Jusquau renversement orchestré en décembre dernier du président syrien de longue date Bachar al-Assad par les États-Unis et le Royaume-Uni, le Croissant chiite exerçait une influence notable sur les dynamiques politiques, économiques et sécuritaires du Moyen-Orient.
Structuré autour de lIran comme centre idéologique, ce croissant regroupait des positions stratégiques majeures en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen.
Des avancées notables étaient également observées en Azerbaïdjan, pays majoritairement chiite et ancienne république soviétique, en Turquie où une part significative de la population est chiite, mais aussi au Bahreïn, à majorité chiite lui aussi.
Ce réalignement géopolitique survient à un moment critique pour les marchés financiers, notamment dans les économies émergentes du monde arabe.
La recomposition des alliances régionales et la perte dinfluence de laxe chiite pourraient engendrer une reconfiguration des flux dinvestissements internationaux, particulièrement dans les secteurs de lénergie, des matières premières et des infrastructures.
À la Bourse de Casablanca, ce changement pourrait créer un environnement favorable à court terme.
Moins dincertitude géopolitique au Moyen-Orient signifie potentiellement une baisse du risque perçu par les investisseurs étrangers dans des marchés frontaliers comme le Maroc.
En parallèle, une stabilisation des prix de lénergie, induite par un affaiblissement des tensions régionales, pourrait modérer la facture énergétique du Royaume, améliorant ainsi les perspectives de croissance pour les entreprises cotées, notamment dans les secteurs industriels et de la consommation.
Cependant, cette accalmie apparente pourrait aussi saccompagner dune volatilité accrue si les rivalités entre puissances régionales reprennent avec une nouvelle configuration de leadership.
Les investisseurs à Casablanca devront donc surveiller de près les répercussions indirectes sur la stabilité économique dans le Maghreb et lévolution des relations stratégiques entre le Maroc et ses principaux partenaires du Golfe.
En définitive, cette transformation du paysage géopolitique moyen-oriental constitue à la fois une opportunité et un risque pour les marchés financiers de la région MENA.
Pour la place casablancaise, la vigilance reste de mise, bien que lenvironnement immédiat semble plus propice à une revalorisation des actifs.
Pour plus de détails, visiter notre page instagram: @risk.maroc