Les compagnies pétrolières majeures ExxonMobil, Chevron, TotalEnergies et Eni participent à lappel doffres lancé par la Libye pour lexploration de pétrole, une première en dix-huit ans.
Cette initiative marque un tournant pour le pays, qui navait pas organisé de processus concurrentiel depuis 2007.
Cest également la première fois depuis le début de la guerre civile déclenchée en 2011 à la suite de la chute de lancien régime.
Le président de la National Oil Corporation de Libye, Masoud Suleman, a confirmé que ces supermajors figuraient parmi les 37 entreprises internationales intéressées par cette ouverture stratégique.
Ce retour de la Libye sur la scène pétrolière mondiale intervient dans un contexte géopolitique encore fragile, mais sinscrit dans la volonté du pays de stimuler ses investissements étrangers et daugmenter sa production dhydrocarbures.
Pour les marchés financiers, cette nouvelle pourrait modifier léquilibre de loffre mondiale de pétrole.
Si la Libye parvient à sécuriser les investissements et relancer durablement lexploration, cela pourrait apporter un supplément de production sur le marché, avec pour conséquence une pression potentielle sur les prix à la baisse à moyen terme.
À la Bourse de Casablanca, cette dynamique pourrait produire des effets contrastés.
Dune part, une baisse des prix du pétrole importerait un soulagement pour les importateurs marocains dénergie, améliorant les marges des entreprises comme TotalEnergies Marketing Maroc ou Afriquia Gaz.
Dautre part, si les marchés interprètent cette évolution comme un signal de stabilisation géopolitique en Afrique du Nord, cela pourrait renforcer la confiance des investisseurs dans toute la zone MENA, y compris le Maroc.
Ce mouvement concurrentiel en Libye est donc à surveiller attentivement, car les ajustements de loffre sur le marché énergétique mondial influencent directement les équilibres budgétaires et les prévisions de croissance pour les économies non productrices de pétrole comme le Maroc.
Pour plus de détails, visiter notre page instagram: @risk.maroc