Le prix du poulet s’envole, jusqu’à 40 dirhams le kilo

Selon plusieurs professionnels du secteur, la flambée des prix du poulet s’explique principalement par la vague de chaleur extrême qui a récemment frappé le pays. Elle aurait provoqué une mortalité élevée dans les élevages, entraînant un recul brutal de l’offre sur les marchés.

À cette baisse de l’offre s’ajoute une hausse de la demande, typique de la saison estivale, où ce type de viandes sont particulièrement prisées par les familles marocaines. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande a donc fortement contribué à la hausse rapide des prix.

Les détaillants pris en étau, les familles sous pression

Les commerçants de proximité, eux aussi, dénoncent un approvisionnement irrégulier et des prix d’achat en hausse, qui les obligent à répercuter les coûts sur le consommateur final. À cela s’ajoutent les frais de transport, de conservation et les pertes liées à la chaleur.

Ces conditions impactent, au final, les ménages, surtout ceux à revenus modestes, qui peinent à maintenir la volaille dans leur panier quotidien.

Le cri d’alerte des défenseurs des consommateurs

Face à cette situation, l’Observatoire marocain de la protection du consommateur a tiré la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, l’organisme fait part de sa préoccupation quant aux perturbations observées dans le marché de la volaille et appelle à une intervention urgente des autorités pour encadrer la filière, lutter contre la spéculation et assurer la transparence dans la fixation des prix. Il souligne l’impact de la chaleur sur les éleveurs, notamment les petits exploitants, et appelle à la mise en place d’un soutien ciblé pour atténuer les pertes et stabiliser le marché.

L’Observatoire exhorte les citoyens à signaler les pratiques abusives et à consommer de manière responsable durant cette période critique. Il assure suivre de près l’évolution de la situation et se réserve le droit de saisir les autorités compétentes pour demander l’ouverture d’une enquête transparente sur l’origine de cette hausse brutale des prix et l’identification des éventuels abus ou dysfonctionnements dans la chaîne de distribution.