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Diplomatie et géopolitique Le plan Marocain est la solution

Diplomatie et géopolitique Le plan Marocain est la solution

Diplomatie et géopolitique Le plan Marocain est la solution

Après plus d’un demi-siècle de négociations, à la suite d’une guerre diplomatique de longue haleine, suivies de batailles d’influence, le dossier du Sahara vient d’être soldé par la résolution historique de l’ONU. A la veille de la célébration de l’anniversaire de la Marche Verte, le royaume envisage désormais l’avenir avec beaucoup de sérénité.

Clap de fin pour le dossier après une résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara marocain qui fera date. Au lendemain de cette décision historique, il n’existe pas une classe politique, un responsable ou un député occidental qui ne s’est pas réjoui de la victoire diplomatique du Maroc, notant à l’unanimité que l’adoption du texte onusien soutenant l’autonomie au Sahara marocain constitue désormais « une étape clé vers la stabilité régionale et une paix durable ».

Mais si aujourd’hui, le Conseil de sécurité a définitivement tranché pour assurer que le Plan marocain d’Autonomie est l’élément central de la solution à ce conflit, c’est bien la mobilisation tous azimuts de la diplomatie Marocaine qui a été derrière cette victoire pour faire aboutir ce plan qui apportera la paix dans la région. Une avancée diplomatique majeure qui a commencé avec la décision du Président Trump de reconnaitre publiquement la valeur intrinsèque du Plan d’Autonomie du Sahara porté par le Maroc depuis de longues années pour le règlement de ce conflit artificiel.

Il faut le reconnaître, si le dossier du Sahara a connu un tournant diplomatique majeur qui coïncide avec le cinquantenaire de la Marche Verte le 6 novembre 2025, c’est bien grâce à l’appui franc et clair apporté par la première puissance mondiale. Preuve que les choses ont vraiment changé, les délégations américaines dépêchées au Sahara se suivent et ne se ressemblent pas. La dernière délégation consulaire américaine en date avait pour objectif justement de rencontrer les autorités locales de Dakhla afin d’entamer les premières démarches en vue de l’inauguration d’un consulat dans la ville.

Cette mission, composée de diplomates américains venus de Washington et de membres de fonctionnaires à l’ambassade à Rabat, ont effectué ce déplacement pour évaluer la situation sur le terrain et s’entretenir avec le Wali de la région Dakhla-Oued Eddahab, Ali Khalil, Yanja el-Khattat, le Président du Conseil régional ainsi qu’Ahmed Kathir, Directeur général par intérim du Centre régional d’investissement (CRI), (entre autres) avec l’objectif avoué de préparer l’ouverture d’un consulat, comme l’avait annoncé, le 17 octobre dernier, Massad Boulos, Conseiller spécial pour l’Afrique du Président américain, Donald Trump. Washington devrait annoncer, avant la fin du mois de novembre, son intention officielle d’ouvrir un consulat à Dakhla.

Une initiative qui fait suite à une cascade de reconnaissances internationales croissantes du plan marocain et de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Comment rendre compte au plus juste, de la complexité «du jour d’après» concernant le futur du dossier du Sahara ? Et ce, au moment, justement où l’affaire du Sahara n’a jamais été aussi proche de son épilogue ? La détermination du royaume de mettre fin à un conflit dont le sens échappait depuis longtemps à toute rationalité et qui avait anéanti l’espoir d’un Maghreb Uni, est toujours aussi forte et ce, au moment où la dernière puissance à s’aligner sur la position Marocaine, le Royaume-Uni a rejoint cet été d’autres soutiens européens à la proposition marocaine concernant l’autonomie du Sahara. Une nouvelle victoire diplomatique pour le Maroc qui vient s’ajouter à celle des États-Unis, l’Espagne et plus récemment la France. Membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, le Royaume-Uni «considère la proposition d’autonomie présentée par le Maroc en 2007 comme la base la plus crédible, viable et pragmatique pour un règlement durable du différend», avait déclaré à Rabat le Chef de la diplomatie britannique, David Lammy, devant les médias aux côtés de son homologue marocain, Nasser Bourita. Lequel avait salué à son tour ce changement de cap, estimant que la nouvelle position britannique contribuait «grandement à faire avancer cette dynamique et à promouvoir la voie onusienne vers une solution définitive et mutuellement acceptable sur la base de l’initiative d’autonomie». Dans le communiqué conjoint signé à Rabat, Londres a d’ailleurs souligné que l’agence de crédits à l’exportation «UK Export Finance peut considérer soutenir des projets au Sahara», dans le cadre d’un «engagement» de cet organisme public «à mobiliser» 5 milliards de livres sterling (environ 5,9 milliards d’euros) pour de «nouveaux projets économiques» au Maroc, qui incluent également le Sahara, même si ce n’est pas explicitement mentionné.

Une volte-face qui conforte Rabat qui milite depuis longtemps pour un large soutien à son plan d’autonomie, après avoir obtenu en 2020 la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur son territoire du sud. Depuis, le Maroc a déclenché une offensive tous azimuts pour amener ses autres partenaires occidentaux à adopter la même position. Des actions qui ont finalement porté leurs fruits avec l’Espagne, l’Allemagne, et la France et Madrid et Berlin soutiennent désormais officiellement le plan d’autonomie marocain, tandis que Paris lui a apporté un appui renforcé en juillet 2024 en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur son territoire. Quant à la Russie, le dernier déplacement du 15 octobre de Nasser Bourita à Moscou en dit long sur la solidité des liens entre les deux pays et les déclarations du ministre des Affaires étrangères sur un pays qui est «un acteur important sur la scène internationale» en tant que membre permanent du Conseil de sécurité et un  acteur influent sur de nombreuses questions internationales», à l’occasion de sa réunion avec son homologue russe, Sergei Lavrov, dans le cadre du Partenariat Stratégique Approfondi montrent que le royaume s’appuie également sur l’entregent de cette puissance pour affirmer la position Marocaine au niveau des instances onusiennes. Des changements de cap concernant le dossier du Sahara qui représentent un véritable virage diplomatique en faveur du royaume.

Cela dit, beaucoup d’experts internationaux critiquent les rares pays encore porteurs d’une vision «à l’ancienne», qui est loin d’avoir pris la mesure des défis urgents du XXIe siècle. Si la plupart plaident pour la «stabilité» qu’amènerait le règlement de l’affaire du Sahara dans un contexte géopolitique bouleversé, pour beaucoup, c’est aussi une occasion de favoriser des mesures de transition économique pour une région souffrant d’un sous-développement patent , un enjeu majeur, insuffisamment pris en compte dans les projections futuristes des Organisations Internationales, avant que le Souverain n’évoque « la façade Atlantique » comme solution pérenne pour sortir l’Afrique de son isolement. Annoncée au cours du discours royal du 6 novembre 2023, cette vision est bien partie pour redessiner la carte économique et politique de l’Afrique, du Cap Spartel au Cap de Bonne-Espérance, en un pôle économique et social intégré de stabilité et de prospérité. Rassemblant 23 États africains atlantiques réunis avec l’objectif avoué de désenclaver les pays du Sahel, cette initiative intervient dans un contexte de reconfiguration géopolitique mondiale où l’Afrique est redevenue un enjeu stratégique majeur, en raison notamment de la richesse de son sous-sol en minerais rares et son poids démographique. Les puissances occidentales, se voient également parmi les grands gagnants de ces nouveaux termes de l’échange en cours de  négociation avec des pays africains, avec un effet cumulé significatif. 

Aujourd’hui, le moins qu’on puisse dire, c’est que le Sahara rassemble les Marocains et leur fait partager une émotion commune propice au renforcement d’un sentiment d’appartenance à une grande nation, ancienne de plusieurs siècles. Actuellement, en diplomatie, l’État cherche à raconter une histoire qui doit expliquer le Sahara au service d’un récit national qui sert aussi à captiver les esprits et à convaincre à l’étranger de la justesse et de la justice de sa cause nationale. Dans la compétition des perceptions en cours, que se livrent le Maroc et ses ennemis, le royaume a réussi à maximiser son image, à toucher différents publics, souvent autour d’artefacts culturels et d’un récit attrayant soutenu par une diplomatie publique qui n’hésite plus à communiquer, à engager et à discuter avec des publics étrangers ou même ceux qui se positionnaient jusqu’à présent dans le clan des détracteurs du Maroc.  

La nécessité d’une communication autour de sujets consensuels comme le Sahara va de soi, contribuant ainsi à la construction identitaire du pays conformément à ses efforts de diplomatie. Les politiques de soft power sont devenues plus explicitement liées aux priorités de la politique étrangère nationale et aux intérêts nationaux, comme le montre l’offensive du royaume sur le plan sportif ou encore auprès du monde universitaire et éducatif. Ce qui soulève la question de la crédibilité, où il convient d’interroger la nature des opérations diplomatiques  dont le but reste de convaincre des publics, peu enclins à la tolérance, mais le royaume étant sûr de son droit use sans relâche de ce processus d’affirmation et de légitimation de son identité qui s’affirme de Tanger à Lagouira.

Conclusion, les efforts diplomatiques du royaume conduits aussi bien par ses ambassadeurs en direct que par l’entregent du Souverain, à qui revient le bénéfice du changement de cap de nombreux pays en faveur de la reconnaissance de la Marocanité du Sahara, ont eu des conséquences positives au moment où l’intérêt américain pour le dossier du Sahara ne cesse de croître. En témoigne la volonté affichée de l’administration actuelle de consolider la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Un positionnement qui converge désormais avec celui de plusieurs capitales européennes, notamment Paris, Londres et Madrid, renforçant ainsi une dynamique internationale de soutien à l’initiative marocaine d’autonomie, considérée comme l’unique solution sérieuse, réaliste et crédible au conflit. Cette mobilisation a permis d’illustrer l’isolement du Polisario, en offrant également au royaume une grande liberté opérationnelle concernant ses propositions, et les pistes de travail proposées par Rabat. Mais l’objectif final exige toujours une vigilance accrue, là où tous les acteurs prévoient un nécessaire effort de longue haleine pour enterrer définitivement un conflit artificiel qui n’a que trop duré.

Grâce à la main tendue au voisin Algérien, la bienveillance royale basée sur le principe de «ni vainqueur ni vaincu» finira par faire entendre la voix de la raison à ce pays qui héberge le Polisario qui, lui, n’a plus d’autre choix que d’accepter la mise en œuvre du plan d’autonomie sous souveraineté marocaine. En somme, les intervenants extérieurs, sont ainsi des partenaires à long terme, ils apportent leur soutien stratégique, et contribuent à stabiliser les populations pour renforcer la pérennité de la présence Marocaine sur ses territoires du sud. Cet accompagnement sur mesure est essentiel pour transformer un territoire sous tension, en un hub de développement intégré sous tendu par la vision royale d’une façade Atlantique, écosystème puissant et engagé, en lien étroit avec le prolongement africain du royaume. Soit un ancrage local pour un impact international.

2025-11-11 13:06:41

www.challenge.ma

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