Dans son nouveau Rapport économique régionale, la Banque mondiale table sur une croissance modérée de 2,6% en 2025 et 3,7% en 2026 pour la région MENA, dans un contexte marqué par une forte incertitude liée à l’évolution rapide de l’environnement mondial, aux conflits persistants et aux chocs climatiques extrêmes. Cette prévision est largement attribuable aux performances limitées du secteur privé.
La croissance au Maroc devra atteindre 3,4% en 2025 et 3,3% en 2026
Le Maroc, souvent cité comme élève sérieux sur certains plans (infrastructures, stabilité macroéconomique, diversification exportatrice), n’échappe pas aux tendances régionales profondes. Après 3,2% en 2023, la croissance au Maroc devra atteindre 3,4% en 2025 et 3,3% en 2026, mais ces prévisions restent conditionnées à une amélioration climatique. Au Maroc, et dans toute la région MENA, les entreprises peuvent relancer la croissance, créer des emplois, améliorer les moyens de subsistance et servir de moteur à l’innovation dans l’économie. Mais le secteur privé n’est pas dynamique dans la région MENA : les entreprises sont informelles, peu productives et mal préparées à surmonter les chocs économiques, géopolitiques ou climatiques.
Depuis 2000, la croissance du PIB par habitant dans la région est inférieure à la médiane, déjà pas très élevée, des pays à revenu comparable. Cette faible croissance est imputable en grande partie à la mauvaise performance du secteur privé. De plus, avec une consommation par habitant qui ne représente que 19% du niveau de référence, la région est loin de la norme en matière de qualité de vie. La faible productivité globale des facteurs explique entre un tiers et la moitié de cet écart.
La productivité du secteur privé en baisse
D’ailleurs, la croissance de la productivité du secteur privé déjà faible dans la région MENA recule davantage. Selon les dernières données disponibles tirées des enquêtes de la Banque mondiale auprès des entreprises axées sur les entreprises formelles, la croissance des ventes par travailleur a diminué en moyenne de 8%. Bien qu’elle varie considérablement d’un pays à l’autre, allant de -15% en Égypte à -1,2% au Maroc, la croissance des ventes par travailleur reste négative dans l’ensemble de la région. Pour stimuler la productivité, il est essentiel d’investir dans divers facteurs de production et dans l’innovation. Cependant, peu d’entreprises investissent ou innovent. En moyenne, environ 21,7% des entreprises de la région MENA investissent dans le capital physique (13,8% au Maroc), une proportion bien inférieure à celle de pays à revenu comparable. Environ 14,5% des entreprises de la région proposent des formations structurées (seulement 8,8% au Maroc), une forme d’investissement dans le capital humain, ce qui représente moins de la moitié de la moyenne dans les pays à revenu intermédiaire. «Des taux d’investissement faibles dans le capital physique et humain vont de pair avec de faibles taux d’innovation dans les produits et les procédés, de même que de faibles dépenses dans la recherche-développement», est-il détaillé.
Des constats mitigés
Selon la Banque mondiale, la disponibilité de données au niveau des entreprises sur plusieurs années au Maroc et en Tunisie permet une décomposition détaillée de la productivité, qui met en évidence des dynamiques divergentes. Au Maroc, les entreprises les plus productives ne se développent pas assez pour conquérir une part de marché plus importante. Cependant, l’accroissement de l’efficacité technique moyenne, qui signifie que les entreprises utilisent plus efficacement les facteurs de production, a contribué positivement à la croissance de la productivité du travail. En Tunisie, c’est tout le contraire. Les entreprises plus productives occupent une part plus importante du marché, bien que la faible efficacité technique ait nui à la croissance de la productivité du travail. Ces observations soulignent la nécessité de disposer de données de qualité sur les entreprises pour mieux comprendre le secteur privé.
En outre, deux caractéristiques des économies de la région MENA contribuent à la faible croissance de la productivité. Il s’agit de la segmentation de longue date entre le secteur formel et le secteur informel et l’exclusion des femmes de la population active. «Le secteur informel représente environ 10 à 30% de la production totale et 40 à 80% de l’emploi total. Environ 40% des entreprises au Liban, 50% en Jordanie et 83% au Maroc sont informelles, ce qui justifie la nécessité de comprendre les motivations des choix commerciaux opérés», indique le Rapport.
Par ailleurs, avec un taux de participation féminine de seulement 18%, la région détient le plus faible taux mondial, loin derrière la moyenne mondiale de 49%. Or, des études indiquent que la réduction des disparités entre les genres en matière d’emploi pourrait augmenter le revenu par habitant de 50% environ dans un pays typique de la région MENA.
Au Maroc, les données plus approfondies permettent de dégager d’autres constats. Le rapport note par exemple que les entreprises à forte croissance sont concentrées dans des secteurs peu qualifiés. L’accès au crédit et aux compétences est limité, même pour les entreprises les plus productives. Par ailleurs, la concurrence est faible, et les grandes entreprises établies jouissent de marges confortables, freinant l’entrée de nouveaux acteurs. En outre, le tissu entrepreneurial est dominé par de très petites structures (86% de l’emploi dans des entreprises de moins de 10 salariés), qui grandissent peu et restent peu productives. Enfin, le crédit reste concentré chez les grandes et anciennes entreprises, malgré la taille du marché financier marocain.
Les États devraient redéfinir leur rôle et leur engagement
Face à ce diagnostic, la Banque mondiale invite les États de la région MENA, y compris le Maroc, à repenser leur rôle dans l’économie. L’objectif : favoriser un environnement plus concurrentiel, plus équitable et mieux outillé pour accompagner les entreprises vers la croissance. Côté entreprises, deux leviers apparaissent décisifs : l’amélioration des pratiques de gestion, identifiée comme l’un des facteurs clés du rattrapage de productivité, et la mobilisation des talents féminins, aussi bien dans l’entrepreneuriat que dans les fonctions managériales. Car un secteur privé plus inclusif, plus compétitif et mieux soutenu pourrait devenir le véritable moteur d’une croissance durable et résiliente, tant au Maroc que dans l’ensemble de la région MENA.
var settimeout_value = 4000; var initiate = 1, flag =1; function initialize(){ if(initiate==1){ initiate = 0; const loadScript = (src,async=false,timeout=0,skip_script = 0) => { if(skip_script==1){ return true; } return new Promise((resolve, reject) => { setTimeout(function(){ const script = document.createElement('script'); script.type="text/javascript"; script.onload = resolve; script.onerror = reject; script.defer = false; script.src = src; script.async = async; document.head.append(script); },timeout) }) };
const loadManualScript = () => { return new Promise((resolve, reject) => { var script_fb = document.createElement('script'); script_fb.src="https://connect.facebook.net/en_US/sdk.js#xfbml=1&version=v10.0&appId=831585710912282&autoLogAppEvents=1"; script_fb.setAttribute('nonce','BlRghIV6'); script_fb.crossOrigin = 'anonymous' script_fb.setAttribute('async', 'async'); script_fb.setAttribute('defer', 'defer');
var readspeaker = document.createElement('script'); readspeaker.src="https://cdn-eu.readspeaker.com/script/13066/webReader/webReader.js?pids=wr"; readspeaker.type="text/javascript"; readspeaker.id = 'rs_req_Init';
document.getElementsByTagName('HEAD').item(0).appendChild(script_fb); document.getElementsByTagName('HEAD').item(0).appendChild(readspeaker); }) };
loadScript('/js/lazyload.min.js?v=1') .then(() => loadScript('https://lematin.ma/theme_lematin/js/initial.min.js?v=1.36')) .then(() => loadScript('https://lematin.ma/theme_lematin/js/general-scripts.js?v=1.36')) .then(() => loadScript('https://securepubads.g.doubleclick.net/tag/js/gpt.js')) .then(() => loadScript('https://cdn.onesignal.com/sdks/OneSignalSDK.js')) .then(() => loadManualScript()) .catch(() => console.error('Something went wrong.'));
var script_tagmanager = document.createElement('script'); var content_mgt = document.createTextNode("(function(w, d, s, l, i) {w[l] = w[l] || [];w[l].push({'gtm.start': new Date().getTime(),event: 'gtm.js'});var f = d.getElementsByTagName(s)[0],j = d.createElement(s),dl = l != 'dataLayer' ? '&l=" + l : "';j.async = true;j.src="https://www.googletagmanager.com/gtm.js?id=" + i + dl;f.parentNode.insertBefore(j, f);})(window, document, 'script', 'dataLayer', 'GTM-M5R4DJX');"); script_tagmanager.appendChild(content_mgt);
var noscript_tagmanager = document.createElement('noscript'); var noscript_iframe = document.createElement('iframe'); noscript_iframe.setAttribute("height", "0"); noscript_iframe.setAttribute("width", "0"); noscript_iframe.setAttribute("style","display:none;visibility:hidden"); noscript_iframe.src="https://www.googletagmanager.com/ns.html?id=GTM-M5R4DJX"; noscript_tagmanager.appendChild(noscript_iframe); document.getElementsByTagName('HEAD').item(0).appendChild(script_tagmanager); document.getElementsByTagName('BODY').item(0).prepend(noscript_tagmanager);
var video_script_one = document.createElement('script'); video_script_one.type="text/javascript"; video_script_one.src="https://s1.lematin.ma/cdn/invideoads/videoloader_minified.js?v=1.4.6"; document.getElementsByTagName('HEAD').item(0).appendChild(video_script_one);
var video_script_two = document.createElement('script'); video_script_two.async = true; video_script_two.type="text/javascript"; video_script_two.src="https://s1.lematin.ma/cdn/dfp/videojs/banderole_minified.js?v=1.4.6"; document.getElementsByTagName('BODY').item(0).appendChild(video_script_two);
setTimeout(function () { if($('body').hasClass('habillage')){ $('#newDivInParent').css({'display':'block','top': ($('.matin-articles-widget-homepage').offset().top - 150) + 'px'}) } }, 2500);
} } settimeout_value = 3000; document.addEventListener("mousemove", initialize, {passive: true}); document.addEventListener("scroll", initialize, {passive: true}); document.addEventListener("touchstart", initialize, {passive: true});
setTimeout(function(){ initialize(); OneInitialize(); window.OneSignal = window.OneSignal || [];
OneSignal.push(function() { OneSignal.init({ appId: "7d2358bb-c63c-4753-94b1-3c630eb6d90e", serviceWorkerParam: { scope: "https://lematin.ma/" }, serviceWorkerPath: "/OneSignalSDKWorker.js", }); }); },settimeout_value);
function OneInitialize(){ if(flag == 1) { flag = 0; if (typeof (LazyLoad) === 'undefined') { $.getScript('https://lematin.ma/js/lazyload.min.js', function () { setTimeout(function () { new LazyLoad({threshold: 0}); }, 100) }); } else { new LazyLoad({threshold: 0}); } } }
2025-04-24 17:25:00