Le partenariat Turquie-Afrique trace la voie vers un commerce de 50 milliards de dollars d’ici 2028
Au cours des deux jours, l’effervescence Ă©tait palpable, marquĂ©e par plus de 2.000 rencontres bilatĂ©rales (B2B) et inter-Ă©tatiques, ainsi que neuf panels thĂ©matiques et cinq prĂ©sentations nationales. Les discussions ont couvert des thèmes fondamentaux pour l’avenir des deux rĂ©gions : de la souverainetĂ© alimentaire et sanitaire Ă l’Ă©nergie, en passant par les mines, les infrastructures de transport et la logistique.
Le premier jour a mis en avant les leviers du développement durable : agriculture, sécurité alimentaire, énergie propre, entrepreneuriat féminin et innovation technologique. Une session particulièrement remarquée, dirigée par la Première Dame de Turquie, Emine Erdoğan, a rassemblé des femmes d’affaires africaines et turques autour du thème du leadership féminin, soulignant leur rôle moteur dans la croissance inclusive.
Le deuxième jour, le ton s’est fait plus technique : financement des infrastructures, industrialisation locale, transformation numérique et santé ont dominé les échanges. Des responsables d’agences d’investissement, des représentants de banques régionales et des dirigeants de multinationales ont débattu de la meilleure manière d’adapter les partenariats public-privé aux réalités africaines. Entre deux sessions, les signatures de protocoles d’accord se sont multipliées, scellant de nouveaux partenariats dans les domaines du transport aérien, de la formation, du textile ou encore du médical.
Les principaux messages vĂ©hiculĂ©s par les dirigeants Ă©taient clairs : le partenariat doit ĂŞtre fondĂ© sur les principes d’Ă©galitĂ© et de bĂ©nĂ©fice mutuel. L’Afrique, un continent au potentiel Ă©conomique immense (plus de 1,5 milliard d’habitants et un revenu national brut dĂ©passant 3,5 billions de dollars), est considĂ©rĂ©e par la Turquie comme un acteur clĂ© de l’Ă©conomie mondiale future. Les objectifs commerciaux sont ambitieux : le volume des Ă©changes, qui a dĂ©jĂ Ă©tĂ© multipliĂ© par sept pour atteindre 40 milliards de dollars fin 2024, est dĂ©sormais ciblĂ© Ă 50 milliards de dollars d’ici 2028, avec une vision Ă long terme de 75 milliards de dollars. Au-delĂ du commerce, les appels se sont concentrĂ©s sur la nĂ©cessitĂ© d’investissements axĂ©s sur la crĂ©ation d’emplois, le transfert de technologie et le soutien Ă l’industrialisation en Afrique.
Les voix de la clôture : ambitions, solidarité et transformation comme mots d’ordre
Recep Tayyip Erdoğan : «Nous sommes extrêmement satisfaits que les relations Turquie-Afrique aient atteint le niveau de partenariat stratégique»
Le Président turc Recep Tayyip Erdoğan a clôturé le forum en saluant une édition fructueuse et porteuse d’espoir. Il a exprimé sa grande satisfaction de voir le TABEF, lancé en 2016, devenir un espace d’action et de résultats tangibles. «Ce forum est devenu un lieu où les décisions se transforment en projets», a-t-il affirmé, appelant à renforcer la coopération sur les bases du respect mutuel et du modèle gagnant-gagnant. Le Chef de l’État turc a souligné les liens historiques entre son pays et le continent africain, mettant en avant les progrès réalisés : 15 milliards de dollars d’investissements directs, avec plus de 2.000 projets réalisés totalisant 97 milliards de dollars, créant ainsi plus de 100.000 emplois pour les citoyens africains.
Le PrĂ©sident ErdoÄźan a Ă©galement abordĂ© la dimension humaine et politique du partenariat, insistant sur le fait que la Turquie avait toujours partagĂ© son expĂ©rience sur la base de l’Ă©galitĂ© et du respect mutuel, sans jamais porter «l’humiliation et la tache du colonialisme». Évoquant ses plus de 50 visites sur le continent, il a partagĂ© une observation poignante : «Bien que la couleur de nos visages et de nos yeux soit diffĂ©rente, la couleur de nos larmes est la mĂŞme». La Turquie, a-t-il insistĂ©, ne vient pas en Afrique en donneur de leçons, mais en partenaire sincère, animĂ© par une fraternitĂ© ancienne. «Si tu veux aller vite, vas-y seul. Si tu veux aller loin, allons-y ensemble», a-t-il lancĂ©, citant un proverbe africain devenu le fil conducteur de son discours. Annonçant la tenue, en 2026, du 4ᵉ Sommet de Partenariat Turquie-Afrique, ErdoÄźan a affirmĂ© vouloir inscrire cette coopĂ©ration dans une logique de long terme, structurĂ©e autour de la santĂ©, de l’éducation, de la logistique et des infrastructures.
Dr Ă–mer Bolat : «Nous visons 50 milliards de dollars de volume commercial d’ici 2028»

Dans un discours dense, le ministre turc du Commerce, Ă–mer Bolat, a retracĂ© les deux dĂ©cennies de politique africaine de la Turquie. De 12 ambassades en 2003 Ă 44 aujourd’hui, de 5 milliards d’échanges commerciaux Ă près de 40 milliards en 2024, la progression est spectaculaire. «Nous avançons sur la base de l’égalitĂ©, du respect mutuel et de la crĂ©ation d’avantages rĂ©ciproques», a-t-il dĂ©clarĂ©. Le responsable turc a insistĂ© sur les objectifs quantifiĂ©s du commerce bilatĂ©ral : «Le volume des Ă©changes Turquie-Afrique a Ă©tĂ© multipliĂ© par 7. Cette annĂ©e, nous atteignons, si Dieu le veut, 40 milliards de dollars, et nous visons 50 milliards de dollars de volume commercial d’ici 2028». Le ministre a Ă©galement insistĂ© sur les domaines prioritaires identifiĂ©s au forum : sĂ©curitĂ© alimentaire, santĂ©, Ă©nergies renouvelables, industrialisation, innovation et entrepreneuriat fĂ©minin. Il a Ă©galement rappelĂ© le rĂ´le central du secteur privĂ©, moteur du partenariat Turquie-Afrique.
Nail Olpak : «Notre mission est de construire ensemble des coopérations durables»

Le prĂ©sident du DEİK a dressĂ© un bilan record : des milliers d’entretiens d’affaires, une participation sans prĂ©cĂ©dent de dĂ©lĂ©gations ministĂ©rielles et un engagement renouvelĂ© pour porter le volume du commerce Turquie-Afrique Ă 75 milliards de dollars dans les prochaines annĂ©es. Pour atteindre ces sommets, il a insistĂ© sur le dĂ©veloppement des infrastructures logistiques, l’augmentation des opportunitĂ©s de financement et des services bancaires, et l’intensification de la coopĂ©ration dans des domaines transformateurs tels que la technologie, les startups et l’innovation. Il a fièrement mentionnĂ© le succès de la Turquie dans les services, notant que 60.000 des 350.000 Ă©tudiants internationaux en Turquie sont des «frères africains».
Paul Mashatile : «Le continent africain détient 30% des minéraux mondiaux»

M. Mashatile a exposĂ© les quatre prioritĂ©s de l’Afrique, insistant notamment sur la nĂ©cessitĂ© de renforcer la capacitĂ© de rĂ©ponse aux catastrophes, de soutenir les pays Ă faible revenu, d’accĂ©lĂ©rer la transition Ă©nergĂ©tique, et de mobiliser les minĂ©raux critiques pour une croissance inclusive. Le Vice-PrĂ©sident a mis en lumière la richesse du continent, qui dĂ©tient 30% des minĂ©raux mondiaux (y compris le platine, l’or et le cobalt), avec pour ambition d’intĂ©grer pleinement ces ressources dans l’Ă©conomie. Il a Ă©galement appelĂ© Ă une meilleure exploitation de la Zone de libre-Ă©change continentale africaine (ZLECAf), qu’il considère comme la clĂ© pour une intĂ©gration commerciale profonde. M. Mashatile a par ailleurs encouragĂ© les entreprises turques Ă investir dans l’énergie, les infrastructures et les technologies, tout en soutenant la formation et l’emploi des jeunes. «Nos partenariats doivent s’accompagner de transfert de compĂ©tences et de crĂ©ation d’emplois durables», a-t-il insistĂ©.
Dre Amany Asfour : «Ce partenariat devrait ĂŞtre basĂ© sur le transfert de technologie, la valorisation et l’industrialisation»

S’exprimant comme la voix du secteur privĂ© africain, Dre Amany Asfour, prĂ©sidente du Conseil des affaires de l’Afrique, a clairement articulĂ© les attentes africaines. Elle a affirmĂ© que le partenariat avec la Turquie devait ĂŞtre «basĂ© sur l’investissement, le transfert de technologie, la valorisation et l’industrialisation». Pour elle, l’enjeu est clair : transformer les ressources africaines sur place pour gĂ©nĂ©rer de la richesse locale. «Nous exportons pour 5,7 milliards de dollars de fèves de cacao, alors que l’industrie du chocolat pèse 217 milliards. Il est temps de transformer nos ressources en produits “Made in Africa”»,a-t-elle martelĂ©.
Ă€ cette occasion, elle a appelĂ© le secteur privĂ© turc Ă investir dans le cadre de la Zone de libre-Ă©change continentale africaine, un marchĂ© de 1,4 milliard de personnes. Elle a Ă©galement lancĂ© un appel urgent pour des investissements dans la santĂ©, citant que 70% des patients en Afrique meurent faute d’Ă©quipements mĂ©dicaux essentiels. Son dĂ©fi final aux dirigeants africains fut de viser non pas une Afrique «libĂ©rĂ©e de la maladie, de la pauvretĂ© et de l’analphabĂ©tisme», mais une Afrique «en bonne santĂ©, riche et bien Ă©duquĂ©e».
Francisca Tatchouop Belobe : «Ce que l’Afrique attend, ce n’est pas la charité, mais des partenariats structurants»

Francisca Tatchouop Belobe, commissaire de la Commission de l’Union africaine (UA) pour le dĂ©veloppement Ă©conomique, le commerce, le tourisme, l’industrie et les mines, a soulignĂ© la jeunesse et le dynamisme de l’Afrique, qui atteindra 40% de la population mondiale d’ici 2050. Elle a rappelĂ© que l’UA travaillait sans relâche pour la prospĂ©ritĂ© du continent via l’Agenda 2063. Mme Belobe a, en outre, soulignĂ© la qualitĂ© du dialogue Turquie-Afrique, fondĂ© sur la confiance et la continuitĂ©, tout mettant en lumière l’Ă©norme potentiel de la ZLECAf, qui est destinĂ©e Ă devenir la plus grande zone de libre-Ă©change du monde, avec un marchĂ© projetĂ© Ă 6,7 billions de dollars d’ici 2035. «Ce que l’Afrique attend, ce n’est pas la charitĂ©, mais des partenariats structurants qui crĂ©ent de la valeur locale et soutiennent la transformation industrielle», a-t-elle assĂ©nĂ©. Dans ce sens, elle a invitĂ© les investisseurs turcs Ă s’engager dans les chaĂ®nes de valeur rĂ©gionales, notamment dans les Ă©nergies propres, la transformation minière et l’agro-industrie, tout en veillant Ă l’inclusion des femmes et des jeunes dans ces dynamiques.
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2025-10-20 16:00:00
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