Gaz, hélium, infrastructures : Predator Oil & Gas dévoile ses nouvelles ambitions au Maroc

Installée au Maroc depuis plusieurs années, la société Predator Oil & Gas Holdings Plc franchit une nouvelle étape dans le développement de ses opérations dans le Royaume. Le groupe britannique, coté à la Bourse de Londres, mise sur le gaz naturel, l’hélium et désormais les infrastructures gazières pour consolider son ancrage dans un pays qu’il considère comme un pilier de sa stratégie internationale. « Nous restons pleinement financés pour poursuivre nos opérations au Maroc, avec comme priorité immédiate les tests du puits MOU-3 et le développement du potentiel en hélium », indique Paul Griffiths, PDG de Predator, cité dans le communiqué de la société.

Tests imminents sur le puits MOU-3

Au cœur du dispositif marocain, le puits MOU-3, situé dans la région de Guercif, s’apprête à entrer en phase de tests de production. Deux techniques de perforation ont été identifiées pour évaluer la couche de sable dite « A », avec un lancement prévu au deuxième trimestre 2025. L’objectif est clair : confirmer le potentiel de ce puits pour une monétisation rapide du gaz. Une fois le test de la couche « A » réalisé, le groupe prévoit également de s’intéresser à la couche inférieure dite « Ma Sand », déjà perforée mais non encore exploitée, afin de tenter d’accroître la pression d’extraction du gaz.

Exploration de l’hélium à Guercif

Les résultats du forage MOU-5 sont actuellement intégrés à des analyses satellitaires et géophysiques, dans le but de mieux évaluer le potentiel en hélium, une ressource rare et stratégique. Les études se concentrent sur les zones de fracture majeures autour des structures MOU-3 et MOU-5, où des traces d’hélium ont été détectées. Une recherche de partenaire est en cours pour la prochaine phase de développement.

Vers un projet gazier national ?

Autre initiative d’envergure : Predator envisage de présenter une manifestation d’intérêt avant le 23 juillet 2025 pour un projet lancé par le Maroc en vue de développer des infrastructures pour recevoir, stocker, regazéifier et transporter du gaz naturel. L’entreprise pourrait s’appuyer sur son expérience acquise en Irlande avec son projet FSRU (terminal flottant de regazéification) « Mag Mell », dont le modèle serait transposable au contexte marocain.

Le permis de Guercif, détenu par Predator, bénéficie d’un emplacement stratégique au-dessus du gazoduc Maghreb-Europe, un atout pour toute future infrastructure énergétique.

Opérations en parallèle à Trinidad

En parallèle des projets marocains, Predator poursuit ses activités à Trinidad-et-Tobago, où elle a obtenu un délai supplémentaire jusqu’au 30 juin pour finaliser l’acquisition des actifs de Challenger Energy. Des forages et des traitements de puits ont permis une hausse de la production dans le champ de Bonasse, et un nouveau puits d’évaluation (Snowcap-3) est prévu d’ici la fin de l’année. Ces opérations visent à augmenter les revenus à court terme tout en consolidant la présence de l’entreprise dans cette région pétrolière historique.