Selon la dernière analyse du cabinet Enverus Intelligence Research, la période caractérisée par une baisse continue des coûts déquilibre dans lindustrie du pétrole de schiste aux États-Unis pourrait toucher à sa fin.
Un nouveau cycle marqué par une remontée des coûts de production et une raréfaction des meilleures réserves pourrait ainsi limiter la capacité américaine à accompagner la croissance de la demande mondiale en pétrole.
Enverus prévoit en effet que le coût marginal dapprovisionnement en pétrole américain devrait passer denviron 70 dollars le baril pour le WTI actuellement à près de 95 dollars le baril à lhorizon du milieu des années 2030.
Cette hausse attendue de 15 dollars par baril serait motivée par une évolution structurelle du secteur, rendue nécessaire par lépuisement progressif des gisements les plus rentables et des technologies optimisant la productivité.
Cette dynamique pourrait avoir des conséquences notables sur les marchés énergétiques internationaux, notamment en réduisant linfluence des États-Unis dans léquilibre de loffre et de la demande à léchelle globale.
Si les coûts de production continuent de croître, les cours du pétrole risquent de rester durablement élevés, impactant de nombreux pays importateurs.
Dans le contexte de la Bourse de Casablanca, cette évolution revêt plusieurs implications.
Dune part, une hausse prolongée des prix de lénergie peut renforcer la pression sur les entreprises consommatrices de pétrole, affectant ainsi leur rentabilité.
Dautre part, les sociétés marocaines actives dans la distribution dhydrocarbures ou impliquées dans les alternatives énergétiques pourraient bénéficier dun regain dintérêt.
Les investisseurs institutionnels, attentifs à la volatilité des marchés pétroliers internationaux, pourraient privilégier une diversification accrue de leurs portefeuilles, incluant des titres liés aux énergies renouvelables ou à lefficacité énergétique.
Cette tendance invite donc les acteurs du marché casablancais à surveiller de près lévolution des coûts structurels du secteur pétrolier mondial et à anticiper les répercussions sur léconomie marocaine.
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