nos laboratoires.

Le Maroc lance des projets d’envergure dans le domaine des infrastructures, notamment à l’approche du Mondial. Quel rôle peuvent jouer les Laboratoires d’essais et de contrôle dans l’aboutissement des chantiers ? Et votre Association en particulier ?

D’abord, il faut signaler que pendant la dernière décennie, nos laboratoires ont beaucoup investi dans la voie de la qualification par le ministère d’équipement. On peut se féliciter du fait qu’on est le seul pays dans la région à adopter le critère d’accréditation ISO 17025 (norme internationale de qualité des laboratoires d’essai et de contrôle). Il s’agit d’un atout technique majeur qui nous aidera à mieux accompagner les pouvoirs publics pour réaliser des ouvrages de qualité sûre et durable. L’AMLEC a élaboré un programme de développement s’appuyant sur trois axes : formation-normalisation, partenariat de recherche et développement.

Comment renforcer la présence des laboratoires marocains face à la concurrence étrangère dans les appels d’offres ?

En réalité, il est peu probable qu’un laboratoire étranger puisse rivaliser avec nos laboratoires nationaux. Ces derniers ont atteint un haut niveau de compétence, disposent de ressources humaines qualifiées et de moyens matériels performants. Ils ont investi dans des équipements de dernière génération et des technologies de pointe couvrant l’ensemble des domaines du BTP, ce qui leur confère un avantage concurrentiel certain.

Pensez-vous que les Laboratoires marocains ont l’expertise nécessaire pour contribuer aux grands chantiers initiés par le Royaume ?

Sans aucun doute. Grâce aux projets actuels, qu’ils soient publics ou privés, les laboratoires marocains ont capitalisé sur une expertise solide, leur permettant de contribuer pleinement aux projets de grande envergure lancés par le Maroc. Et plus particulièrement, la majorité des laboratoires adhérents à l’AMLEC sont tous accrédités ISO 17025 par le ministère de l’Industrie et du commerce, qualifiés et classifiés par le ministère de l’Équipement et de l’eau, et interviennent dans la réalisation des marchés publiques d’infrastructures, de bâtiments et de travaux publics.

La digitalisation et l’intelligence artificielle bouleversent déjà les méthodes de contrôle. Comment préparez-vous vos membres à intégrer ces évolutions ?

Comme je l’ai déjà avancé, nos laboratoires ont formé une nouvelle génération d’ingénieurs et de techniciens très imprégnées de la technologie et des nouvelles avancées, surtout en intelligence artificielle. Nos laboratoires ont entrepris une grande opération de transformation digitale de leur activité avec des partenaires professionnels sûrs. Je pense que les fruits de cette transformation ne vont pas tarder à être récoltées.

Quelles sont vos attentes de la part des pouvoirs publics ? quels rapports entretenez-vous avec le ministère de tutelle ?

Nous attendons en priorité l’instauration d’un cadre légal pour encadrer l’exercice de la profession et lutter contre la concurrence déloyale dans le secteur privé. En effet, l’absence de textes réglementaires fragilise la position des laboratoires qui investissent réellement dans des locaux, des ressources humaines qualifiées et des équipements performants. Ces efforts se trouvent malheureusement mis en concurrence avec certaines sociétés qui n’ont même pas de locaux dédiés, ce qui met en péril la qualité et la fiabilité des prestations dans le domaine du BTP. Nous entretenons d’excellentes relations avec le ministère. Depuis sa création en 2014, l’AMLEC a toujours été un partenaire actif de l’administration, collaborant à tous les niveaux. Nos échanges se sont caractérisés par un respect mutuel et une collaboration constructive.

Je profite de cette occasion pour remercier chaleureusement Monsieur le directeur des affaires techniques et des relations avec la profession, ainsi que l’ensemble de son équipe, pour leur ouverture au dialogue et leur écoute attentive. Nous saluons également les efforts remarquables du secrétaire permanent de la Commission nationale de qualification et de classification des laboratoires de BTP, qui œuvre sans relâche au service des laboratoires privés.


2025-10-03 16:20:00

lematin.ma

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