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Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures : 200 millions de dollars pour appuyer la résilience climatique du Royaume

Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures : 200 millions de dollars pour appuyer la résilience climatique du Royaume

Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures : 200 millions de dollars pour appuyer la résilience climatique du Royaume

Nouvelle opération financière stratégique pour appuyer la résilience climatique du Maroc. Le Royaume a, en effet, sollicité un prêt de 200 millions de dollars auprès de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII). Selon nos informations, l’approbation de ce financement par le conseil de l’institution asiatique devrait intervenir avant la fin de cette année. Concrètement, cette enveloppe viendra appuyer le programme de contribution déterminé au niveau national (CDN) du Royaume, à travers l’intensification des actions générant à la fois des bénéfices pour l’atténuation du changement climatique et pour la résilience des écosystèmes vulnérables, tout en renforçant les capacités de coordination institutionnelle du pays.

L’intervention financière de la Banque asiatique d’investissement constituera une opération de cofinancement à combiner avec celle engagée déjà par la Banque Mondiale en faveur du Maroc selon le mécanisme «prêt-programme pour les résultats» (PfoR) et qui pèse 350 millions de dollars. Précision importante : le financement accordé par l’institution de Bretton Woods au Maroc porte sur deux domaines stratégiques de résultats.

Il s’agit de renforcer la capacité politique et institutionnelle en matière de gestion des finances publiques vertes, de finance verte et de données climatiques et consolider la résilience au changement climatique des populations et des écosystèmes vulnérables. Le cofinancement de 200 millions apporté par la Banque asiatique d’investissement vise donc à compléter les efforts de la Banque mondiale au profit du Maroc et à intensifier les activités et l’impact dans les deux domaines de résultats du PforR. Ainsi, dans le cadre du premier domaine de résultats, le financement de la BAII viendra renforcer le PforR en soutenant l’extension des infrastructures marocaines dédiées à la data climatique, notamment via l’acquisition et la mise en service de nouveaux radars à fonctionnement permanent.

Cet investissement permettra ainsi d’améliorer la prévision météorologique en temps réel, renforcer le niveau de préparation du Royaume aux risques de catastrophes, la surveillance de la qualité de l’air et la planification climatique fondée sur les données. Un autre volet du programme de financement portera sur le renforcement des capacités nécessaires pour optimiser et sécuriser l’exploitation des énergies renouvelables, en particulier l’hydroélectricité et l’énergie éolienne. S’agissant du deuxième domaine de résultats, l’appui financier de la BAII vise à soutenir la création ou la modernisation de coopératives de services agricoles et para-agricoles dans les zones oasiennes, ainsi que la construction et l’équipement d’unités supplémentaires de valorisation du palmier dattier.

La Banque asiatique d’investissement financera, par ailleurs, des activités complémentaires au PforR, notamment la plantation d’espèces végétales résilientes au changement climatique (cactus, caroubier, arganier, olivier, palmier dattier, amandier, câprier, etc.), l’appui à des programmes de recherche ciblés sur le palmier dattier et l’arganier, ainsi que la réhabilitation des infrastructures hydrologiques traditionnelles.

Ces efforts renforceront donc la portée du deuxième domaine de résultats du PforR en améliorant la séquestration du carbone et la résilience des écosystèmes oasiens vulnérables grâce à des solutions fondées sur la nature et à l’amélioration des chaînes de valeur rurales. Ensemble, ces interventions, conformes aux objectifs d’atténuation, d’adaptation et de renforcement de la résilience climatique de l’Accord de Paris, apporteront des bénéfices climatiques doubles : séquestration du carbone et accroissement de la résilience, tout en soutenant les moyens de subsistance en milieu rural, en particulier pour les femmes et les jeunes.

Notons que la mise en œuvre du programme CDN du Royaume devra absorber en tout un financement total de 900 millions de dollars dont 200 millions apporté par la BAII, 350 millions par la Banque Mondiale et le reste (350 millions) par l’État. Rappelons que, parallèlement à la ratification de l’accord de Paris le 21 septembre 2016, le Maroc avait soumis sa CDN au secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. L’accord de Paris place les CDN au cœur du dispositif international de riposte contre les causes du changement climatique. Et en juin 2021, le Royaume avait soumis une nouvelle CDN révisant à la hausse son objectif d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre à 45,5% d’ici 2030, dont 18,3% est inconditionnel.

Créée en 2016, la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures est une institution financière multilatérale dédiée au financement de projets d’infrastructures durables en Asie et dans le monde. Dans sa stratégie de développement, la BAII vise à soutenir le développement économique en mobilisant des investissements dans des secteurs clés à l’instar de l’énergie, les transports, l’eau, les technologies numériques et les infrastructures urbaines. La banque accompagne les pays émergents dans leur transition vers des économies plus durables, en facilitant l’accès aux infrastructures essentielles pour améliorer la qualité de vie des populations et renforcer la connectivité régionale.


2025-08-12 15:30:00

lematin.ma

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