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Baisse du taux de chômage à 13,1% au troisième trimestre 2025 (HCP)

Baisse du taux de chômage à 13,1% au troisième trimestre 2025 (HCP)

Baisse du taux de chômage à 13,1% au troisième trimestre 2025 (HCP)

La structure de l’emploi témoigne d’une évolution favorable vers le travail rémunéré. En effet, 220.000 emplois rémunérés ont été créés, tandis que l’emploi non rémunéré a reculé de 54.000 postes. Cette amélioration qualitative reflète un basculement progressif vers une économie plus formelle, portée notamment par les services et les chantiers d’infrastructures. Le secteur des services demeure le principal pourvoyeur d’emplois avec 94.000 créations nettes, suivi par les BTP qui enregistrent 90.000 postes supplémentaires, soit une hausse de 7% du volume d’emploi. L’industrie a également contribué positivement, avec 29.000 nouveaux emplois (+2%). À l’inverse, le secteur de l’agriculture, de la forêt et de la pêche a perdu 47.000 postes, principalement en milieu rural, conséquence d’une conjoncture agricole difficile et de la persistance des effets de la sécheresse.

Cette évolution du marché du travail s’accompagne d’une contraction notable du chômage. Le nombre de chômeurs est passé de 1,68 million à 1,63 million, soit une diminution de 55.000 personnes en une année. Le recul du chômage est observé aussi bien en milieu urbain, où il passe de 17% à 16,3%, qu’en milieu rural, où il s’établit à 6,9% contre 7,4% un an auparavant. Cette tendance profite principalement aux hommes, dont le taux de chômage a baissé d’un point à 10,6%, tandis que celui des jeunes de 15 à 24 ans a reculé de 39,5% à 38,4%. En revanche, la situation des femmes reste préoccupante : leur taux de chômage a progressé de 0,8 point pour atteindre 21,6%, confirmant la persistance d’un déséquilibre structurel sur le marché du travail.

Le chômage des diplômés, bien qu’en léger repli, demeure élevé à 19%. Les titulaires de diplômes de techniciens et de cadres moyens enregistrent la baisse la plus significative, avec un recul de 2,3 points (de 29,9% à 27,6%). En revanche, les diplômés de l’enseignement secondaire qualifiant et supérieur connaissent une légère hausse de leur taux de chômage, respectivement de 0,5 et 0,4 point, traduisant les difficultés persistantes d’adéquation entre formation et emploi.

Parallèlement, le sous-emploi gagne du terrain. Le nombre de personnes concernées a augmenté de 133.000 pour atteindre 1,2 million au niveau national. Le taux global est passé de 10% à 11,1%, avec une progression de 8,8% à 9,5% en milieu urbain et de 12% à 13,8% en milieu rural. Cette hausse touche particulièrement les jeunes, les hommes et les populations rurales. Dans le détail, le sous-emploi lié au manque d’heures travaillées concerne désormais 622.000 personnes, tandis que celui lié à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre formation et emploi touche 577.000 actifs. Les hausses les plus fortes ont été enregistrées parmi les personnes âgées de 35 à 44 ans (+2,2 points) et les jeunes de 15 à 24 ans (+2 points). Sectoriellement, le BTP reste le plus exposé au sous-emploi, avec un taux en hausse de 19,9% à 22,2%, suivi par l’agriculture qui passe de 11,9% à 13,1%.

Sur le plan de la répartition géographique, le marché du travail demeure concentré dans cinq grandes régions qui regroupent 72,5% des actifs âgés de 15 ans et plus. Casablanca-Settat arrive en tête avec 22,9% des actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,4%), Marrakech-Safi (12,7%), Fès-Meknès (12,1%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (11,4%). Ces mêmes régions concentrent également la majorité des chômeurs (73,2%), Casablanca-Settat représentant à elle seule plus du quart des demandeurs d’emploi (26,4%). Les taux de chômage les plus élevés sont enregistrés dans les régions du Sud (21,4%), de l’Oriental (21,2%) et de Fès-Meknès (15,3%), alors que Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et Marrakech-Safi affichent les taux les plus faibles, respectivement 8,6% et 8,7%.

En définitive, les chiffres du troisième trimestre 2025 traduisent un marché du travail en amélioration modérée, marqué par une création d’emplois rémunérés et un recul du chômage global. Toutefois, la progression du sous-emploi, la persistance du chômage féminin et la faiblesse du taux d’activité (passé de 43,6% à 43,3% ) soulignent les défis persistants d’un marché encore fragile. Si la dynamique urbaine tire la croissance de l’emploi, la vulnérabilité du monde rural et la lente transformation structurelle de l’économie continuent de peser sur la qualité et la durabilité des opportunités offertes.


2025-11-04 08:30:00

lematin.ma

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