Imam tué dans une mosquée en France : une première expertise juge l’auteur irresponsable
Du nouveau dans l’affaire de l’imam malien tué dans une mosquée du Gard. Une première expertise psychiatrique a conclu à l’irresponsabilité de l’homme qui avait tué, en avril dernier, Aboubakar Cissé, jeune Malien de 22 ans, dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard) et une deuxième expertise a été ordonnée, a indiqué jeudi la procureure de Nimes, confirmant des informations de la presse française.
Olivier Hadzovic, mis en examen pour « assassinat à raison de la race ou de la religion » et écroué le 9 mai, a été transféré depuis en unité spécialisée psychiatrique. Lors de sa première présentation au juge d’instruction pour sa mise en examen le 9 mai, il « n’avait pas été en mesure de faire des déclarations » avait à l’époque souligné la procureure. L’avocat du jeune homme, Adrien Gabeaud, avait de son côté évoqué dès ce moment des problèmes psychiatriques et indiqué demander une expertise.
Dans le cadre de l’instruction, Olivier Hadzovic a ensuite fait l’objet « d’une expertise psychiatrique concluant dans le cadre judiciaire à une irresponsabilité pour troubles psychiatriques ayant aboli le discernement au moment de la commission des faits », indique la procureure. « Une nouvelle expertise conjointe à deux experts a été mandatée par le magistrat instructeur », a précisé dans un communiqué Cécile Gensac.
C’est la chambre de l’instruction de la cour d’appel qui prononce in fine une éventuelle décision d’irresponsabilité pénale.
Aboubakar Cissé a été frappé de 57 coups de couteau le 25 avril dans la salle de prière de la mosquée Khadidja, à La Grand-Combe, commune de moins de 5.000 habitants. Son meurtrier, âgé de 20 ans, s’est ensuite enfui en Italie, où il a fini par se rendre à la police, avant d’être transféré en France.
2025-07-03 12:05:39
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