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Antonio Filosa prend le volant de Stellantis 

Antonio Filosa prend le volant de Stellantis 

Antonio Filosa prend le volant de Stellantis 

Le conseil d’administration de Stellantis a tranché : Antonio Filosa, 52 ans, vétéran de la maison depuis un quart de siècle, deviendra officiellement directeur général le 23 juin prochain. À charge pour lui de perpétuer les marges record héritées de la fusion PSA-FCA, tout en pilotant la délicate transition vers l’électrique et la bataille des coûts face aux nouveaux entrants chinois.

Ingénieur diplômé du Politecnico di Milano et titulaire d’un MBA brésilien, Antonio Filosa rejoint Fiat en 1999. Direction d’usine à Betim, achats Amérique latine, redressement de l’Argentine : il gravit patiemment les échelons. En 2015, il supervise la création du site de Pernambuco, rampe de lancement de la Jeep Renegade « made in Brazil ». Trois ans plus tard, il prend la tête de FCA Latam; Fiat devient alors N°1 au Sud de l’équateur, tandis que Peugeot, Citroën, Ram et Jeep gagnent toutes des parts de marché.

En 2023, il passe CEO de Jeep à l’échelle mondiale, élargit le périmètre de la marque (Avenger électrique en Europe) et modernise son réseau. Depuis décembre 2024, il cumule les commandes de l’Amérique du Nord et du Sud : stocks allégés chez les concessionnaires US, dialogue revivifié avec l’UAW, montée en cadence des blocs hybrides… Autant de succès qui ont convaincu le board de lui confier les clés du quatrième constructeur mondial.

Parmi les dossiers urgents d’Antonio Filosa figurent d’abord la tenue de la feuille de route électrique : Stellantis a promis vingt-cinq modèles « zéro émission » d’ici 2026 sur plateformes STLA tout en préservant une rentabilité à deux chiffres. Il lui faudra ensuite consolider les pôles premium – Alfa Romeo, Maserati et DS – en les poussant vers l’électrique intégral à l’horizon 2030 sans diluer leur identité. Troisième priorité : stabiliser le marché nord-américain, où Ford et GM multiplient les pick-up hybrides rechargeables et où Tesla mène une guerre des prix ; Filosa devra accélérer le lancement du Ram REV et donner un nouveau souffle à Chrysler, aujourd’hui réduite au seul Pacifica. Enfin, il devra sécuriser l’amont industriel : les gigafactories ACC en Europe et StarPlusEnergy aux États-Unis devront respecter calendrier et budgets, tandis que le logiciel – avec Mobile Drive et STLA Brain – devra tenir ses promesses en matière d’ADAS et de services connectés.

John Elkann reste président exécutif; Robert Peugeot conserve la vice-présidence. Les actionnaires de référence (Exor, Bpifrance, familles Peugeot et Agnelli) saluent « un choix de raison ». Au-delà de la trajectoire financière, c’est l’art du consensus multiculturel qui sera surveillé : Stellantis emploie 258.000 personnes sur quatre continents, avec des syndicats et des législations souvent divergents.

En dévoilant fin juin sa nouvelle équipe de direction, Filosa devra concilier héritages PSA et FCA, tout en injectant du sang neuf aux postes software, supply-chain et finances – symboles de la guerre technologique qui s’ouvre.


2025-05-28 11:30:00

lematin.ma

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