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CAN 2025/Mondial 2030: Le match stades/hôpitaux

CAN 2025/Mondial 2030: Le match stades/hôpitaux

Les jeunes manifestants de la GenZ212 scandent de nombreux slogans. A leur tête: «Nous voulons des hôpitaux, et non pas des stades de foot…». Selon l’expert du sport Aziz Daouda, même si les revendications des jeunes sont généralement fondées, voire légitimes, notamment sur le droit à l’éducation dans des écoles publiques, le droit à la santé… le comparatif des stades avec les hôpitaux est un non-sens sur le plan économique. «Car au-delà du coût des stades, ce sont des infrastructures de base dont va bénéficier l’ensemble de la population pendant plusieurs décennies. De plus, la construction des murs d’un hôpital ou un CHU n’est pas complexe. C’est surtout la capacité à mobiliser les ressources, le personnel de santé, les médecins, les chirurgiens, les anesthésistes… qui pose problème», analyse Daouda.
Pour rappel, le Maroc forme à peine 2.000 médecins par an. Sachant que sur l’ensemble des effectifs, 45% des praticiens se concentrent sur l’axe Casablanca-Rabat. Il y a donc un déficit de 30.000 médecins, qui s’accentue d’année en année. «Mais la question de la santé publique est une vraie problématique structurelle qui remonte à plusieurs années. Le problème n’est donc pas dans la construction des murs et des bâtiments des hôpitaux. Le vrai problème est dans la mobilisation d’effectifs importants de personnel pour gérer de manière optimale ces structures de santé publique». Or, il faut au moins 8 ans pour former un médecin avant qu’il ne devienne opérationnel. Du coup, «résorber ce type de problème dans l’immédiat relève de la fiction. C’est quasiment impossible. La solution est dans la politique de santé publique et surtout la gouvernance de ce secteur sensible sur le long terme», insiste un autre expert.

Relativiser la facture

Pour rappel, le Mondial du Qatar a nécessité un budget record de 200 milliards de dollars. Celui de la Russie (2018) avait coûté 11 milliards de dollars. Le Mondial du Brésil a absorbé pas moins de 15 milliards de dollars.
Ces montants à coups de milliards permettent de relativiser la facture à payer par le Maroc, nuance Dr Moncef El Yazghi. Mais en même temps, quel que soit le prix à payer, «le Maroc a enclenché une forte mobilisation qui permettra in fine de rattraper 15 à 20 ans de retard dans les infrastructures, les routes, les autoroutes, les aéroports, les lignes ferroviaires, la modernisation des villes… C’est un plan Marshall bis», explique Moncef El Yazghi.
«Evidemment l’un ne va pas sans l’autre, car lorsqu’on examine scrupuleusement les cahiers des charges de la CAF et de la FIFA, cela implique des écoles, des hôpitaux, des services aux usagers, des trains, des espaces de loisirs, l’animation, le tourisme, les hôtels… Pour les écoles et les hôpitaux, ils se feront avec ou sans le Mondial. Mais les exigences du Mondial feront en sorte que les hôpitaux et centres de soins soient dans les standards internationaux», rassure l’expert.
Amin RBOUB

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2025-10-09 19:00:01

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