Tourisme : le Maroc doit monter en gamme en perspective de 2030 (Cherif Alami)
Une dynamique portée par l’aérien et des taux de remplissage record
Cette dynamique résulte en grande partie d’une montée en puissance décisive de la connectivité aérienne. Entre 2019 et 2026, la capacité aura pratiquement doublé, grâce notamment à l’implantation des compagnies low-cost, venues répondre à une demande diversifiée malgré un contexte inflationniste post-pandémie.
Les effets de cette dynamique se manifestent avec une acuité particulière dans les deux principales plateformes touristiques du Royaume : Marrakech et Agadir. Ces destinations, désormais consolidées comme des piliers structurants de l’attractivité nationale, enregistrent des taux d’occupation exceptionnels, avoisinant les 90%, en particulier dans les établissements en formule «all inclusive» et les hôtels classés quatre étoiles, véritables baromètres du tourisme de milieu et haut de gamme.
Une telle performance n’est ni fortuite ni conjoncturelle. Elle s’inscrit dans le sillage d’une stratégie mûrement réfléchie, conçue de manière concertée avec les pouvoirs publics, notamment sous l’impulsion de Mohammed Sajid, alors ministre du Tourisme, et de Lamia Boutaleb, secrétaire d’État chargée du secteur. «L’État a accompagné cette trajectoire en engageant des budgets de co-marketing ciblés au bénéfice des compagnies aériennes, contribuant ainsi à l’ancrage pérenne des hubs touristiques majeurs», précise Othmane Cherif Alami.
Une croissance quantitative, mais une exigence qualitative
Il distingue deux dynamiques : le tourisme de masse autour de Marrakech et Agadir, soutenu par des taux de remplissage atteignant 90%, et une montée en puissance du tourisme haut de gamme : «On n’est plus à 60 ou 80 euros par jour, mais à 300, 600, voire plus de 2.000 euros». Mais cette croissance reste concentrée et inégalement répartie. Malgré les 6 milliards de dirhams engagés par l’État entre 2023 et 2026, l’investissement se concentre à Marrakech. Il plaide donc pour un rééquilibrage : «Il faut un portefeuille foncier prêt à l’emploi dans chaque région, inscrit dans la planification territoriale».
Cette montée en gamme est cependant accompagnée d’une inflation des prix : «À Taghazout, Cabo Negro ou Marrakech, on atteint 2.500 dirhams la nuit. Ce que nous achetions à 1 DH en 2019 coûte aujourd’hui 1,5 ou 2 DH». Cette flambée est perçue comme une compensation logique aux fermetures prolongées et à la hausse des coûts.
Une gouvernance perfectible et des outils obsolètes
Toutefois, cette volonté d’encadrement qualitatif ne peut se déployer sans données fiables. Le Maroc ne dispose toujours pas du compte satellite recommandé par l’Observatoire national du tourisme (OMT). Dans cet esprit, il appelle à une refonte de l’OMT : «Il nous faut des statistiques détaillées par région, liées à la valeur ajoutée et aux flux financiers».
Dans le même élan, il plaide pour une réforme administrative en profondeur. L’inefficience des procédures actuelles entrave l’investissement : «Trois à six mois pour autoriser une rénovation hôtelière, c’est trop», rappelle-t-il sans mâcher ses mots, plaidant pour une nouvelle loi sur le tourisme qui conférerait aux autorités régionales des pouvoirs dérogatoires et instaurerait un contrôle a posteriori plus rigoureux, mais plus rapide dans l’exécution.
Ressources humaines : talon d’Achille de la montée en gamme
Dans le même temps, le secteur souffre d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Les profils intermédiaires (femmes de chambre, serveurs, techniciens de maintenance) se raréfient : «Ce sont des métiers nobles, qui participent à l’hospitalité. Mais ils ne sont pas valorisés».
Pour enrayer cette désaffection, il propose un contrat social renforcé. D’une part, en allégeant la fiscalité sur les primes salariales : «Un cadre qui touche 120.000 dirhams par an et reçoit une prime de 30.000 dirhams finit par percevoir à peine 15.000 dirhams nets». D’autre part, en intégrant les jeunes sans formation grâce à des mécanismes inspirés de l’Anapec : «Une prime de 2.000 dirhams pour le transport, détaxée, peut suffire à enclencher une dynamique».
Répartition territoriale et diversification des niches
Othmane Cherif Alami plaide pour des politiques régionales différenciées, intégrant fiscalité, foncier et ressources humaines. La Charte d’investissement prévoit déjà des incitations en faveur de la parité ; il propose d’aller plus loin, en mobilisant tous les leviers pour revitaliser des territoires entiers. Le tourisme de niche, quant à lui, confirme son potentiel : retraites, yoga, tourisme écologique. «La vallée d’Aït Bouguemez est déjà quasi complète avant même son ouverture, uniquement avec des clients nationaux.»
Capacité d’accueil et offre globale : l’indispensable anticipation
Mais au-delà des lits, c’est l’ensemble de l’expérience touristique qui doit être rehaussée : «On est bien au niveau macro, mais pas bon au niveau micro». Il dénonce aussi le retard dans la logistique de la billetterie pour la CAN 2025 : «Nous sommes le 15 juillet et on ne sait toujours pas comment les tickets seront commercialisés».
2026, pivot stratégique pour l’ambition 2030
Il rappelle aussi combien la communication est essentielle pour le succès du tourisme marocain. Selon lui, il faut créer une grande chaîne nationale d’information et de documentaires pour faire connaître et valoriser l’image du Maroc dans toute sa diversité : «Nous avons une intelligence collective incroyable, il faut juste la rendre visible». Il regrette également le manque de collaboration entre les acteurs du secteur, qu’ils soient régionaux ou nationaux.
Mais plus que tout, Othmane Cherif Alami lance un appel à l’unité et à la solidarité. Il invite à construire ensemble un pacte national pour un tourisme durable, qui soit à la fois socialement responsable, économiquement viable et compétitif à l’international. Il insiste : «Même si 2030 ne sera pas rentable tout de suite, c’est un projet à long terme, un engagement pour vingt ans». Et il termine par un message fort, tourné vers ceux qui sont souvent laissés de côté : «Il ne faut pas oublier ceux qui n’ont ni diplôme, ni stage, ni emploi. Nous sommes là, et nous resterons là». Un rappel que le tourisme doit aussi être un levier d’inclusion et d’espoir pour tous.
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2025-07-17 15:45:00
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