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Le Maroc bien positionné pour capter les financements de la BID pour 2026-2035

Le Maroc bien positionné pour capter les financements de la BID pour 2026-2035

Le Maroc bien positionné pour capter les financements de la BID pour 2026-2035

Le Maroc est bien positionné pour bénéficier des nouveaux engagements du Groupe de la Banque islamique de développement (BID) consentis dans son nouveau cadre stratégique 2026-2035. La nouvelle Feuille de route de cette Banque multilatérale de développement, dont le Royaume est membre aux côtés de 56 autres pays, prévoit une montée en puissance de la capacité de financement. Même si le Groupe basé en Arabie saoudite n’en révèle pas encore la valeur prévisionnelle, les financements concessionnels de la BID sont appelés à monter significativement sur cette nouvelle période. Dans son nouveau modèle d’intervention, la Banque entend s’assurer un nouveau positionnement dans le financement du développement de ses pays membres.

Pour réaliser cet objectif stratégique, le Groupe activera trois leviers essentiels. Il s’agit d’abord d’atteindre l’excellence en matière de solutions pilotées à l’échelle de chaque pays membre. En effet, dans la prochaine décennie, la Banque ambitionne de se positionner comme le partenaire de développement de prédilection de ses membres, favorisant des solutions de développement à impact pilotées à l’échelle nationale, tout en facilitant la transmission des ressources et des connaissances.

Le deuxième levier, quant à lui, consistera à mettre en application des principes islamiques pour enclencher une croissance soutenue. Sur les 10 ans à venir, la BID, en suivant les principes islamiques de solidarité, d’équité et de pérennité, visera à donner les moyens aux pays membres d’atteindre une croissance soutenue, à accroître la résilience et à venir en aide aux communautés musulmanes dans le monde entier.

Enfin, le troisième levier portera sur l’affectation des ressources à l’appui de la productivité et de la résilience. L’objectif est d’optimiser l’utilisation des ressources et de tirer parti de ses avantages comparatifs. Le Groupe mettra ainsi le cap sur les domaines de développement contribuant de manière significative à la productivité et la résilience économiques des pays membres. «Au fur et à mesure que le paysage mondial du développement se transforme, la BID joue un rôle de plus en plus stratégique grâce à son modèle de financement du développement apolitique, anti-conjoncturelle et axé sur la solidarité.

Le Groupe doit se positionner stratégiquement comme chef de file de la coopération financière Sud-Sud, en allant au-delà des organismes mondiaux traditionnels et en collaborant avec les réseaux économiques émergents. C’est notamment par la promotion de cadres financiers alternatifs et une intégration financière régionale accrue qu’il peut renforcer la résilience et étendre son influence dans un environnement mondial en constante évolution. En donnant la priorité à la coopération Sud-Sud et en adaptant ses stratégies aux défis et opportunités propres à ses pays membres, non seulement la BID répond à leurs besoins immédiats en matière de développement, mais elle contribue également à un système financier mondial plus équilibré et inclusif», explique le management de la Banque. Ce positionnement stratégique devra permettre à la BID de demeurer un acteur majeur du développement durable et de la résilience économique dans le monde musulman et au-delà, tout en portant la voix des pays du Sud dans le cadre du développement international.Dans son nouveau cadre stratégique, la Banque entend centrer ses efforts d’intervention sur les domaines stratégiques. Concrètement, à l’échelle des pays membres, la Banque orientera ses investissements vers les infrastructures économiques à fort impact. Le Groupe estime ainsi que les infrastructures économiques sont essentielles pour stimuler la productivité et permettre aux pays

membres d’atteindre une croissance soutenue. «Les besoins en financement d’infrastructures sont colossaux dans les pays membres et ils concernent de nombreux secteurs. La majorité des pays membres pâtissent toujours d’un important déficit d’infrastructures, aussi bien en termes de qualité que d’échelle, ce qui restreint leur potentiel économique et leur compétitivité. Au cours de la prochaine décennie, le Groupe continuera à intensifier le soutien apporté aux pays membres via la mobilisation de ressources financières et techniques pour développer et moderniser les infrastructures», détaille la Banque. Les infrastructures dédiées au transport seront donc privilégiées par la Banque. Ce qui constitue une aubaine pour le Maroc qui a défini un programme d’investissement conséquent pour développer ses infrastructures routières et ferroviaires à l’horizon 2030 dans la perspective de l’organisation de la Coupe du Monde. Aux yeux de la BID, un réseau de transport efficace stimule la productivité en réduisant les coûts, en améliorant l’accès aux marchés et surtout en assurant la résilience face aux crises écologiques. L’investissement dans les routes, les ponts, les ports et les systèmes multimodaux permet d’accroître la connectivité, de renforcer les chaînes d’approvisionnement et d’intégrer les régions mal desservies. Au sein de la région OCI (Organisation de la coopération islamique), l’amélioration

des réseaux de transport entraînera une baisse des coûts commerciaux et fluidifiera la circulation des marchandises et de la main-d’œuvre, alimentant de fait une croissance économique inclusive. L’énergie est tout aussi stratégique dans la nouvelle Feuille de route de la BID. La Banque estime que l’accès à une énergie fiable et d’un coût abordable est essentiel pour stimuler la productivité en réduisant les coûts, en améliorant l’efficacité, et en assurant la résilience face aux ruptures d’approvisionnement. Pour le Groupe, l’investissement dans la diversification énergétique via le développement de solutions renouvelables, intelligentes et hors réseau ainsi que la capacité de s’approvisionner en produits énergétiques aura la vertu d’élargir l’accès aux acteurs économiques et aux ménages, d’optimiser la consommation d’énergie et de favoriser la stabilité économique.

Au sein de la région OCI, le développement du commerce énergétique transfrontalier et la diversification des sources d’énergie renforceront l’intégration régionale, limiteront la dépendance et favoriseront une croissance durable. Le Royaume pourra ainsi faire valoir ses projets stratégiques de transition énergétique auprès de la BID afin de décrocher de nouveaux financements qui lui permettront de concrétiser ses ambitions notamment dans le développement de l’hydrogène vert, la construction de nouvelles centrales solaires et parcs éoliens et le renforcement de l’efficacité énergétique des secteurs énergivores. Pour rappel, les engagements de la BID au Maroc se sont élevés à 464,5 millions de dollars en 2024. Ce niveau de financements devrait à coup sûr monter en flèche dans les prochaines années, eu égard à l’alignement de la stratégie de développement du Royaume avec les nouvelles orientations d’intervention de la BID.


2025-06-20 14:43:00

lematin.ma

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