La science et la recherche agronomique en renfort pour protéger les écosystèmes oasiens (SIDATTES 2025)

Intervenant dans le cadre du panel intitulé « L’eau, levier de durabilité et d’adaptation dans les systèmes oasiens », Ghaouti a souligné l’importance de l’optimisation de la gestion de l’eau pour renforcer la résilience des oasis. Selon elle, les défis liés à la rareté et à la répartition de cette ressource vitale exigent une approche scientifique innovante, combinant des solutions techniques de conservation et de valorisation durable. L’INRA travaille ainsi sur le développement de technologies d’irrigation de précision et de pratiques culturales optimisées, capables de réduire la consommation d’eau tout en améliorant la productivité, notamment celle du palmier dattier, espèce emblématique et pilier socio-économique des zones oasiennes.

La directrice générale a insisté sur la nécessité d’une recherche ancrée dans les réalités locales et orientée vers des résultats concrets. L’INRA adopte une démarche participative, impliquant directement les agriculteurs et les acteurs du territoire dans la mise en œuvre et l’évaluation des innovations. « Nos recherches ne doivent pas rester dans les laboratoires. Elles doivent être testées et validées sur le terrain avec les producteurs, afin d’assurer leur adoption et leur efficacité », a-t-elle affirmé. Cette approche collaborative permet d’ajuster les solutions techniques aux besoins spécifiques de chaque région et de renforcer la capacité des communautés agricoles à faire face aux aléas climatiques.

Cette orientation scientifique trouve un prolongement concret à travers un partenariat tripartite qui sera signé le 29 octobre à Erfoud entre l’INRA, l’Organisation Arabe pour le Développement Agricole (OADA) et l’Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA). Cette convention vise à renforcer la coopération régionale arabe autour de la durabilité des systèmes oasiens et de l’arganeraie, à travers la recherche, la valorisation des ressources locales et le transfert de compétences.

Doté d’une enveloppe de 200.000 dollars octroyée par l’OADA, ce partenariat permettra de financer plusieurs actions prioritaires : renforcement des capacités scientifiques et techniques, préservation des ressources naturelles, lutte contre la désertification, valorisation des ressources génétiques, notamment du palmier dattier, et appui à un développement inclusif en faveur des jeunes et des femmes. L’INRA mobilisera son expertise pour développer des solutions de recherche appliquée, tandis que l’ANDZOA assurera la mise en œuvre opérationnelle et l’intégration des résultats dans les politiques locales de développement.