Le déficit commercial s’alourdit de 40 milliards de DH à fin septembre 2025 (Office des changes)

Les importations de biens ont en effet augmenté de 9,2%, soit un supplément de 50,9 milliards de dirhams, pour atteindre 605,36 MMDH, contre 554,48 MMDH à la même période en 2024. En parallèle, les exportations n’ont progressé que de 3,6%, à 346,29 MMDH, contre 334,37 MMDH un an auparavant. Ce désalignement entre la dynamique des importations et celle des ventes à l’étranger explique la détérioration du solde commercial, qui s’établit à -259,07 MMDH, contre -220,11 MMDH à fin septembre 2024.

Dans le détail, plusieurs rubriques d’importations affichent une nette progression. Les produits finis d’équipement enregistrent une hausse de 13,9%, soit +17,33 MMDH, en raison de l’augmentation des achats d’avions et autres véhicules aériens ou spatiaux (+3,25 MMDH), de parties d’avions (+2,28 MMDH) ainsi que de machines et matériels de génie civil et de construction (+1,42 MMDH). Les produits bruts connaissent également une croissance marquée de 35,2%, soit +8,43 MMDH, portée principalement par les importations de soufres bruts et non raffinés (+4,60 MMDH), d’huile de soja brute ou raffinée (+1,03 MMDH) et d’huile d’olive brute ou raffinée (+0,78 MMDH).

La facture énergétique poursuit sa tendance baissière. Elle recule de 5,1%, soit une diminution de 4,4 MMDH, sous l’effet d’une baisse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils de 10,5%. Cette évolution s’explique par un repli des prix internationaux de 17,6%, compensé en partie par une hausse des volumes importés de 8,5%. Cette atténuation de la facture énergétique constitue un facteur modérateur dans un contexte marqué par la forte progression d’autres postes d’importation.

Du côté des exportations, la performance des phosphates et dérivés se distingue positivement. Le secteur enregistre une hausse de 19,2%, soit +12,04 MMDH, tirée par la progression des ventes d’engrais naturels et chimiques (+7,66 MMDH), des phosphates (+2,52 MMDH) et de l’acide phosphorique (+1,86 MMDH). À l’inverse, le secteur automobile, contributeur important aux exportations marocaines, accuse un repli de 2,7%, soit -3,07 MMDH. Ce recul est principalement attribuable à la baisse du segment de la construction, en diminution de 7,38 MMDH, partiellement compensée par la progression des exportations du câblage (+2,16 MMDH), des intérieurs véhicules et sièges (+0,53 MMDH) et du Powertrain (+0,43 MMDH).