Le lundi 23 juin 2025, lIran a lancé une frappe de missiles contre la base aérienne américaine dAl-Udeid au Qatar, en réponse à des frappes américaines sur des installations nucléaires iraniennes survenues durant le week-end.
Des explosions ont été signalées près de Doha et dautres attaques ont visé des intérêts américains en Irak.
Un tel enchaînement de tensions militaires au Moyen-Orient aurait normalement conduit à une flambée des prix du pétrole.
Pourtant, les marchés ont surpris par une baisse de 6 pour cent du brut en fin de séance lundi.
Cette réaction paradoxale des marchés sexplique par plusieurs facteurs.
Dune part, les investisseurs considèrent que lescalade entre Washington et Téhéran, bien que spectaculaire, naffecte pas directement les infrastructures de production ou dexportation pétrolières au Moyen-Orient.
Dautre part, les indicateurs économiques mondiaux montrent une demande en énergie moins dynamique, ce qui pèse sur les anticipations de prix.
Enfin, certains acteurs du marché évoquent limpact croissant des livraisons alternatives, notamment en provenance des États-Unis, et une reconfiguration progressive du commerce mondial de lénergie.
Pour la Bourse de Casablanca, cette évolution inattendue des prix du brut suscite des conséquences contrastées.
Une baisse du pétrole contribue généralement à alléger la facture énergétique du Maroc, pays fortement dépendant des importations, ce qui peut offrir une certaine stabilité aux secteurs industriels cotés, notamment dans les cimenteries, la logistique ou les transports.
Toutefois, la persistance dune instabilité géopolitique dans la région pourrait augmenter la perception du risque sur les marchés émergents et provoquer des périodes de volatilité accrue dans les actifs à revenus fixes, y compris les obligations souveraines marocaines.
Les investisseurs sur la place casablancaise seront particulièrement attentifs à lévolution des cours du brut dans les jours à venir, ainsi quaux implications stratégiques de cette confrontation.
Les sociétés marocaines exposées aux chaînes logistiques internationales ou dont les charges sont indexées sur les prix énergétiques pourraient revoir leur guidance à court terme si lenvironnement géopolitique continue de se tendre.
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