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Agriculture: le Maroc relance son méga-projet d’irrigation sur 30.000 ha dans le Gharb

Agriculture: le Maroc relance son méga-projet d’irrigation sur 30.000 ha dans le Gharb

Agriculture: le Maroc relance son méga-projet d’irrigation sur 30.000 ha dans le Gharb

L’État réactive le projet du gigantesque réseau d’irrigation dans le Gharb. Cette infrastructure stratégique servira à alimenter un périmètre agricole de pas moins de 30.000 hectares (ha) dans la zone Sud-Est de la plaine du Gharb.

L’Office de mise en valeur agricole de la région (ORMVAG) cherche ainsi à réaliser ce projet dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). Ce gigantesque projet ne constitue, d’ailleurs, que la première tranche d’un ambitieux programme d’aménagement de la zone Sud-Est. Les 30.000 ha concernés se répartissent en 20.000 ha d’extension (Zrar, Zirara et Beht extension) et 10.000 ha de sécurisation de l’alimentation en eau d’irrigation (Beht Est).

Le programme d’aménagement hydro-agricole intégral de la zone Sud-Est du périmètre du Gharb porte sur la sécurisation de l’irrigation sur près de 21.500 ha et l’extension de l’irrigation sur près de 50.500 ha. Les casiers et secteurs concernés par ces deux gigantesques opérations totalisent une superficie d’environ 72.000 ha. Précisons que cette zone dépend des ressources en eau du bassin du Sebou.

L’ouvrage de mobilisation est prévu sur l’oued Ouergha au niveau du site Koudiat Al Borna. Il alimente un ouvrage d’adduction constitué d’une partie amont «tête morte», suivie de deux adductions prenant départ à l’aval de la traversée de l’oued Sebou : l’adduction Ouergha-Sidi Yahia se développant vers l’ouest et l’adduction Hricha alimentant les secteurs situés au Sud. Le schéma d’aménagement retenu pour la première tranche prévoit la réalisation de plusieurs ouvrages.

Il s’agit notamment d’une prise au niveau du barrage de compensation à Koudiat Al Borna, d’une adduction «tête morte» de 11 km, de trois stations de pompage à Hricha, d’une autre adduction Hricha sur une longueur d’environ 95 km, dont une partie de l’adducteur sera réalisée dans le cadre du partenariat public-privé, et d’un réseau de distribution, y compris les stations de mise en pression, dans le cadre du PPP. Le projet prévoit en outre l’expropriation des emprises des adductions, l’aménagement des secteurs de la zone Sud-Est et l’équipement à la parcelle de 30.000 ha.

L’ORMVAG devra recruter début septembre prochain une assistance technique afin de l’accompagner dans le processus de lancement de l’appel d’offres, la sélection du ou des partenaires privés et lors des négociations relatives à la finalisation de la transaction pour la réalisation du projet de construction et de gestion du réseau d’irrigation sur une superficie de 30.000 ha.Ces prestations sont jugées très complexes, faisant intervenir des experts pointus dans les domaines concernés par le projet, notamment sur les plans technique, juridique et financier. Rappel important : l’étude de faisabilité, d’évaluation préalable et de préparation du dossier de l’appel d’offres selon la formule du PPP a déjà été réalisée, avec obtention de l’avis favorable de la commission chargée d’étudier les projets de PPP. De même, l’étude d’impact environnemental du projet et le rapport d’acquisition des terrains destinés à accueillir les futures infrastructures ont déjà été livrés.

Rappelons que le programme d’aménagement hydro-agricole de la zone Sud-Est de la plaine du Gharb fait partie du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, qui comprend la modernisation des installations d’irrigation obsolètes et le développement de nouvelles zones d’irrigation. Son objectif est d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources en eau, d’augmenter et de stabiliser la production agricole en modernisant et en construisant de nouvelles installations d’irrigation dans la région du Gharb, dans la perspective de contribuer à la promotion d’un développement agricole adaptable au changement climatique dans le pays. Le périmètre du Gharb est l’un des bassins versants les plus riches en eau du Maroc. La région recèle un grand potentiel d’irrigation avec 224.000 ha considérés comme irrigables, mais 110.000 ha sont encore sous-développés en installations d’irrigation.


2025-08-08 09:49:00

lematin.ma

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