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BTP : L’inexorable montée en puissance de NGE sur le marché marocain

BTP : L’inexorable montée en puissance de NGE sur le marché marocain

BTP : L’inexorable montée en puissance de NGE sur le marché marocain

Le Matin : Implanté au Maroc depuis plus de trois décennies, le groupe NGE (Nouvelles Générations d’Entrepreneurs), quatrième acteur du BTP en France, s’impose aujourd’hui comme un partenaire de référence dans la réalisation de grandes infrastructures dans le Royaume. Depuis son implantation en 1990, comment la stratégie de NGE au Maroc a-t-elle évolué ?

Hassan El Mouden :

NGE existe au Maroc depuis 1991. Notre métier historique au Maroc portait sur le terrassement et les travaux d’aménagement des infrastructures routières en plus de l’exploitation des carrières. En 2015, le groupe a opéré un virage stratégique en décidant de se diversifier dans le Royaume, en s’attaquant à plusieurs métiers, notamment le génie civil, donc tout ce qui est réalisations des ouvrages d’art et le génie civil hydraulique et industriel. Dans le génie civil hydraulique, nos projets réalisés consistaient en des stations d’opération, des stations de dessalement de l’eau de mer, etc. Et ce n’est pas tout. NGE s’est également lancé dans les aménagements urbains, à travers des projets de restructuration des villes. Cet élan de diversification des activités a couvert d’autres segments porteurs à l’instar des canalisations, les conduites d’eau potable sous pression et d’assainissement. Donc l’idée du groupe était en 2015 d’opérer une diversification de l’entreprise au Maroc en misant sur des secteurs à fort potentiel. C’est d’ailleurs lors de cette phase déterminante dans le cycle de développement de l’entreprise que j’avais, d’ailleurs, intégré le groupe. Cette diversification de nos activités dans le Royaume a très bien marché.

Ce virage stratégique a-t-il eu un effet sur les performances financières de l’entreprise ?

Bien sûr. Le fait est qu’avant ce virage stratégique, nous faisions près de 300 millions de dirhams de chiffre d’affaires. Et au bout de quelques années, 2 à 3 ans pratiquement, nous avons doublé notre CA pour atteindre 600 millions de dirhams. Donc, depuis que le groupe a décidé de continuer la diversification et à se préparer aussi à accompagner le pays dans son développement, nos performances financières épousent une trajectoire de forte croissance. Grâce à des opérations stratégiques, notamment des acquisitions d’entreprises locales, le groupe NGE dispose désormais de plusieurs spécialités dans son panel, notamment les métiers en lien avec le rail, la fibre optique et d’autres secteurs, notamment l’hydraulique. Nous avons racheté en 2024 une entreprise assez importante, à savoir le groupe SADE, spécialisé dans le cycle de l’eau. Cette acquisition est venue compléter encore une fois l’éventail métiers de NGE au Maroc. Je dois rappeler que nous avons changé de nom (Générale Routière) depuis 2018. Donc, notre dénomination actuelle (NGE) est la même que celle notre maison mère. Ce changement de dénomination, on l’a fait pour sortir un peu de notre spécialité historique qui couvrait le terrassement et la route, portée auparavant par Générale Routière. Le choix de la même nomination que le groupe auquel nous appartenons a été opéré afin que NGE Maroc puisse offrir sur le marché local tous les métiers de notre maison mère en France.

Le Royaume est aujourd’hui un chantier à ciel ouvert, en perspective de l’organisation prochaine d’évènements d’envergure comme la CAN et la Coupe du Monde 2030. Cela attise certainement l’appétit de NGE ?

À date d’aujourd’hui, nous sommes en train de nous préparer pour nous positionner sur de nombreux projets d’infrastructures stratégiques. Ceci dit, je dois préciser que le développement de NGE ces deux dernières années n’est pas forcément lié à ces événements-là. Nous avons, en effet, développé beaucoup de génie civil industriel et nous nous sommes positionnés sur d’importants projets portés par les gros donneurs d’ordres dans le pays à l’instar du Groupe OCP qui détient un portefeuille de projets assez important avec des investissements et des budgets dédiés conséquents. Donc, voilà, NGE Maroc est assez musclée pour accompagner le développement que vit et vivra le pays dans les années à venir.

Qu’est-ce qui fait du Maroc justement un marché prioritaire dans l’agenda stratégique du groupe NGE sachant que sur le marché du BTP dans le Royaume, il y a une rude concurrence alimentée aussi bien par des opérateurs locaux qu’étrangers ?

Notre existence historique sur le marché marocain et notre expertise développée à l’échelle locale au fil des marchés remportés consolident notre détermination pour faire du Maroc une base importante de notre développement à l’international. NGE Maroc est donc une structure qui existe depuis trois décennies, elle est pérenne et assez stable. Elle a permis au groupe de gagner confiance sur le marché marocain et de s’investir encore plus. L’autre ingrédient, tout aussi stratégique je dirais, qui a favorisé l’intérêt du groupe pour le marché marocain, c’est notre connaissance approfondie du contexte global du marché local et ses perspectives de croissance qui recèlent un potentiel important. De même – et c’est important également de le souligner –, la priorisation du marché marocain dans la stratégie internationale du groupe NGE tient au fait que le Royaume, comparé à d’autres pays sur le continent, est un pays souverain et stable sur tous les plans. La preuve est que nous n’avons jamais été victimes d’un incident de paiement dans le cadre des marchés publics que nous avions remportés dans le pays.

L’on arrive, en effet, à se faire payer dans les délais légaux contrairement aux risques qu’on peut courir sur les autres marchés africains. Bien évidemment, plus un marché est stable et encadré par une réglementation solide, plus les paiements sont sécurisés. Aussi, plus un pays est stable, plus la concurrence monte dans les différents secteurs de son économie. C’est donc le cas du Maroc et c’est cet état de fait qui alimente nos ambitions sur ce marché.

Que pèse aujourd’hui le marché marocain dans le chiffre d’affaires global du groupe NGE ?

Le Maroc ne cesse de monter en puissance et de progresser dans les performances financières du groupe. Pour vous donner une idée, nos activités à l’international représentent aujourd’hui 10% du chiffre d’affaires du groupe qui s’élevait à fin 2024 à plus de 4,63 milliards d’euros. Sur ces 10%, le Maroc représente, si l’on se base sur les chiffres de 2024, quasiment le quart du chiffre d’affaires réalisé à l’international par le groupe NGE. Et à l’avenir, ça ne pourrait que grimper encore et encore. Cela prouve la forte dynamique du modèle de NGE au Maroc qui repose sur 3 fondamentaux : l’expertise, la proximité et le multi-métiers.

Quels ont été les projets les plus emblématiques réalisés par le milieu au Maroc ?

Il y en a plusieurs. Je citerais des projets vitaux pour le pays, comme celui portant sur la réalisation d’une plateforme de dessalement de l’eau de mer pour le compte du Groupe OCP. Il y aussi un autre projet emblématique que nous développons actuellement et qui aura la vertu de fluidifier la circulation au nord de Casablanca. Il s’agit du fameux nœud-échangeur sur Aïn Harrouda. Ce projet va véritablement apporter un plus à la circulation sur l’entrée nord de la capitale économique du Royaume. La particularité de ce chantier stratégique tient au fait qu’il doit être parachevé en un temps record. En effet, le projet devait être réalisé, sur la base des estimations des bureaux d’études, sur 30 mois. Le marché a finalement été offert avec l’exigence de sa réalisation sur 22 mois. Aujourd’hui, NGE met le turbo pour livrer presque en14 mois. C’est un projet assez complexe, avec une dizaine d’ouvrages d’art à construire dans tous les sens. Nous devons y construire plusieurs plateformes autoroutières, soit 15 kilomètres à développer sur cet échangeur. Ce projet va vraiment changer le paysage autoroutier sur ce tronçon et surtout fluidifier le trafic au nord de Casablanca, sachant qu’on est sur l’autoroute la plus fréquentée du pays, avec 140.000 véhicules par jour. Nos équipes sur le terrain sont vraiment à l’œuvre pour une livraison dans 14 mois. L’on travaille sur ce chantier en deux shifts, voire trois. Précision importante : le chantier est mené sous circulation, ce qui le rend encore plus complexe.

Vous réalisez également le viaduc du port de Tanger-Med. Quelle est la particularité de cet ouvrage d’art ?

NGE est très fier de réaliser cet ouvrage-là. C’est une plateforme qui va fluidifier la circulation sur la Nationale 16 à Tanger et qui va permettre d’éviter de passer en zone portière de Tanger Med. C’est aussi un ouvrage assez complexe. Ce projet figure d’ailleurs parmi les plus grands ouvrages d’art que nous avons réalisés. Avec une portée de 150 mètres, en encorbellement, cet ouvrage est techniquement très complexe qui nous a permis de nous positionner par rapport à la concurrence sur le créneau des ouvrages d’art.

Vous remportez de gros contrats au Maroc. Ce qui nécessite la mobilisation de ressources financières conséquentes pour le démarrage des chantiers. Comme NGE finance justement ses chantiers en attendant les décaissements des maîtres d’ouvrage ?

Notre avantage c’est que nous appartenons à un groupe solide financièrement. Ce qui nous permet de mobiliser des fonds de roulement assez importants. De même, notre existence historique sur le marché marocain nous a permis d’avoir une certaine renommée et une certaine confiance auprès de l’écosystème financier du pays, notamment le secteur bancaire. Là, je peux vous dire qu’une bonne partie de nos financements proviennent des banques locales. La confiance que nous fait le secteur bancaire est à la faveur de la bonne gestion de NGE, cumulée pendant 30 années d’existence au Maroc. Sur le chapitre des financements, je dois dire aussi que la promulgation de la loi sur les délais de paiement a eu l’avantage d’oxygéner les trésoreries en raccourcissant les échéances de règlement des marchés par les donneurs d’ordres publics.

Comment les acquisitions d’Avanzi Technologies et SADE ont-elles renforcé votre positionnement sur le marché marocain ?

Je dois préciser que ces deux acquisitions sont différentes l’une de l’autre. La première acquisition, celle de SADE, a été faite à l’échelle internationale. Le groupe a racheté SADE, qui pèse quand même plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Réalisée à l’échelle internationale, cette acquisition a été intégrée également par la filiale marocaine du groupe NGE à l’échelle locale. La spécialité de SADE dans le cycle de l’eau va pouvoir compléter le dispositif mul-timétiers du groupe. Donc, c’est un métier en plus qui va permettre encore de renforcer l’offre du groupe et booster encore la diversification. C’est le cas aussi de la fibre optique. Sauf que sur ce segment, l’acquisition opérée a été faite localement. Avanzi est une entreprise qui existe au Maroc depuis quelques années. C’est une boîte familiale que nous avons pu acquérir aussi dans le même cadre c’est-à-dire pour compléter notre offre de métiers. L’idée derrière, c’est vraiment de présenter à nos clients une offre globale sur laquelle nous disposons d’une maîtrise intégrée. Cela permet aux clients d’avoir un seul interlocuteur pour une offre très étoffée de métiers. Les deux structures acquises ont été intégrées en tant que filiales. Il s’agit donc plutôt d’un rapprochement et une mutualisation des moyens.

Quels sont les efforts déployés par NGE pour s’aligner avec les exigences croissantes en matière de durabilité et d’efficacité énergétique au Maroc ?

Aujourd’hui, nous avons la chance de faire partie du groupe NGE, dont la politique en matière de développement durable est déjà bien établie en France. Cette politique est progressivement déployée dans les filiales à l’international, y compris au Maroc, dans la mesure où les contextes locaux le permettent. Il existe en effet un certain décalage entre les exigences des maîtres d’ouvrage en Europe et celles que nous observons actuellement au Maroc. Dans ce contexte, notre action se concentre particulièrement sur la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Nous déployons une politique RSE claire, couvrant aussi bien les volets environnementaux que sociaux, dans toutes nos opérations. Par ailleurs, nous anticipons une évolution rapide du cadre réglementaire marocain. Même si les exigences en matière de durabilité ne sont pas encore pleinement intégrées dans les marchés publics, nous nous préparons activement à cette transition. Nous sommes convaincus que ces critères seront bientôt inscrits dans les cahiers de prescriptions des marchés publics. Il faut rappeler que le Maroc est aujourd’hui un leader continental en matière d’énergies renouvelables et de développement durable. À ce titre, nous pensons qu’il jouera un rôle précurseur en Afrique dans l’intégration de ces exigences dans les appels d’offres et les politiques publiques.

Justement, en parlant des énergies renouvelables, est-ce que ce marché intéresse NGE au Maroc ?

Absolument. C’est un créneau qui nous intéresse énormément et qui figure parmi les priorités stratégiques du groupe. Au Maroc, nous avons déjà contribué à ce secteur en réalisant les infrastructures d’un champ photovoltaïque en partenariat avec l’OCP, à proximité de Khouribga. Le développement durable est clairement un axe vers lequel nous nous orientons de plus en plus. Nous avons commencé à nous positionner activement sur ce marché au Maroc en répondant à de nombreux appels d’offres dans le domaine des énergies renouvelables. Concernant les projets concrets, plusieurs sont actuellement en cours de préparation. Il s’agit majoritairement d’appels d’offres privés, souvent restreints, sur lesquels nous travaillons activement. Nous sommes en pleine phase de structuration et de réponse, et dès qu’un projet sera officiellement remporté, nous pourrons en dire davantage.

Quels sont les projets sur lesquels se positionne actuellement NGE au Maroc ?

Nous nous sommes positionnés sur plusieurs projets récents, notamment sur les appels d’offres pour la réalisation d’infrastructures autoroutières dans l’Oriental pour lesquels nous attendons toujours les résultats, en plus de la Continentale Casablanca-Rabat, même si nous n’avons pas été retenus. Dans la foulée, nous nous intéressons de près aux projets d’aménagement dans les villes qui accueilleront les matchs dans le cadre de la Coupe du Monde 2030. Ce sont des opportunités stratégiques, notamment dans le domaine des infrastructures urbaines. Nous sommes également actifs dans le secteur portuaire, ainsi que sur les projets ferroviaires. À ce titre, nous réalisons actuellement un projet à Tanger à Aïn Dalia, visant à relier cette zone industrielle au réseau ferré. Un autre projet est en cours à Nador, pour assurer la liaison entre le port et la ville. Par ailleurs, nous avons remporté un appel d’offres majeur concernant des travaux de voies en exploitation (TDE) sur un tronçon stratégique de 30 kilomètres entre les gares de l’Oasis et de Nouaceur. Ce tronçon est destiné à accueillir la future ligne à grande vitesse (LGV) et est réalisé en parallèle de la voie existante. Ce projet inclut les volets génie civil, rail et caténaire. Pour y répondre, nous avons été accompagnés par TSO, une filiale du groupe NGE spécialisée dans les infrastructures ferroviaires, récemment implantée au Maroc. Ils sont physiquement présents à nos côtés, installés au même siège de NGE à Casablanca.

Travaillez-vous avec des fournisseurs locaux ?

Oui, au Maroc, nous travaillons exclusivement avec des fournisseurs et sous-traitants locaux. C’est un choix stratégique qui s’inscrit dans notre volonté de soutenir l’économie locale et de valoriser les compétences disponibles sur le territoire.

Rencontrez-vous des contraintes dans le recrutement de compétences locales ?

Oui, bien entendu. Le marché de l’emploi dans le secteur du BTP est actuellement sous pression. Nous traversons une phase où la disponibilité des compétences qualifiées devient un vrai défi. C’est pourquoi nous mettons en place toutes les mesures nécessaires pour fidéliser notre encadrement et éviter les départs. Parallèlement, nous travaillons sur notre attractivité afin de pouvoir recruter les meilleurs talents du marché.

Quelles sont vos ambitions pour les cinq années à venir au Maroc ?

Notre priorité est de nous préparer aux grands chantiers liés à l’organisation de la Coupe du Monde dans quatre ans. Cela constitue une étape majeure sur laquelle nous concentrons une grande partie de nos efforts. Mais au-delà de cet horizon, il est essentiel de maintenir une activité soutenue et pérenne. Nous profitons donc de cette dynamique pour structurer davantage notre entreprise, renforcer nos équipes, et développer de nouvelles expertises. Sans perdre de vue nos clients historiques, nous cherchons aussi à diversifier nos métiers et à établir de nouvelles relations avec d’autres acteurs du marché. C’est une vision de croissance durable, à la fois orientée vers 2030 et ancrée dans le développement local.

Avez-vous fixé un objectif de chiffre d’affaires à l’horizon 2030 ?

Pas de manière chiffrée et précise, car cela dépendra en grande partie de la dynamique de la prise d’affaires. Mais pour vous donner un ordre de grandeur : en 2024, nous avons dépassé le milliard de dirhams de chiffre d’affaires au Maroc. Cette année, nous pourrions même atteindre ou dépasser 1,5 milliard de dirhams. Nous anticipons un pic d’activité entre 2027 et 2028. Ce qui devrait être le cas pour la majorité des entreprises du secteur, en lien avec les projets structurants de la Coupe du Monde 2030. Aujourd’hui, nous sommes fiers d’appartenir au top 10 des entreprises de travaux publics au Maroc.

Le groupe NGE envisage-t-il de faire du Maroc une base ou un hub vers d’autres marchés africains ?

C’est une réflexion en cours, mais à ce stade, notre priorité est de consolider notre position sur le marché marocain. Nous préférons nous concentrer sur le développement local, gagner des références solides et renforcer nos capacités. Cela dit, une fois cette phase de structuration achevée – probablement à l’horizon 2028-2029 – nous envisagerons sérieusement d’étendre notre modèle à d’autres marchés, en particulier sur le continent africain.

Comment évolue le modèle multi-métiers du groupe au Maroc ?

Le modèle multi-métiers fonctionne très bien ici. C’est l’un des grands atouts de NGE au Maroc, et cela reflète parfaitement la force du groupe à l’échelle internationale. La croissance que nous connaissons aujourd’hui est directement alignée avec celle du groupe, à tel point que l’on peut dire que nous respirons quasiment au même rythme.

De nouvelles acquisitions sont-elles prévues prochainement au Maroc ?

Pour l’instant, nous nous concentrons sur l’intégration et la consolidation des acquisitions déjà réalisées. Cela dit, nous restons attentifs aux opportunités qui pourraient se présenter sur le marché. Nous sommes ambitieux, c’est une valeur forte au sein de NGE.


2025-07-02 16:56:00

lematin.ma

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