Une nouvelle vente aux enchères de blocs pétroliers offshore en Amazonie, un investissement massif dans lextension des capacités de raffinage et une tentative de prélèvement de 6,2 milliards de dollars auprès de lindustrie énergétique : ces décisions paraissent difficilement compatibles avec les engagements climatiques affichés par le gouvernement brésilien.
Pourtant, cest exactement le cap pris par ladministration de Lula da Silva.
Le Brésil, première puissance économique dAmérique du Sud, produit actuellement environ 3,5 millions de barils de pétrole brut par jour.
Dernièrement, le pays a attribué 19 blocs dexploration dans le bassin de Foz do Amazonas, une zone située dans le bassin équatorial et considérée comme extrêmement sensible sur le plan environnemental.
Cette opération montre une volonté claire de la part du gouvernement de tirer parti de ses ressources naturelles malgré les préoccupations écologiques internationales.
Ce réalignement stratégique en faveur des hydrocarbures reflète des priorités économiques de court terme, à un moment où de nombreux pays producteurs cherchent à maximiser leurs revenus face aux incertitudes énergétiques mondiales.
Les grandes compagnies pétrolières locales et étrangères devraient être les principales bénéficiaires de cette ouverture, mais les réactions des acteurs environnementaux risquent de devenir un facteur de pression non négligeable.
Du point de vue de la Bourse de Casablanca, cette orientation pourrait présenter à la fois des risques et des opportunités.
Certains groupes marocains liés à lingénierie pétrolière, aux services énergétiques ou au secteur des matériaux pourraient chercher à renforcer leur position sur le marché brésilien ou dans dautres régions dynamiques dAmérique latine.
Cependant, cette politique pourrait également intensifier la concurrence mondiale sur les ressources de raffinage et dexportation, créant une pression sur les marges des entreprises marocaines actives dans ce domaine.
En parallèle, cet écart croissant entre les objectifs de neutralité carbone et les réalités industrielles au Brésil peut aussi relancer les débats au Maroc sur sa propre stratégie énergétique.
Cela pourrait renforcer lintérêt des investisseurs pour les acteurs cotés à Casablanca spécialisés dans les énergies renouvelables et les infrastructures vertes, au moment où les marchés cherchent de nouvelles solutions durables.
Pour plus de détails, visiter notre page instagram: @risk.maroc