Guelmim : 34 veines d’or à très haute teneur, jusqu’à 300 g/t, un potentiel inédit pour le Maroc

Une découverte qui peut rebattre les cartes du secteur minier marocain. D’après une analyse publiée le 1er septembre 2025 par DiscoveryAlert, signée pa John Zadeh, des veines de quartz aurifères à très haute teneur ont été mises au jour dans la région de Guelmim, révélant un système minéralisé d’ampleur : 34 veines orientées NO–SE, continues sur l’intégralité du permis, ouvertes au-delà de 100 m de profondeur et larges de 40 cm à 1,5 m en surface. Les premiers essais d’échantillons, réalisés en puits et tranchées, affichent des teneurs de 6 g/t à 300 g/t — des valeurs qui placent la zone de Guelmim « dans le haut du panier » des découvertes aurifères récentes en Afrique du Nord, selon DiscoveryAlert.

Pourquoi cette découverte est majeure

Des grades hors normes. À l’échelle mondiale, on parle de haute teneur au-delà de 10 g/t. Avec une fourchette 6–300 g/t, Guelmim dépasse nettement les références courantes (de nombreuses mines rentables travaillent à 1–2 g/t). Un système cohérent. La continuité de la minéralisation à travers 34 veines suggère un système aurifère complet et un upside d’exploration significatif, et non un « point riche » isolé.

Un effet de levier macro. La production d’or du Maroc était d’environ 6,8 tonnes en 2022 (USGS, cité par DiscoveryAlert). Le développement de Guelmim pourrait changer d’échelle le profil aurifère national, même dans un contexte de prix de l’or moins favorables : des dépôts très riches restent généralement économiquement robustes.

Le contexte géologique : l’Anti-Atlas comme matrice

Les veines mises en évidence correspondent à des gîtes hydrothermaux classiques : des fluides minéralisés ont circulé dans les fractures des socles précambriens avant de précipiter l’or. Leur orientation NO–SE suit des failles régionales qui jalonnent l’Anti-Atlas — un contrôle structural précieux pour cartographier et cibler les extensions. L’analyse relie aussi la concession à l’ancien lit du système fluvial de la Dara’a : historiquement aurifère, ce cours d’eau aurait drainé des alluvions d’or provenant… des sources primaires aujourd’hui redécouvertes. Une boucle géologique et historique qui renforce la thèse d’un système robuste.

Les observations de terrain décrivent des textures de quartz typiques des dépôts épi- à mésothermaux :

• Quartz rubané (multiples pulses de fluides),
• Brecchification (fracturations répétées et remplissages successifs),
• Halos d’altération (silicification en bord de veine, puis argiles).

Côté métallurgie, l’or apparaît libre dans le quartz et associé à des sulfures, un signal souvent favorable aux schémas de récupération (gravimétrie, cyanuration). La distribution des grades ouvre la voie à des mines sélectives, concentrées sur les poches les plus riches — de quoi réduire le capital initial et accélérer la génération de trésorerie.

Maroc : l’avantage minier… au-delà de l’or

La découverte de Guelmim s’insère dans un portefeuille minier déjà dense : phosphates (2e producteur mondial, 37 Mt en 2022 et ~50 Md t de réserves), mais aussi cuivre, lithium, titane, terres rares. Atouts-clé :

• Localisation stratégique entre Europe et Afrique, ports performants, routes atlantiques et méditerranéennes,
• Code minier modernisé (2015) qui apporte clarté et sécurité juridique,
• Proximité des marchés européens (coûts et délais logistiques réduits).

Dans une course mondiale aux minerais (l’AIE anticipe une demande x3 à x6 d’ici 2030 pour les métaux critiques), ces paramètres font du Royaume une alternative crédible aux zones plus risquées ou plus concentrées.

OLAH Palace Trading au Maroc

L’exploration de Guelmim est pilotée par OLAH Palace Trading, qui déploie une stratégie multi-minérale : or, cuivre, lithium, titane, terres rares — autant de métaux prisés par l’électrification, l’aéronautique et les technologies bas carbone. « Ces découvertes valident ce que nous pressentions du potentiel inexploité du Maroc », souligne Odai Nabut, directeur du développement (propos rapportés par DiscoveryAlert).

Le groupe met en avant des partenariats techniques et financiers, une gouvernance environnementale alignée sur les standards internationaux et un ancrage local (emplois, compétences, retombées régionales) — autant de conditions pour obtenir la licence sociale d’opérer.

Méthodes d’exploration et contrôle qualité

Le programme a combiné cartographie structurale, tranchées, puits, échantillonnages systématiques. Les teneurs ont été vérifiées via des protocoles de QA/QC (matériaux de référence certifiés, doublons, essais de recoupe), avec des méthodes d’essai standard (préparation, fire assay à finition gravimétrique/AA, screen fire pour or visible, vérifications labo indépendant). De quoi sécuriser la qualité des données avant toute estimation de ressources.

Les prochaines étapes décrites par DiscoveryAlert suivent la filière classique :

• Forages diamantés pour définir en 3D la continuité et épaissir la base d’analyses ;
• Modélisation des veines et de la distribution des grades ;
• Statistiques géostatistiques et classification des ressources selon les standards internationaux ;
• Extension au-delà des 34 structures identifiées pour tester l’ampleur réelle du système.

En parallèle, des tests métallurgiques préciseront le taux de récupération, la granulométrie optimale, le potentiel gravimétrique, la cinétique de lixiviation et l’éventuelle présence d’éléments pénalisants. Sur des dépôts haute teneur, quelques points de récupération gagnés peuvent se traduire par des gains économiques majeurs.

Environnement et communautés : les lignes rouges

Le développement en zone semi-aride impose une sobriété hydrique (recyclage des eaux de procédé), une maîtrise des poussières et une gestion responsable des résidus. Le profil solaire du Sud marocain facilite l’intégration d’énergies renouvelables sur site. Côté social, l’enjeu est d’ancrer le projet dans l’économie locale (emplois, formation, achats, infrastructures) et de maintenir un dialogue continu avec les communautés.

De la découverte à la production

Selon les standards internationaux rappelés par DiscoveryAlert, il faut 5 à 10 ans pour passer de la découverte à la production, selon la complexité géologique, les procédures d’autorisations, le financement et les choix industriels. Les dépôts à très haute teneur comme Guelmim peuvent parfois accélérer ce cycle via des démarrages phasés centrés sur les zones les plus riches.

La découverte de 34 veines à haute teneur (jusqu’à 300 g/t) à Guelmim coche toutes les cases d’un projet techniquement solide et stratégiquement porteur : géologie favorable (Anti-Atlas, contrôle structural), validation analytique robuste, position géo-logistique du Maroc, cadre réglementaire modernisé, et une équipe d’exploration (OLAH Palace Trading) qui revendique diversification et responsabilité.

Si les étapes de forages, d’estimation des ressources et d’ingénierie confirment l’ampleur du gisement, Guelmim pourrait devenir l’un des nouveaux pôles aurifères du continent — et un accélérateur pour la place du Maroc dans la chaîne mondiale des métaux. (Source : DiscoveryAlert, 1er septembre 2025).