Ce rebond repose sur une modernisation accélérée de la filière. L’introduction de technologies agricoles avancées telles que les drones, les capteurs intelligents, l’irrigation de précision ou encore la fertilisation raisonnée, a permis une meilleure gestion des coûts pour les agriculteurs. Les économies d’eau, essentielles dans le contexte climatique actuel, sont particulièrement notables : jusqu’à 55% de réduction grâce aux technologies intelligentes, et 25% en moyenne via l’irrigation goutte-à-goutte. En parallèle, la consommation d’engrais a été réduite de 30%, illustrant les gains en performance environnementale.
En prévision de la prochaine campagne 2025/2026, Cosumar vise à emblaver 68.500 hectares, dont 60.000 hectares de betteraves à sucre, marquant une hausse de plus de 50% par rapport à l’année actuelle. Ce niveau de production, inédit depuis la campagne exceptionnelle de 2016, devrait non seulement permettre de couvrir une large part des besoins du marché local, mais aussi de libérer des volumes destinés à l’export. L’objectif du Groupe est clair : atteindre 1 million de tonnes de sucre exportées par an à partir de 2026.
Ce développement repose également sur des perspectives hydriques plus favorables. L’amélioration du taux de remplissage des barrages alimentant les zones sucrières, combinée à l’accélération des projets de dessalement engagés par l’État, constitue un levier important pour la sécurité alimentaire nationale. En réduisant la pression sur les ressources conventionnelles, ces projets offrent un appui structurel à une filière qui se projette désormais comme un pilier de la croissance agricole durable au Maroc.
2025-05-09 09:01:00
