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Intempéries de juin : inondations, cultures sinistrées, récoltes en péril

Intempéries de juin : inondations, cultures sinistrées, récoltes en péril

Intempéries de juin : inondations, cultures sinistrées, récoltes en péril

Des vidéos, devenues virales sur les réseaux sociaux, montrent l’état préoccupant de certaines cultures après les dernières intempéries. Pluies diluviennes, grêle soudaine et humidité persistante inquiètent sérieusement les agriculteurs et les professionnels du secteur. Les images les plus virales proviennent notamment de Béni Mellal, Taourirt, Taza, Ifrane, Khénifra ou encore de certaines zones du nord du pays. On y voit clairement l’impact de ces épisodes climatiques sur les cultures, certaines étant déjà gravement endommagées.

Selon Ghizlane Makhchane, experte agronome et responsable agronomie et services techniques chez SOWIT, les fortes pluies et la grêle, si elles continuent et s’intensifient encore, auront un impact négatif sur les grandes cultures, notamment les céréales. Elle a affirmé que « la qualité des récoltes, qu’il s’agisse de blé dur ou de blé tendre, pourrait être fortement détériorée, notamment à cause de l’excès d’humidité et de la prolifération de maladies fongiques ou bactériennes ». 

Elle a également expliqué que « les précipitations affectent la maturité des grains et vont favoriser l’apparition de ravageurs, ce qui affecte directement les rendements agricoles. « On pourrait passer à une récolte bien plus faible, cela pourrait impacter aussi les prix », a-t-elle alerté.

Même des cultures habituellement plus résistantes, comme l’olivier, ne sont pas totalement épargnées. L’experte précise que si la culture de l’olivier supporte l’humidité, elle peut tout de même altérer la qualité des feuilles, en provoquant l’apparition de « l’œil de paon », une maladie fongique spécifique à l’olivier qui se développe rapidement et qui affaiblie les oliveraies. Quant aux cultures de cannabis, notamment les pousses de l’herbe, elles ont été moyennement affectées, d’après le témoignage d’un agriculteur dans la région de Taza.

Face à ces événements climatiques de plus en plus imprévisibles, l’agronome insiste sur la nécessité de renforcer la résilience du secteur agricole à travers trois leviers principaux :

  1. L’assurance agricole : Mme Makhchane indique que l’assurance est indispensable pour compenser les pertes financières liées aux catastrophes naturelles.
  2. La surveillance et les alertes climatiques : Il faut, selon l’experte, développer davantage de stations météo locales, accessibles aux agriculteurs. Cela leur permettrait d’anticiper les traitements ou de protéger physiquement leurs cultures avant l’arrivée des intempéries. 
  3. Les traitements préventifs et la protection physique des cultures : Quand une alerte de fortes pluies est lancée, l’agriculteur doit pouvoir intervenir à l’avance avec des traitements adaptés. C’est ce qui permet d’éviter la propagation des maladies et de limiter les pertes, a fait savoir l’experte. 

Pour les agriculteurs, chaque épisode d’intempérie devient un nouveau défi. Adapter les pratiques agricoles à ces nouvelles réalités climatiques devient désormais une priorité.


2025-06-18 16:23:00

lematin.ma

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