Les raffineurs chinois maintiennent des niveaux dachat élevés de pétrole brut iranien, avec des importations estimées à près de 1,4 million de barils par jour au cours du premier semestre.
Ces données, issues du suivi des flux pétroliers de la société Kpler et relayées par Bloomberg, indiquent que les volumes transitent par les principaux pôles portuaires chinois situés près des centres industriels de Qingdao, Dalian et Zhoushan.
Ce pétrole iranien parvient en Chine en plusieurs étapes depuis le golfe Persique via la Malaisie.
Les transferts sont effectués de navire à navire grâce à une flotte dite fantôme composée de tankers inscrits sur la liste noire des États-Unis.
Cette méthode permet de contourner les sanctions en vigueur et dintégrer discrètement loffre iranienne aux chaînes dapprovisionnement asiatiques.
Officiellement, les statistiques douanières chinoises ne reflètent pas ces importations, ce qui souligne le caractère informel de ces transactions.
Cette stratégie dapprovisionnement permet à la Chine de sécuriser ses besoins énergétiques à moindre coût tout en soutenant indirectement léconomie iranienne en difficulté.
Elle contribue également à maintenir une pression baissière sur les cours du brut sur les marchés internationaux, notamment en raison de labondance de loffre non déclarée.
Pour la Bourse de Casablanca, cette situation pourrait engendrer des effets indirects.
Une baisse continue des prix du pétrole provoquée par cette dynamique peut réduire les pressions inflationnistes mondiales, ce qui serait favorable aux importateurs marocains dénergie.
Les entreprises cotées dans les secteurs industriels, du transport et des matériaux de base pourraient ainsi bénéficier de conditions dapprovisionnement plus favorables, améliorant potentiellement leur rentabilité et leurs perspectives boursières.
En revanche, la volatilité géopolitique associée aux pratiques non transparentes du commerce pétrolier pourrait augmenter les incertitudes sur les marchés mondiaux, ce qui se traduirait par une prudence accrue des investisseurs à Casablanca comme ailleurs.
Le contexte global reste donc à surveiller de près pour mesurer pleinement ses répercussions sur la place financière marocaine.
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