Les exportations chinoises daimants en terres rares vers les marchés étrangers ont chuté de 53 pour cent au mois de mai, atteignant leur plus bas niveau depuis février 2020.
Cette baisse marquée, rapportée par les données de lAdministration générale des douanes et relayée par Reuters, survient dans un contexte de durcissement des contrôles imposés par Pékin sur certaines matières premières stratégiques.
Début avril, la Chine a annoncé la limitation de ses exportations de plusieurs éléments classés comme terres rares dites lourdes et moyennes, parmi lesquels le dysprosium, le gadolinium, le scandium, le terbium, le samarium, lyttrium et le lutécium.
Ces matériaux sont essentiels à la fabrication de composants pour lindustrie automobile, notamment pour les rotors, moteurs électriques et transmissions, ce qui leur confère une importance stratégique dans la transition vers la mobilité électrique.
Cette politique de restriction vise à préserver les ressources nationales, mais elle a également des conséquences directes sur la chaîne dapprovisionnement mondiale.
Les pays industrialisés importateurs, particulièrement ceux en phase dexpansion verte, risquent de faire face à des tensions sur les prix et à des retards de livraison pour certains équipements.
Pour le marché boursier marocain, cette évolution a des implications indirectes mais notables.
La Bourse de Casablanca pourrait observer des mouvements sur les titres liés aux secteurs industriels dépendants des importations déquipements technologiques.
Certaines sociétés opérant dans lélectronique, les matériaux industriels ou les infrastructures énergétiques pourraient être exposées à des hausses de coûts, voire à une volatilité accrue de leurs marges.
En outre, cette situation accentue lintérêt des investisseurs marocains pour les thématiques liées à la souveraineté industrielle, à la diversification des sources dapprovisionnement et à la transition énergétique.
Enfin, sur le plan macroéconomique, la raréfaction de certains intrants pourrait influencer des décisions de politique industrielle au Maroc, et ce, à moyen terme.
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