Constat confirmé d’emblée par Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences. «La problématique de l’emploi et du chômage est très complexe. Beaucoup de pays peinent à trouver des solutions claires et efficaces. Et nous faisons partie de ceux qui sont à la recherche, d’une approche différente», note le ministre.
Le plan gouvernemental : ambitions et limites
Sur un autre registre, une perte inexplicable de 500.000 emplois dans l’auto-emploi a été constatée l’année dernière. Des pertes jamais enregistrées même pendant la Covid. «En plus de la réalité de l’auto-emploi et des petites entreprises (TPE, etc.), qui font face à des difficultés, il y a aussi les mesures sociales et les programmes d’aide sociale. La généralisation de la protection sociale a conduit un certain nombre de personnes, qui se déclaraient avec des revenus, mais pas des salaires, à déclarer qu’elles n’avaient plus ces revenus», explique le ministre. En somme, M. Sekkouri propose d’analyser la problématique selon trois dynamiques essentielles : l’emploi salarié, l’auto-emploi et l’emploi non rémunéré. Le marché de l’emploi a ainsi été marqué par une dynamique contrastée. D’un côté, l’emploi salarié a progressé, principalement grâce à la formalisation des postes existants sous l’effet des réformes gouvernementales. De l’autre, l’auto-emploi a fortement reculé, de nombreux travailleurs se déclarant sans revenus pour bénéficier des programmes sociaux nouvellement instaurés. Enfin, l’emploi non rémunéré, essentiellement rural, a subi une forte contraction en raison des crises climatiques récurrentes, provoquant une accentuation de l’exode vers les villes, où les perspectives restent limitées, explique le responsable gouvernemental.
Insuffisance de l’élasticité entre investissement et emploi
Plutôt optimiste sans se détacher de la réalité, Bouchra Nhaili, présidente de l’Association nationale des gestionnaires et formateurs des ressources humaines (AGEF), estime que cette feuille de route a le mérite d’exister et que «si elle n’arrive pas à atteindre tous ses objectifs, certains seront certainement atteints et constitueront une base pour poursuivre la lutte conte le chômage». Toutefois, elle insiste sur «une bonne gouvernance lors de l’application de mesures de ce programme et sur son contrôle et son élévation».
Le regard des acteurs économiques sur les mutations du marché de l’emploi
Le cœur du problème est là : cette transition, naturelle dans sa trajectoire, est incomplète dans son exécution. Contrairement à ce qui a été observé dans d’autres économies – y compris comparables à la nôtre par certains aspects structurels –, le Maroc n’a pas réussi à opérer une translation fluide de l’emploi vers l’industrie, les services ou le BTP. Le socle industriel demeure trop mince, les services encore largement polarisés sur les grandes métropoles, et la formation professionnelle inadaptée aux besoins émergents. Cette inertie est d’autant plus préoccupante que les mutations technologiques, à l’instar de l’intelligence artificielle, bousculent les repères. Dans cette course contre le temps, le Maroc ne peut se contenter d’observer : il lui faut agir avec méthode et audace.
Face à ces constats, la CGEM ne se contente pas de diagnostiquer, souligne M. Tazi. Elle propose un plan d’action articulé autour de 27 recommandations, dont cinq jugées prioritaires. Trois d’entre elles se détachent par leur portée transformatrice. «La première concerne la réforme du Code du travail, devenu un frein à l’agilité économique. L’objectif est clair : créer un cadre plus souple, plus équitable et mieux adapté aux réalités actuelles du marché. La seconde porte sur la formation professionnelle, que la CGEM considère comme le talon d’Achille du système. Trop souvent conçue en déconnexion avec les besoins réels des entreprises, elle doit faire l’objet d’une refonte en profondeur, avec une forte implication des acteurs économiques dans la définition des cursus, des référentiels et des compétences. Enfin, la troisième proposition, touche au cadre administratif et réglementaire de l’investissement. La CGEM appelle à un changement de paradigme : passer d’un modèle fondé sur l’autorisation préalable, souvent longue et opaque, à un système fondé sur des cahiers des charges clairs, assortis d’un contrôle a posteriori. Ce renversement de logique permettrait de fluidifier les processus, de restaurer la confiance et de libérer l’initiative», note Mehdi Tazi, vice-président de la CGEM.
Plus encore, la CGEM plaide pour une place accrue du secteur privé dans la co-construction des politiques publiques. Elle revendique une posture de partenaire stratégique de l’État dans la définition des orientations en matière d’emploi et de développement des compétences. Au-delà des réformes transversales, la CGEM milite pour une approche différenciée, ancrée dans les réalités sectorielles. C’est dans cet esprit qu’elle propose la création de statuts adaptés aux secteurs jugés stratégiques, afin de répondre aux besoins spécifiques de chacun et d’accélérer la création d’emplois. La vision portée par la Confédération va plus loin. Elle appelle à la création de centres sectoriels d’excellence, véritables «systèmes solaires» organisés autour de filières aujourd’hui dépourvues de leaders industriels. Ce modèle, la CGEM souhaite le voir reproduit au Maroc, dans les secteurs qui en ont le plus besoin, avec une exigence forte : associer pleinement le secteur privé à la conception, à la gouvernance et au pilotage des politiques publiques de l’emploi. Il ne s’agit plus seulement de consulter les entreprises en aval des décisions ; il s’agit de les intégrer en amont, comme co-concepteurs de solutions durables, capables d’ancrer les réformes dans les réalités économiques et territoriales.
Formation/Compétences : que veulent les entreprises
Un déficit de confiance des citoyens et des entreprises
Pour le PDG du Groupe Richbond, le constat est sans appel : «Le déficit de confiance des citoyens comme des entreprises dans la capacité de l’État à fonctionner efficacement freine la prise de risque et l’investissement. À cela s’ajoutent la persistance et la prolifération de la corruption, les défaillances du système judiciaire, l’échec de l’éducation nationale, un cadre législatif et réglementaire devenu obsolète, une bureaucratie lourde et le manque de compétences dans l’administration. Sans oublier les situations de rente et les dérives anticoncurrentielles qui gangrènent l’économie. Tous les ingrédients de l’ancien modèle de développement, que la plus haute autorité de l’État appelle de ses vœux à remplacer, sont malheureusement toujours réunis et continuent de paralyser notre progression».
Un tableau Excel pour prédire les emplois
Pour l’expert, face à cette réalité, l’une des réponses apportées est une feuille de route. Les bonnes intentions sont présentes, mais ce plan a été élaboré par un cabinet qui a travaillé sur des modèles existants et a proposé un schéma classique d’incitations. Cependant, pourquoi continuer à investir des milliards sans aborder les vrais débats ? Pourquoi ne pas repartir d’une feuille blanche ? Cela impliquerait de repenser le contrat social, comme l’a souligné Sa Majesté le Roi en 2009. Cette réflexion est toujours d’actualité. Comment construire ensemble une société propice à l’entrepreneuriat ? «Car, rappelons-le, c’est l’entreprise qui crée de l’emploi. Il est crucial de discuter des conditions nécessaires à cette création d’emplois, et c’est à ce niveau que doit se situer le changement de modèle», conclue Belharach.
20 constats et 20 recommandations pour un nouveau départ
Un diagnostic sans appel
2. Le système éducatif national est lacunaire.
3. L’inadéquation formation-emploi persiste.
4. La transformation de l’économie marocaine est lente et n’est pas accompagnée de politiques publiques proactives et rapides.
5. L’exode rural est structurel et est mal absorbé par les secteurs industriels et tertiaires.
6. Le modèle du statut de l’auto-entrepreneur a montré ses limites.
7. L’intelligence artificielle détruit déjà des emplois, sans anticipation ni plan de reconversion adapté.
8. Le Code du travail actuel est inadapté à la flexibilité et aux enjeux d’un marché moderne.
9. La formation professionnelle est inefficace, peu connectée aux besoins des entreprises.
10. Le modèle économique national est à faible valeur ajoutée, et donc faiblement pourvoyeur d’emplois de qualité.
11. Le plan du gouvernement peut difficilement créer des emplois sans une croissance économique forte.
12. Le manque de suivi, d’évaluation et de transparence menace l’efficacité de la feuille de route actuelle.
13. La migration de la main-d’œuvre qualifiée à l’étranger augmente, accentuant la pression sur le marché local.
14. Déficit de confiance dans la capacité des institutions de l’État à encourager la prise de risque des investisseurs et l’entrepreneuriat.
15. La corruption et la bureaucratie sont des freins majeurs à la croissance et à l’emploi.
16. La concurrence ne fonctionne pas dans plusieurs secteurs : monopoles et oligopoles, rentes, subventions détournées..
17. Le secteur de la justice souffre de lenteurs, d’inefficacité…
18. La crise de l’agriculture est plus ancienne que la sécheresse et la Covid, sa structure même est pauvre (agriculture vivrière).
19. Dans l’industrie, les avantages et facilités ne bénéficient qu’aux privilégiés (automobile, aéronautique…).
20. L’informel est un refuge pour les TPME qui souffrent dans le formel (délais de paiement, financement, gouvernance, impôts…).
Des recommandations fortes pour une nouvelle dynamique
2. Choc de simplification administrative brutal.
3. Accélérer la transformation vers une économie à plus forte valeur ajoutée.
4. Réformer en profondeur le système éducatif public.
5. Lier davantage la formation professionnelle aux besoins des entreprises.
6. Réaliser une refonte ambitieuse du Code du travail.
7. Intégrer le secteur informel par l’incitation à la formalisation, la couverture sociale et l’accompagnement fiscal adapté.
8. Assurer une gouvernance rigoureuse de la feuille de route emploi : coordination, efficacité, transparence.
9. Encourager l’apprentissage en alternance : coupler travail et formation pour une insertion progressive.
10. Répondre aux besoins spécifiques des jeunes NEET via des programmes ciblés, incitatifs et territorialisés.
11. Faire du monde rural une priorité économique.
12. Le modèle administratif du Maroc est à revoir en profondeur.
13. Renforcer la confiance dans les institutions publiques en agissant sur les «institutions invisibles» : transparence, justice sociale, accès équitable à l’information et écoute réelle des besoins citoyens.
14. Un dialogue social réinventé : des schémas à long terme avec une perspective sur le long terme
15. Sauver la TPE (peu capitalistique et créatrice d’emplois en nombre pour des personnes peu qualifiées).
16. Impliquer le privé dans la prise de décisions publiques.
17. L’emploi est un sujet à traiter en dehors des agendas politiques.
18. Investir dans l’import-substitution au lieu de tout miser sur l’export.
19. Encourager les petits métiers pour transformer la pauvreté en levier de développement.
20. L’Intelligence artificielle (IA) pour assurer un suivi personnalisé des chômeurs, des analyses des besoins du marché du travail, créer une cartographie des besoins en compétences, simulation d’impact des politiques d’emplois en amont.
Les grandes lignes de la feuille de route de l’emploi
1. Soutien à l’investissement : Le gouvernement prévoit le lancement d’un nouveau dispositif destiné à encourager les petites et moyennes entreprises (PME) à créer des emplois, en s’inscrivant dans la continuité de la Charte de l’investissement. Ce programme s’accompagnera d’un soutien aux investissements d’envergure.
2. Restructuration des programmes d’emploi : Un nouveau cadre gouvernemental sera mis en place pour restructurer et élargir les dispositifs d’emploi existants, en intégrant notamment les personnes ne possédant pas de diplôme. Porté par l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec), ce programme sera enrichi par une approche innovante de formation basée sur la progression professionnelle dans plusieurs secteurs d’activité.
3. Dynamisation de l’emploi en milieu rural : Un troisième axe concerne le développement de l’emploi dans les zones rurales, en ciblant particulièrement les petits agriculteurs et éleveurs. Il vise la mise en place de projets locaux générateurs de revenus, afin de consolider les opportunités existantes et de créer de nouveaux emplois.
Les invités du Groupe Le Matin déclarent
«Pour accompagner l’investissement et renforcer sa compétitivité, il est indispensable de disposer de politiques actives de l’emploi, capables de fournir les bonnes ressources humaines, au bon endroit, avec les bonnes qualifications. Après avoir analysé l’action de l’Anapec (Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences) sur les trente dernières années, nous constatons des réussites, mais aussi de nombreux manquements face aux défis actuels. C’est pourquoi nous avons engagé une refonte profonde de ses programmes, en les rendant plus réactifs aux besoins du marché. Pour la première fois, nous ouvrons également ces dispositifs aux non-diplômés, qui représentent plus de la moitié des chômeurs du pays.»
Mehdi Tazi, vice-président général de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)
«L’emploi est une priorité nationale, gouvernementale et c’est aussi une priorité pour les entreprises. Notre objectif commun est clair : augmenter le taux d’emploi, réduire le chômage et mieux intégrer les jeunes et les femmes, notamment en milieu rural. Le débat a été très constructif et j’espère qu’il contribuera à faire avancer les positions de chacun. Le secteur privé, et la CGEM en particulier, a un rôle central dans cette dynamique, car l’emploi est indissociable des entreprises. Ce sont elles qui créent les emplois. Pour qu’elles puissent pleinement jouer ce rôle, il est essentiel de lever les freins qui entravent l’investissement et la création d’emplois.»
Bouchra Nhaili, présidente de l’Association nationale des gestionnaires et formateurs du personnel (AGEF)
«La formation professionnelle est un sujet important et extrêmement complexe au Maroc. Aujourd’hui, l’offre existe, mais elle reste inégalement adaptée : elle fonctionne bien dans certains secteurs comme l’automobile ou l’aéronautique, mais beaucoup moins dans d’autres. À mon sens, le partenariat public-privé est fondamental. L’État doit faciliter la tâche aux entreprises, en les encourageant et en les soutenant dans l’investissement en formation professionnelle. De leur côté, les entreprises doivent identifier clairement leurs besoins et les partager avec les institutions publiques afin de construire des cursus réellement adaptés aux réalités du terrain. C’est un processus collaboratif, où les deux parties doivent s’engager pleinement pour aboutir à des compétences immédiatement opérationnelles.»
Jamal Belahrach, expert en capital humain et DG de Deo Conseil International
«Face à une situation critique marquée par un taux de chômage élevé et une faible participation au marché du travail, il devient urgent de libérer la croissance en soutenant véritablement les entreprises pour qu’elles créent de la richesse et des emplois. Les entreprises doivent aussi investir dans la formation des jeunes, car le système éducatif ne prépare plus suffisamment à l’employabilité. Le dialogue social doit dépasser les simples revendications salariales pour se concentrer sur l’avenir de l’emploi. Enfin, je milite pour l’instauration d’une TVA sociale afin de réduire le coût du travail et repenser notre modèle économique, comme le recommande le nouveau modèle de développement. Nous devons changer de paradigme pour donner envie à notre jeunesse de rester et de construire l’avenir du Maroc.»
Driss Khrouz, économiste et professeur universitaire
«Tout le monde sait aujourd’hui ce qu’il faut faire pour relancer l’emploi : améliorer d’abord le cadre de l’entreprise, de l’emploi et de la formation. Ensuite, il faut renforcer la performance des entreprises elles-mêmes, car une entreprise précaire ne peut pas créer un emploi durable. Il est aussi essentiel de développer les compétences techniques et d’encadrement, car notre tissu économique en manque cruellement. Enfin, les incitations financières doivent être un simple levier d’accompagnement, et non l’objectif principal. Ce qui compte, c’est de libérer les énergies et de donner aux entreprises les moyens de grandir, car sans des entreprises solides, il n’y aura pas d’emploi solide.»
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2025-04-27 16:52:00