Brahim Benjelloun Touimi plaide pour une stratégie “Africa First” afin d’accélérer la bancabilité des projets du continent
Cette démarche s’articule autour de plusieurs priorités : ancrer les projets dans des pipelines crédibles, agréger les initiatives de petite taille en portefeuilles bancables, mobiliser les garanties des institutions de développement, orienter l’épargne africaine vers les marchés continentaux, institutionnaliser le blended finance et créer des corridors financiers régionaux capables d’accélérer la bancabilité des projets.
Il a également insisté sur l’importance d’un environnement financier harmonisé et compétitif. Cela passe par le développement du financement en monnaie locale, la standardisation des pratiques ESG, l’amélioration des capacités de due diligence et la stabilité réglementaire. Les centres financiers africains, notamment Casablanca Finance City, jouent selon lui un rôle stratégique en hébergeant des fonds régionaux, en soutenant la finance verte et en facilitant la mise en relation entre investisseurs internationaux et entreprises du continent.
Enfin, Benjelloun Touimi a rappelé que la mobilisation de capital doit s’inscrire dans une logique de développement durable. La discipline des partenariats public-privé, la qualité des projets et la fluidité des flux commerciaux et financiers constituent des leviers essentiels pour attirer l’investissement mondial. De son côté, Andrew McDowell, directeur général de la BEI Monde, a souligné que l’Afrique est devenue une priorité stratégique pour l’Union européenne, ce qui se traduit par une évolution du rôle de la BEI vers un soutien accru aux financements privés et aux projets structurants à l’échelle continentale.
2025-12-01 16:00:00
lematin.ma


