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Gad El Maleh: «M’Gad m3a rassou!»

Gad El Maleh: «M’Gad m3a rassou!»

Gad El Maleh: «M’Gad m3a rassou!»

Gad El Maleh : «On ne peut pas être un humoriste puissant si l’on n’est pas la première victime sur scène» (Ph. Jarfi)

Sur les planches marocaines les 25, 26, 27 et 28 septembre prochains au Complexe Mohammed V à Casablanca, Gad El Maleh revient avec «Lui-Même». Un show mélan­geant habilement introspection et punchlines hilarantes, dans lequel il apparaît plus authentique et sobre que jamais! Un spectacle qu’il a co-écrit avec Roman Frayssinet, et dont la ville blanche représente l’étape d’une tournée entamée il y a plus de deux ans. Entre deux répé­titions, l’humoriste se livre…

– L’Economiste: Vous rejouez dans quelques jours à Casablanca, votre ville natale! Quel est votre rapport avec la ville blanche et le public casaoui?

– Gad El Maleh: Jouer à Casa­blanca, c’est comme jouer à domi­cile. Cela représente une certaine pression mais, également, énor­mément d’excitation. J’ai tou­jours pensé que le public casaoui attendait beaucoup de moi, mais j’attends aussi beaucoup de lui. C’est à chaque fois une rencontre magique, même si le trac est indé­niablement présent.

– Vous avez entamé votre car­rière dans les années 1990, il y a donc plus de trente ans. Quel re­gard portez-vous sur l’évolution de la scène humoristique marocaine?

A chaque fois que je voyage au Maroc, je suis sidéré par la vitalité et l’ambition de notre jeunesse ! Je bouil­lonne d’inspiration, car tout est tourné vers le futur et cela est particulièrement rassurant. Nous devons néanmoins opérer un travail de transmission et de filiation, afin de pouvoir créer des op­portunités pour cette jeunesse, et c’est ce que je veux m’atteler à concrétiser dans le milieu de l’humour.

– Quels sont vos principaux res­sorts comiques sur scène? Y a-t-il une méthode Gad El Maleh?

Je ne pense pas que l’on puisse parler de «recette». Je demeure cepen­dant persuadé que le public –notam­ment marocain– est en perpétuelle recherche de vérité et d’authenticité dans le traitement des sujets. Je suis aussi convaincu que les humoristes les plus hilarants sont ceux qui racontent des choses intimes et personnelles. A cela, il faut ajouter le travail de la gestuelle, qui a été primordial dans ma carrière.

– Vous abordez, dans ce nouveau spectacle «Lui-Même», des thèmes sensibles et délicats tels que l’argent et la religion. Pourquoi vous aven­turer à aborder des sujets aussi épi­neux?

En effet, ces sujets peuvent être sensibles, mais ils ne deviennent épi­neux que si l’on n’y met pas de générosité et de vérité. J’essaie toujours de faire en sorte que ces thèmes sensibles nous ras­semblent au lieu de nous diviser. C’est notamment le cas lorsque j’aborde la religion, par le biais de laquelle j’essaye de transmettre un message de paix avant tout. Et si le propos est sincère et touche les coeurs, alors j’aurais atteint mon but.

– Vous y abor­dez aussi certains aspects plus per­sonnels de votre vie, comme le fait de prendre de l’âge. Comment justement vivez-vous vos 54 ans aujourd’hui?

Toutes les blagues sur la cinquantaine proviennent, bien sûr, de ma propre expérience et de mon vécu personnel. En me moquant de moi-même, je tente d’exor­ciser cette anxié­té et cette peur de vieillir que nous avons tous. Je pense qu’on ne peut pas être un humoriste puissant si l’on n’est pas la première victime sur scène.

– Dans ce nouveau show, vous êtes plus authentique et sobre que jamais. D’où vient ce revirement?

La sobriété, pas uniquement celle en rapport avec l’alcool, représente une véritable quête à mes yeux. J’en­tends ici par sobriété une forme d’apai­sement général, que ce soit au niveau des pensées, des émotions, du corps ou de la spiritualité. Il m’est donc incon­cevable de ne pas envisager de réaliser un véritable travail sur moi. Car, bien vieillir, ce n’est pas seulement faire du sport et se tenir droit. Cela veut aussi dire être apaisé et atteindre une cer­taine forme de sagesse pour pouvoir ensuite la transmettre.

– Ne craignez-vous pas que ce «nouveau» Gad plus posé va perdre son public d’origine?

Non, je n’ai jamais eu peur de ça! Et si tel était le cas, je pense qu’on ne peut pas s’en vouloir de se montrer authentique. Au final, il faut accepter de perdre une partie de son public au fil des représentations et, paradoxale­ment, de gagner de nouveaux fans. Il y a enfin ceux qui vous suivent et vieil­lissent avec vous, et c’est une vraie bénédiction.

– Comment vous-êtes vous pré­paré à ces trois représentations? Les sketchs ont-ils été adaptés au public marocain?

A chaque fois que je joue au Ma­roc, j’essaye d’adapter mes spectacles. C’est un réel bonheur de faire vibrer le public avec des références qu’il maîtrise. Je suis parfois même frustré lorsque je me produits dans d’autres pays, n’ayant pas toujours la possibi­lité d’intégrer dans mes représentation cette touche purement marocaine.

– Comment voyez-vous le Gad du futur?

– Je le vois «M’Gad m3a rassou»!

Propos recueillis par Karim AGOUMI


Retour en arrière…

C’est en 1971 que Gad El Maleh voit le jour à Casablanca. Il dé­bute sa carrière à Montréal au Canada, où il s’installe dans les années 1990 après avoir vécu son enfance dans la ville blanche. Le jeune Gad se lance alors dans le stand-up, remportant ra­pidement l’adhésion du public québé­cois grâce à son talent et à son sens de l’observation aiguisé. Un succès outre-Atlantique qui lui permet de s’imposer en France dès son retour.

En 1997, son spectacle «Déca­lages», dans lequel il raconte ses dé­buts, marque un tournant majeur dans sa carrière. Le one-man show survolté lui vaut une reconnaissance nationale et lance sa notoriété dans l’hexagone.

Depuis quelques années, l’artiste au charme et au talent humoristique indéniables enchaîne les spectacles à succès, comme «L’Autre c’est moi», «Papa est en haut», ou encore, «D’ail­leurs», en plus de jouer des rôles mémorables au cinéma, tels que celui de Chouchou dans le film du même nom.

Un éveil de tous les instants !

Pour donner vie à ses sketchs hilarants, Gad El Maleh s’inspire avant tout de sa famille et de ses proches, en particulier de sa mère. «Je demeure convaincu que l’on ne parle bien que de ce que l’on connaît. Mais je pense que la plus grande se mes sources d’inspiration reste ma mère, que Dieu la garde», confie-t-il. L’humoriste se montre par ailleurs en éveil permanent, constamment à l’affût des tendances et de l’actualité des pays dans lesquels il se produit. «J’essaie ainsi de faire feu de tout bois», nous lance l’artiste.

 

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2025-09-14 15:43:26

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