Le Maroc, n°1 africain pour l’attractivité minière et le potentiel minéral

Le Maroc s’impose une nouvelle fois comme un acteur minier de premier plan en Afrique. Le Annual Survey of Mining Companies 2024 du Fraser Institute place le Royaume à la 18ᵉ position mondiale sur 82 juridictions dans l’Indice d’Attractivité des Investissements (IAI), ce qui en fait le pays africain le mieux classé, devant le Botswana (20ᵉ) et la Namibie (30ᵉ). Cet indice combine le potentiel minéral d’un territoire et la perception des politiques publiques par les investisseurs.

En matière de potentiel minéral évalué selon les “meilleures pratiques”, le Maroc obtient un résultat encore plus remarquable : 11ᵉ au monde sur 58 juridictions, et premier en Afrique, devant la Zambie (12ᵉ) et le Botswana (24ᵉ). Ce classement reflète la richesse géologique du Royaume et la qualité de ses ressources, de la phosphatation aux métaux stratégiques.

Sur le plan africain, la performance marocaine se distingue nettement. Alors que de nombreuses juridictions du continent souffrent d’instabilité réglementaire ou d’insuffisance d’infrastructures, le Maroc combine un cadre politique stable, une vision stratégique pour le secteur minier et des investissements continus dans la logistique et l’énergie.

Dans la région MENA, le Royaume figure également parmi les leaders, bénéficiant de sa proximité avec les marchés européens et africains, d’accords commerciaux diversifiés et d’un réseau portuaire performant, notamment Tanger Med.

À l’échelle planétaire, le Maroc se classe dans le premier quart du tableau pour l’attractivité globale et le potentiel minéral, rivalisant avec des juridictions minières historiques comme le Canada, l’Australie ou les pays nordiques. Le Botswana reste le principal concurrent africain sur la perception des politiques, tandis que la Zambie ou la Namibie affichent des potentiels élevés mais pâtissent d’une perception moins favorable des investisseurs.

Des politiques publiques à consolider

L’Indice de Perception des Politiques (PPI), qui mesure l’impact de la fiscalité, de la réglementation, de la stabilité politique ou encore de l’efficacité administrative, place le Maroc 28ᵉ mondial et 2ᵉ africain, derrière le Botswana (14ᵉ). Une performance solide, mais qui montre qu’un renforcement de l’environnement réglementaire pourrait encore améliorer l’attractivité du pays.

Ces résultats confortent la stratégie marocaine visant à développer un secteur minier moderne, compétitif et durable, notamment à travers la valorisation des minéraux critiques pour la transition énergétique. Mais ils soulignent aussi la nécessité de poursuivre les réformes réglementaires et de renforcer la sécurité juridique pour rester compétitif dans un marché mondial de plus en plus disputé.

Photographie du marché mondial

À l’échelle internationale, le classement 2024 est dominé par des juridictions historiquement stables et attractives : l’Australie-Occidentale, le Nevada (États-Unis), la Saskatchewan et le Québec (Canada), ainsi que l’Australie-Méridionale. Ces régions se distinguent par un haut niveau de sécurité juridique, une fiscalité compétitive, une infrastructure avancée et un accès facilité aux marchés mondiaux. Dans ce contexte, le Maroc, bien que premier africain, rivalise avec le haut du tableau en matière de potentiel minéral, confirmant son positionnement dans le premier quart mondial.

Le Maroc, champion africain en chiffres

Dans le rapport 2024, si l’on se limite aux juridictions africaines présentes dans le classement :

Indice d’Attractivité des Investissements (IAI)

Maroc : 18ᵉ mondial / 82

Classement Afrique : 1ᵉʳ sur l’ensemble des juridictions africaines devant le Botswana (20ᵉ mondial) et la Namibie (30ᵉ mondial).

Indice de Perception des Politiques (PPI)

Maroc : 28ᵉ mondial / 82

Classement Afrique : 2ᵉ africain, derrière le Botswana (14ᵉ mondial).

Potentiel Minéral en “meilleures pratiques”

Maroc : 11ᵉ mondial / 58

Classement Afrique : 1ᵉʳ africain, devant la Zambie (12ᵉ mondial) et le Botswana (24ᵉ mondial).