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COP-30 : un nouveau souffle d’espoir

COP-30 : un nouveau souffle d’espoir

COP-30 : un nouveau souffle d’espoir

Depuis plusieurs années, la Conférence annuelle des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) a été presque confisquée par les institutions étatiques et les entreprises multinationales. Cette rencontre onusienne a, de ce fait, perdu en termes de crédibilité dans la lutte contre le réchauffement/dérèglement climatique. La COP-30 semble redonner souffle et espoir à cette rencontre internationale annuelle qui doit permettre au monde entier de prendre conscience et surtout d’agir multilatéralement pour pouvoir faire face aux vrais défis planétaires de ce 21ème siècle.

Adouble reprises, les Etats Unis d’Amérique de Trump I et II ont claqué la porte aux COP et se sont retirés de l’Accord de Paris. Le contexte mondial actuel est moins favorable à la lutte contre le réchauffement climatique, malgré la multiplication et la récurrence plus forte des catastrophes dites naturelles. Les conflits armés et les régressions politiques, caractérisées notamment par une « tolérance » et une résurgence des tendances idéologiques et politiques néofascistes et néonazies, climato-sceptiques, ont créé des conditions difficiles sur le front du climat. Une bonne partie des ressources mondiales est actuellement de plus en plus affectée à l’industrie d’armement. La hausse des dépenses militaires dans les PIB de la plupart des Etats dans le monde, et surtout en Europe, constitue l’un des principaux indicateurs de cette tendance régressive. Et pourtant, malgré cette évolution, les peuples ne baissent pas les bras. A cet égard, la COP-30 est une illustration de cette continuité de la résistance. En effet, cette année, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) a dû à nouveau faire face aux militants, observe le quotidien brésilien O Estado de Sao Paulo. Samedi 15 novembre, près de 70 000 manifestants, dont des représentants de mouvements sociaux, des autochtones et des membres de communautés traditionnelles du Brésil et d’Amérique Latine, ont pris part à la Marche mondiale pour le climat. Un mode d’expression populaire longtemps absent, depuis 2021, souligne le quotidien Folha de Sao Paulo. Au cœur des revendications exprimées, la justice climatique, perçue comme étant indissociable de la justice sociale, ainsi que la fin nécessaire de l’utilisation des combustibles fossiles. Au cours de cette marche, les manifestants ont organisé symboliquement un « enterrement » avec des cercueils représentant le charbon, le pétrole et le gaz. La « facture climatique » générée par ces trois combustibles est très lourde. Mais, les participants à la Marche ont aussi tenu à articuler les luttes locales et les luttes globales, en dénonçant des projets au Brésil qui constituent des menaces de dégradation de l’environnement et du climat, notamment la biodiversité forestière. Les « peuples autochtones » ont été fortement représentés dans cette Marche, avec plus de 3000 représentants scandant : « Il n’y a pas de justice climatique sans les peuples et les territoires autochtones ». A peu près 90 Munduruku ont temporairement bloqué l’entrée principale de la zone bleue des Nations Unies, pour revendiquer l’accélération de la démarcation des territoires autonomes et dénoncer le projet du gouvernement brésilien de transformer certains affluents de l’Amazone en axes prioritaires de navigation commerciale. Les populations autochtones craignent de « nouveaux dragages » et l’ « expansion accélérée des ports privés », avec des impacts environnementaux négatifs et irréversibles sur les territoires autochtones. Les manifestants ont été invités par le Président de la COP-30, André Correa do Lago et la ministre brésilienne des Peuples autochtones, Sonia Guajajara. Ainsi, par cet acte, la société civile a été reconnue à nouveau et impliquée comme acteur incontournable dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elle a aussi pu démontrer sa capacité réelle  à contribuer en termes de « valeur ajoutée » à la COP-30, notamment dans la préservation des forêts tropicales et par l’annulation de projets potentiellement générateurs de gaz à effets de serre.

COP-30 : principaux thèmes consensuels

Deux principaux thèmes ont été consacrés aux débats :
1. Financement de la transition énergétique et adaptation des pays du Sud. L’Accord de Paris, dans l’article 9, avait prévu que « Les pays développés Parties fournissent des ressources financières pour venir en aide aux pays en développement ». En 2023, le montant de 100 milliards de dollars par an a été atteint. Une nouvelle cible d’un montant de 300 milliards de dollars devrait être définie par la COP-30, avec un objectif de 1300 milliards de dollars en 2035.
2. Les actuelles contributions déterminées au niveau national (CDN) mènent à une hausse des températures entre 2,3° et 2,5°C, soit un niveau supérieur à 1,5°C, fixé par l’Accord de Paris. Les politiques engagées par les 195 Etats membres se sont révélées insuffisantes. Les engagements nationaux doivent donc être renforcés à travers des pratiques effectives et la mise en place de mécanismes de suivi et d’évaluation aux niveaux national et mondial. 

2025-11-24 16:00:00

www.challenge.ma

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