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L’Agence du Bassin Draâ-Oued Noun lance une étude pour préserver la nappe phréatique de Skoura

L’Agence du Bassin Draâ-Oued Noun lance une étude pour préserver la nappe phréatique de Skoura

L’Agence du Bassin Draâ-Oued Noun lance une étude pour préserver la nappe phréatique de Skoura

Face à l’aggravation du stress hydrique, l’État poursuit sa stratégie de préservation des ressources en eau. Les contrats de nappe constituent l’une des solutions inscrites à l’agenda de l’Exécutif afin d’assurer une gestion rationnelle des ressources souterraines. Dans cette optique, l’ABHDON (Agence du bassin hydraulique de Draâ-Oued Noun) planche sur l’élaboration du contrat de nappe de Skoura, l’un des réservoirs hydriques les plus sollicités de la région d’Ouarzazate. L’Agence prévoit de lancer, début novembre prochain, une étude à cet effet, pour un montant de 1,4 million de dirhams.

Cette consultation portera sur l’ensemble du Bassin hydrogéologique de Skoura, s’étendant du piémont du Haut Atlas à l’oued Dadès. Elle comprendra trois étapes majeures : un diagnostic global de la nappe et de ses usages, l’élaboration de scénarios de gestion durable, et la mise au point d’un plan d’action opérationnel assorti d’engagements concrets. Il s’agira notamment d’évaluer l’état des ressources souterraines, de modéliser leur évolution face au changement climatique, et de proposer des mesures correctives telles que le recours aux eaux non conventionnelles, la maîtrise des prélèvements ou encore la protection de la qualité de l’eau.

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Au-delà de la dimension technique, le projet met l’accent sur la concertation et la coresponsabilité des acteurs : comités de pilotage et de suivi, ateliers de terrain, implication des associations d’usagers et des élus locaux. À terme, la signature du contrat de nappe de Skoura devra consacrer une nouvelle approche de gestion partagée et durable des eaux souterraines, conciliant impératifs de développement et exigences écologiques dans une région confrontée à une raréfaction croissante de l’or bleu.

Entre Ouarzazate et Skoura, un important aquifère plus profond se développe dans les sables et conglomérats du Mio-Pliocène, offrant une grande capacité de stockage et une productivité potentiellement élevée. Ces formations, malgré leur forte hétérogénéité, pourraient constituer des ressources en eaux souterraines exploitables. Parmi les zones les plus prometteuses figure la grande cuvette synclinale au centre du bassin d’Ouarzazate. Cependant, l’exploitation de ces aquifères doit tenir compte de leur forte minéralisation et du faible renouvellement des eaux.

Selon l’Agence, la géologie de la zone a été relativement bien étudiée dans le bassin d’Ouarzazate, notamment grâce à une prospection électrique. Toutefois, peu de forages ont permis de reconnaître les nappes profondes dans la zone de Skoura. C’est surtout dans la partie située au Sud, à proximité de l’Anti-Atlas, que certains forages ont atteint les formations du Précambrien.

La nappe circulant dans les formations oligocènes et mio-pliocènes a été mise en évidence par des sondages et des puits ayant traversé ces dépôts, caractérisés par des matériaux argileux épais et peu perméables. Néanmoins, dans la partie Est, les dépôts deviennent plus détritiques (argiles sableuses, cailloutis, conglomérats), ce qui améliore leur perméabilité. Cette nappe est principalement libre, bien que des secteurs semi-captifs aient été identifiés, notamment dans les conglomérats et les grès, là où les horizons argileux de couverture sont plus épais. Cet aquifère présente une discontinuité liée à la structure lenticulaire des formations mio-pliocènes.

Pour rappel, le contrat de gestion participative de la nappe, instauré par la loi n°36-15 sur l’eau, constitue un nouveau mode de gouvernance des ressources souterraines. Il repose sur la participation et l’engagement des partenaires régionaux et locaux dans la gestion des nappes, selon une approche fondée sur la concertation.

Dans les nappes déficitaires ou en situation de surexploitation, l’objectif de la mise en œuvre de ce contrat est de garantir un développement durable à la fois environnemental et socio-économique. Il s’agit de rétablir l’équilibre hydrique, de restaurer les débits des sources et lacs, de sécuriser l’approvisionnement en eau potable et de préserver les écosystèmes (dayas, zones humides, etc.).

Les partenaires de cette démarche incluent les autorités et établissements publics (ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture, de l’Équipement, l’ONEE, les Agences de bassins hydrauliques), les élus locaux et les représentants de la société civile. Ces partenaires s’engagent à signer la convention-cadre du contrat et à mettre en œuvre le plan d’action défini collectivement.


2025-10-14 09:20:00

lematin.ma

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