Électrification rurale et transport d’électricité : le Maroc bien noté auprès de la BAD

La Banque africaine de développement (BAD) a livré son évaluation à mi-parcours du Programme de développement des réseaux de transport d’électricité et d’électrification rurale (PDRTE-ER) au Maroc. Financé par la BAD et l’ONEE pour un total de 352,33 millions d’euros, ce programme affiche de très bonnes notes sur toute la ligne d’évaluation réalisée par les experts de la banque panafricaine. Concrètement, dans l’électrification rurale, 100% des marchés programmés ont été engagés (62 marchés), ce qui a permis l’électrification de pas moins de 910 villages contre un objectif de départ de 720. Cela a aussi permis de raccorder 19.980 foyers au réseau électrique national, dépassant de loin l’objectif de 16.250.Dans le développement des infrastructures de transport d’électricité, l’expertise d’évaluation menée par la BAD fait état de la construction de plus de 1.261 km de lignes de moyenne tension et de 3.898 km de lignes basse tension.

Résultat des courses : le taux d’électrification s’élève aujourd’hui à 99,91%. Le programme, qui prévoyait également de porter la part des renouvelables à 52% dans le mix énergétique, a permis d’atteindre 45,5% aujourd’hui. L’évaluation du PDRTE-ER indique, par ailleurs, que la capacité de transit du réseau de transport a atteint 7.580 mégawatts (MW), un niveau nettement supérieur à l’objectif de 7.150 MW fixé au départ. En termes de performance globale du programme, la BAD la juge très satisfaisante. Seul bémol : un retard sur la réalisation de la ligne 225 kilovolts (kV) «Laawamar – Oulad Haddou», dont l’appel d’offres est en cours de relancement suite au désistement de l’attributaire initial de ce marché.

La BAD conclut que le programme est sur de bons rails avec une prorogation jusqu’en 2026 pour achever les travaux. Pour rappel, le PDRTE-ER est une opération d’investissement dont l’objectif est d’améliorer la sécurité et l’efficacité de la fourniture d’énergie électrique dans un cadre de développement durable. Il vise spécifiquement à accroître la capacité de transit du réseau national de transport d’électricité en vue d’améliorer la sécurité et l’efficacité de la fourniture d’énergie ainsi que la performance technique globale du système électrique national.Il s’agit, également, de garantir l’insertion de la production électrique additionnelle générée par les moyens de production de sources renouvelables (solaire et éolienne) en cours de développement et l’évacuation de cette énergie vers les centres ou zones de consommation. Le programme vise en outre à contribuer à augmenter la part des énergies propres dans le mix électrique national et à atténuer les effets de la production électrique sur le changement climatique, en plus de contribuer à assurer l’accès généralisé à l’énergie électrique dans les zones rurales par l’électrification de 720 villages regroupant 16.250 foyers relevant de 248 communes territoriales dans 49 provinces. Le coût total du programme est évalué à 352,33 millions d’euros. n