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Errachidia-Tinjdad : un contrat de nappe pour préserver les eaux souterraines face au stress hydrique

Errachidia-Tinjdad : un contrat de nappe pour préserver les eaux souterraines face au stress hydrique

Errachidia-Tinjdad : un contrat de nappe pour préserver les eaux souterraines face au stress hydrique

L’État poursuit la mise en œuvre de sa stratégie visant à rationaliser l’utilisation des eaux souterraines dans l’irrigation. L’une des mesures phares ainsi définies est celle des contrats de nappes. L’Agence du bassin hydraulique du Guir-Ziz-Rhéris vient ainsi de retenir la société Anzar Conseil afin de l’accompagner dans la réalisation de l’étude de mise en place d’un contrat de nappe pour une gestion participative et durable des ressources en eaux souterraines du système aquifère «Errachidia-Tinjdad».

Le contrat de nappe est un mécanisme de gouvernance des eaux souterraines qui repose sur la participation et l’engagement des partenaires régionaux et locaux dans la gestion de ces ressources, selon une démarche participative et concertée. Au niveau des nappes déficitaires et/ou connaissant une surexploitation de leurs ressources en eau souterraine, la finalité de la mise en œuvre du contrat est de garantir un développement environnemental et socio-économique durable. Il s’agit de rééquilibrer le bilan de la nappe, de restaurer les débits des sources, de sécuriser l’approvisionnement en eau potable, et de protéger et préserver les systèmes écologiques (dayas, zones humides, etc.).

Le contrat de nappe permet, également, d’assurer la durabilité du développement des secteurs touristique, industriel, économique et environnemental, en particulier celui de l’agriculture, sachant que ce dernier consomme plus de 80% des ressources en eau. Selon les données du département de l’Eau, les bassins du Guir et du Ziz appartiennent à la zone d’action de l’Agence du bassin hydraulique du Guir-Ziz-Rhéris. Cette région est bien connue pour son climat aride. Les ressources en eau y sont limitées et constituées principalement des réserves d’eaux souterraines. Au cours des dernières années, un rabattement a été observé dans la majorité des aquifères, en raison de l’exploitation intensive de l’eau pour l’irrigation, de l’usage de points d’eau non contrôlés et de la variabilité climatique.

En effet, de nombreux périmètres irrigués utilisent les eaux souterraines pour leur facilité d’accès et leur disponibilité. Avec le changement climatique, cette situation pourrait s’aggraver et menacer l’approvisionnement en eau, tant pour l’irrigation que pour l’eau potable. De nombreuses études ont révélé que les ressources en eau au Maroc sont très variables dans le temps et dans l’espace, et qu’elles ont diminué au cours des quatre dernières décennies, causant de nombreuses pénuries d’approvisionnement en eau, surtout pendant les périodes de sécheresse pouvant durer jusqu’à cinq années consécutives.

Selon une analyse de la variabilité climatique de la région, réalisée à l’aide des tests statistiques de Mann-Kendall et Pettitt, le bassin connaît un réchauffement global, avec une augmentation de l’évaporation et de l’humidité, tandis que les précipitations restent stationnaires.

Le contrat de nappe dans la région s’inscrit dans un contexte global marqué par le lancement de plusieurs chantiers visant à sécuriser les ressources hydriques du bassin. Il s’agit notamment de la construction du barrage Kheng Grou dans la province de Figuig, d’une capacité de stockage de 1,07 milliard de m³. Cet important ouvrage hydraulique, dont les travaux ont atteint un taux d’avancement d’environ 49%, permettra de sécuriser l’approvisionnement en eau potable des communes situées en aval, ainsi que de fournir l’eau d’irrigation.

Dans la foulée, la région a connu le démarrage de l’exploitation du barrage Taghoucht dans la province d’Errachidia, d’une capacité de 4,5 millions de m³. Par ailleurs, les travaux se poursuivent pour la construction du barrage Hrihira dans la province de Figuig, d’une capacité de 11,6 millions de m³, en plus du démarrage des travaux de deux petits barrages, «Amsaad» et «Kheng El Maider», dans la province de Tinghir.

À cela s’ajoute la poursuite de la mise en œuvre du contrat de gestion participative de la nappe souterraine de l’axe Meski-Boudenib, à travers l’installation de 18 compteurs intelligents sur des puits et points d’eau agricoles. L’installation de 135 compteurs supplémentaires se poursuit également, dans le cadre de la rationalisation de l’exploitation des eaux souterraines et de leur durabilité.

Pour rappel, le bassin Guir-Ziz-Rhéris a connu six années consécutives de sécheresse. L’année hydrologique 2023-2024 a enregistré un déficit pluviométrique d’environ 34,4% par rapport à la moyenne annuelle. Le taux de remplissage des barrages de la région était de 54% au 31 décembre 2024, contre seulement 19% à la même date l’année précédente. Toutefois, le premier tiers de l’année hydrologique 2024-2025 a enregistré un excédent de précipitations de 43,8% par rapport à la moyenne de la même période. Cette situation a eu un effet positif sur le taux de remplissage des barrages du bassin, ainsi que sur les nappes phréatiques. Ainsi, le volume des apports en eau dans les barrages relevant de ce bassin a atteint 279 millions de m³, soit un excédent de 62% par rapport à la moyenne annuelle. n


2025-08-06 10:26:00

lematin.ma

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